Aperion Cyberstorm (Nintendo Switch) – Le test

L’équipe d’Apriori Digital, une bande de potes qui se sont rencontrés à la fac, sort enfin son premier jeu et cela se passe sur Nintendo Switch, mais pas que, puisque depuis peu, nous voyons enfin sortir des jeux en simultané sur notre console hybride et sur Steam. Allez hop, on enfile sa tenue spatiale, on prend trois ou quatre potes avec nous et on embarque à bord de nos vaisseaux respectifs direction Aperion Cyberstorm, que nous avons spécialement testé rien que pour vous !

Lorsque vous démarrez le jeu pour la première fois, vous devez sélectionner un fichier de sauvegarde parmi trois et il y avait bien longtemps que nous n’avions pas vu cela. Une fois que vous avez fait votre choix, plusieurs options s’offrent à vous que nous allons décortiquer, car cela le mérite bien et vous allez comprendre pourquoi. Tout d’abord, le mode Campaign vous est proposé ; comme son nom l’indique il s’agit du mode histoire que vous pourrez parcourir seul ou jusqu’à cinq joueurs. Non vous ne rêvez pas, Apriori Digital nous sort bien un Danmaku jouable à 5 en coop et nous pouvons vous dire que c’est très, très jouissif !

Le scenario du mode story est assez intéressant et n’est pas qu’un prétexte pour balancer de la bullet à tout va. Vous incarnez Kate, une pilote accompagnée de Joseph et Sam, vos collègues, et vous parcourez la galaxie pour éradiquer les factions ennemies qui envahissent des planètes. Lors d’une escapade sur la planète Cadriga, vous et vos comparses vous retrouvez séparés dans ce monde hostile et il ne vous reste plus que votre IA embarquée pour vous aider à retrouver vos amis. Pour le reste du scénario, comme d’habitude nous ne spoilerons pas, mais nous pouvons vous dire que la vérité se trouve au bout du chemin. Quatre planètes vous attendent avec chacune leurs particularités et que vous pourrez visiter et revisiter à travers trois modes de difficultés.

Percuter les murs et le décor n’endommagera pas votre appareil dans ce manic shooter déjà bien difficile comme ça, en revanche, s’insérer dans les moindres recoins des murs vous permettrons de peut-être trouver un passage secret vous pour y récupérer les cinq fragments dissimulés sur chaque planète. Un défi de plus à relever parmi toutes les stats que comptabilise le jeu, pour les accrocs aux records. Pour chaque secteur vous pourrez consulter vos prouesses de high-score, nombre d’ennemis tués sans se faire toucher, temps, nombre de fois où vous êtes morts et enfin le rank en corrélation avec tout ce qui a été cité précédemment.

Lors de vos escapades interstellaires, vous aurez l’occasion de ramasser des cristaux soit en les décollant des murs, soit en détruisant vos ennemis. Ces cristaux vous permettrons d’acheter des capacités de tirs telles que rapid fire, spreadshot, crossfire, shotgun, blast mais aussi de protection comme un bouclier, par exemple. En tout se seront quatorze capacités que vous pourrez obtenir, tout d’abord en les trouvant sur les planètes mais ensuite en les faisant évoluer grâce à votre level up, car oui il y a bien un système de montée de niveau grâce aux points acquis durant le jeu. Il en sera de même pour la douzaine de vaisseaux disponibles. Bref, mis à part le nombre de planètes, il y a vraiment de quoi faire en mode campagne pour exploiter cette partie à 100%.

Jouer à cinq en mode story c’est vraiment quelque chose d’appréciable, mais tant qu’à faire, les développeurs ne se sont pas arrêtés là et un mode versus avec ces neuf types de règles différentes est aussi au rendez-vous. Vous aurez le choix de jouer seul (en versus jusqu’à 4 IA) ou a plusieurs sur des batailles de kills, un mode avec nombre de vies limitées, un time attack, une sorte de royal rumble, le mode Titan où vous ou l’un de vos adversaires sera doté du meilleur armement, bonus et fera trois fois sa taille normale, le mode Batlle ball où il faudra détruire une cible mouvante avant vos adversaires le plus de fois possible et de la défense de zone, seul contre tous. Pour chacun des modes de jeu en versus vous aurez aussi la possibilité d’être en coop, chacun pour soi ou en Hardcore Team Battle.

