Amis gamers, faites-vous parti de ces fervents admirateurs des jeux d’enigmes ? Appréciez-vous la plateforme ? Et enfin, êtes-vous du style à aimer la télé-réalité (gné… ? Si si, je vous assure, tout est lié) ? Vous répondez oui aux trois propositions ? « Shiftlings » est donc fait pour vous et vous n’êtes pas au bout de vos surprises croyez-moi… !
Plaçons dans un premier temps les bases. Développé par Rock Pocket Games et édité par Rock Pocket, « Shiftlings » est sorti en juin 2015 sur la Wii U et bien que peu connu, il a été plutôt bien reçu par la critique. Pourtant, la base du jeu repose sur un concept assez… original. Allez zou, rentrons dès à présent dans le vif du sujet !
Le principe du jeu
Le soft repose sur une émission de télé réalité (je vous avais prévenus) qui met en lumière deux extraterrestres unis d’une façon… originale. En effet, alors que l’un d’entre eux décide de goûter une mystérieuse boisson gazeuse du nom de Hola Cola (AH AH) (ne jamais mettre n’importe quoi dans sa bouche, maman nous a pourtant bien prévenu !), une réaction… originale (!) se produit : son ventre gonfle, gonfle… jusqu’à réduire son corps à un énorme ballon sur de courtes pattes. Pas plus étonné que cela, notre petit extraterrestre décide alors d’évacuer ce surplus d’air en… pétant (j’ai bien cherché pour vous trouver un terme plus mignon, mais en vain… !). Relié au second extraterrestre par un câble qu’il ne faut briser sous aucun prétexte (échanges gazeux obligent…), l’air passe alors d’un martien à un autre. Bref, l’un pète et l’autre gonfle, et inversement. Voilà Voilà…
Mais alors qu’advient-il de nos deux compères aux flatulences (originales…) ? Les voilà trimbalés de monde en monde pour récupérer toutes les boissons disponibles, tout en venant à bout de nombreuses énigmes. Bien entendu, tout cela sous le regard pervers des addicts de la télé réalité… Finalement, c’est un peu comme Secret Story, mais avec des énigmes véritables cette fois… ! Et tout de même un peu plus de prout prout…
La prise en main
Vous l’avez deviné, votre objectif sera de terminer l’ensemble des niveaux en passant d’un extraterrestre à un autre, le petit ou le gros, selon votre besoin. Si le petit pourra aisément se faufiler partout, le plus volumieux pourra déplacer des cubes avec son gros bidon, ou encore traîner le gringalet qui se tortille à l’autre bout du câble. Une seule règle : ne jamais briser ce câble qui les relie.
La prise en main est relativement simple, même si l’on cafouille un peu avec les touches au début (et un peu après aussi…). Un bouton pour sauter, l’autre pour changer de perso, et un dernier pour gonfler/dégonfler le personnage. La croix directionnelle, quant à elle, est utilisée de façon tout à fait traditionnelle pour déplacer le héros de votre choix.
La difficulté
En arrivant sur le soft, on pourrait prendre peur face à un jeu d’énigmes : « encore un jeu où il va falloir se creuser la cervelle 45 minutes pour atteindre un interrupteur avant d’aller chercher la clef qui ouvre la première porte donnant sur un choix multiple de codes avec des escaliers à se perdre… ». Non. Non non, vraiment. Si la difficulté est perceptible dans certains niveaux et pourrait vous donner quelques moments de réflexions (pas de surchauffe tout de même, n’ayez crainte), l’ensemble reste globalement très accessible et une certaine redondance dans les énigmes vous aidera sans aucun doute à atteindre le bout de l’aventure. Reste tout de même à trouver toutes les bouteilles dissiminées dans les niveaux… Par chance, la localisation de chacune est indiquée sur la carte, ce qui vous facilitera grandement la tâche. Si vous les trouvez toutes, un bonus dans chaque monde vous sera offert… sinon, vous pourrez toujours poursuivre votre chemin, à condition d’en récolter un minimum tout de même (n’exagérons pas trop, simpliste d’accord, mais ne réclamons pas non plus une simple promenade de petits pétouilleurs qui se baladent sur des plateformes !).
« Shiftlings » dispose tout de même d’une cinquantaine de niveaux. N’espérez donc pas faire le tour du soft en 3/4h… Fort heureusement, il vous en faudra plutôt une bonne dizaine pour voir le bout ! Quelques niveaux plus ardus vous attendent à la fin de chaque monde… ça va carburer dans votre ciboulot ! (« et si je fais ça… après ça… ah non ça ne va pas… alors il faut que je passe par là… puis me glisse ici et appuie là… EUREKA !! »)
Le multijoueur
Bien que très différent dans sa réalisation, le multijoueur de « Shiftlings » nous a fait penser au jeu « Snipperclips » disponible sur Nintendo Switch. En effet, dans les deux jeux, il est nécessaire pour les deux joueurs d’avoir une entente parfaite. Ou bien c’est la dispute assurée (voir la grosse engueulade de couple). Il est nécessaire d’avoir une parfaite synchronisation entre les deux joueurs pour atteindre la ligne d’arrivée. Au final, c’est peut-être presque plus simple de jouer tout seul… ou alors prenez-le à la légère (quoi, on sent les séquelles d’une dispute sur ce genre de jeu…? Naaaaaan, mais nan… ou alors juste un peu…).
Ils aiment la couleur chez Rock Pocket ! Le jaune, le vert, le rose, le mauve… ça flashe de partout et dans tous les sens ! Mais la cohérence reste présente et bien qu’enfantin, le style reste très correct et agréable à l’œil. Les différents mondes, les plateformes et autres interrupteurs ou pièges fourbes, sont bien dessinés et l’humour rajoute un peu de pep‘s à tout ça. La musique guillerette vient compléter cette trame graphique chaleureuse, et par moments vous aurez l’impression d’être tout simplement dans une fête forraine, entre les bips bips, les clics clics et les cris d’enfants. Original n’est-ce pas… Nous vous avions prévenu dès le début !
« Shiftlings » est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 12,49€.
Conclusion
"Shiftlings" tient ses promesses : offrir aux joueurs un soft original, sans prise de tête, et qui permet à toute la famille de s'essayer à la résolution de petites énigmes mignonnettes. L'ambiance particulièrement farfelue et colorée donne au "die and retry" un côté peu rébarbatif, et l'on se prend au jeu de recommencer encore et encore le niveau pour atteindre enfin la ligne d'arrivée. Finalement, le seul regret que l'on pourrait porter à "Shiftlings" est sa redondance. Même si les mondes sont multiples et les pièges variés, vous aurez globalement l'impression de reproduire inlassablement la même chose (gonfler/dégonfler...) mais finalement, reprochons-nous à un jeu de courses de ne proposer que de la conduite ?
LES PLUS
- Univers coloré et festif
- Énigmes accessibles
- Durée de vie
LES MOINS
- Répétitif