Si le mode story et le mode versus vous lassent un peu, vous pourrez toujours sélectionner le troisième mode de jeu, intitulé onslaught. Ici encore, vous pourrez jouer seul ou jusqu’à cinq joueurs (humains, IA ou les deux) dans un mode infini où il faudra enchainer les vagues d’ennemis à supprimer jusqu’au dernier pour espérer atteindre les high-scores qui débloquent de nouvelles cartes.

Pour en finir avec le menu de sélection, une panoplie de réglages s’offrira à vous dans les options.

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’à ce niveau de découverte du jeu, nous remarquons qu’il est très complet et que la possibilité de jouer jusqu’à cinq dans tous les modes de jeu est vraiment un plus.

Pour chaque planète que vous visiterez, vous progresserez par zones dans lesquelles vous serez enfermé une fois y avoir pénétré et dont vous ne pourrez ressortir qu’après avoir supprimé en totalité, la vague d’ennemis qui vous mèneront la vie dure. Parfois, même en ayant liquidé tout le monde, vous devrez activer un système d’ouverture de portes. Les zones sont des salles que vous rejoignez après avoir parcouru des couloirs dans lesquels vous pourrez récupérer des cristaux pour faire évoluer vaisseaux et armements. Dans certaines zones, vous aurez pour objectif de défendre une plateforme sur la base d’un pourcentage de points de structure à protéger de l’ennemi, ce qui vous permettra de gagner des points pour augmenter votre level. Enfin, à la fin de chaque planète, vous devrez affronter un Boss.

Aperion Cyberstorm est ce qu’on appelle un twin stick shooter. C’est-à-dire qu’il n’y pas de bouton à martyriser pour tirer de la boulette à gogo. Le stick gauche vous permet de vous déplacer tandis que le droit active et oriente vos salves de tirs. Pour déclencher vos capacités de tirs ou de défense, vous pourrez user des boutons ZL et ZR sur lesquels vous les aurez assignées avant de démarrer une partie ou dans les zones de sauvegarde. Ces zones de sauvegarde, vous permettent d’enregistrer vos progressions mais également de dépenser vos cristaux. Votre vaisseau est très agréable à manier, c’est fluide et précis comme il faut que cela le soit pour un bon Danmaku.

Autre point fort du titre, la difficulté qui est extrêmement bien dosée. En plus de ses trois niveaux qui permettent aussi bien aux rookies qu’aux vétérans de tâter du manic shooter, la difficulté s’adapte en fonction du nombre de joueurs. Un bel exploit qui, si il n’avait pas été réalisé aurait pu tout gâcher aussi bien en solo qu’en multi-joueurs.

Graphiquement, le jeu joue beaucoup avec les lumières. Effectivement, vous vous baladerez souvent dans des zones sombres, qui s’éclaireront façon néon comme un halo tout autour de votre engin. Il faudra donc tout visiter de près pour ne rien rater lors de vos explorations. Visuellement le jeu est soigné et nous ne voyons aucune différence entre le mode portable et le mode dock. Les bulles de dialogues en mode story pourront paraitre trop petites pour les plus vieux d’entre vous, mais il est possible d’agrandir leur taille dans les options, pour un confort optimal. Encore une fois, Apriori Digital a pensé à tout.

Coté bande son, la musique est orientée techno house bon marché, limite dance music en plus de n’être pas vraiment variée. Les mêmes thèmes reviennent trop souvent et si les compositions ne sont vraiment pas terribles elles ont la particularité de rester imprégnée dans votre tête à l’image du petit bonhomme en mousse et autres c’est bon pour le moral (vous voyez de quoi nous voulons parler ?). Bref une vraie plaie. Petite cerise sur le confetti, il y a même une track douteuse, qui fait fortement penser à une copie chinoise d’un titre de Benny Benassi…