Après une sortie sur Wii U en 2014, Bayonetta fait un retour en force sur Switch avec les deux opus remis aux goûts du jour. L’annonce de Bayonetta 3 sur Switch n’y est sans doute pas pour rien et cela permettra à ceux qui boudaient la Wii U de découvrir ou redécouvrir ce jeu qui était à l’origine sur Xbox360 et sorti en 2010. Alors, que nous donne ce portage de portage ?
Du scénario mais pas trop
Ce qu’on retiendra du scénario après quelques minutes de jeu, c’est que notre personnage principal, Bayonetta, est une sorcière qui ne se souvient plus de son passé. Après un sommeil de 500 ans, elle cherche à comprendre ce qu’il s’est passé et à comprendre ce que sont ces bribes de souvenirs qui la hantent. Cependant, d’étranges créatures “angéliques” essaient de tout faire pour l’empêcher d’en savoir davantage. Elle affronte alors les anges qui se mettent en travers de sa route dans sa quête de réponses. Depuis son réveil, Bayonetta a su s’entourer d’alliés pour récupérer des informations et de quoi later ses adversaires. Un mafieux du nom d’Enzo et un démon maniaque d’armes prénommé Rodin lui fourniront tout ce dont elle a besoin tout au long de l’aventure. Le chemin de notre sorcière sera rempli voire même envahi d’embûches et d’anges qui tenteront leur possible pour la stopper.
De la baston, encore et toujours
Vous l’aurez compris, Bayonetta est là pour casser des bouches. Les ennemis que vous affronterez seront assez particuliers… On va dire que la vision des anges ici n’est clairement pas la même que celle à laquelle nous avons l’habitude. Parfois défigurés avec des anatomies complexes et inhumaines, vous affronterez des anges de toutes formes et tailles. Les boss quant à eux portent vraiment leur nom et sont monstrueusement grands. Pour les affronter, une vaste palette de combos s’offre à vous combinant coups de poings et coups de pieds. Bayonetta est aussi experte en esquive. Si vous parvenez à esquiver une attaque adverse au bon moment, le temps sera figé quelques instants pour tous vos adversaires et vous pourrez les molester comme il se doit. L’esquive est une part importante du jeu puisqu’elle vous donnera de nombreuses options lors des combats et certains ennemis ne seront vulnérables qu’en temps figé. Les enchaînements sont fluides et dévastateurs, la version Switch offre une expérience beaucoup plus intéressante que ce que nous proposait la Wii U. Le principe de combo est tellement intuitif que n’importe qui peut prendre en main le jeu sans être perdu ni submergé. D’ailleurs, il vous sera possible de tester tous les enchaînements réalisables pendant les temps de chargement. Mais attention ! Vous devrez bien souvent activer vous-même le mode entrainement car les chargements seront bien trop rapides pour vous permettre de tester quoique ce soit.
A la fin de chaque combo, Bayonetta utilise un coup puissant qui inflige des dégâts supplémentaires. Lorsque vous réussissez suffisamment de combos sans vous faire toucher, vous rechargez votre énergie magique. Celle-ci au maximum, vous pourrez lancer des techniques appelées “Attaque sadiques” qui infligeront de lourds dégâts à condition de bien réussir le QTE. Il s’agira le plus souvent d’appuyer le plus rapidement possible sur un bouton à répétition ou de faire tourner le stick gauche. Pour finir, lorsque vous devrez achever un boss, Bayonetta utilisera l’Apothéose. Cette fois encore, il s’agira d’un QTE qui invoquera une énorme créature des enfers qui viendra alléger les souffrances de votre pauvre adversaire. On ne fait pas dans la dentelle.
Dans l’ensemble, le jeu en lui même n’est pas difficile mais demande à certains moments de bons réflexes lors de quelques cinématiques où un QTE fait une apparition sauvage sans vous prévenir. Ces passages rendent le jeu plus compliqué qu’il ne le devrait car ils sont punitifs et vous mènent directement sur un game over. Un peu dommage car cela peut frustrer si on bute à plusieurs reprises, car la fenêtre d’action est parfois très courte.
Les Portes de l’Enfer
Pour faire face aux différents ennemis croisant sa route, Bayonetta est toujours équipée de ses quatre pistolets, deux aux mains et aux pieds. Par la suite, elle pourra utiliser des armes divines laissées par certains des ennemis vaincus ou alors tout simplement se rendre à la boutique de son pote le démon, Rodin, pour en acheter. Il propose des armes, accessoires, objets, techniques de combats ou autres trésors en échanges d’anneaux récoltés au cours de votre progression. Vous avez aussi la possibilité de récupérer de nouvelles armes pour votre arsenal gratuitement. Pour cela, vous devez trouver des vinyles et les emmener à Rodin. Celui-ci se fera une joie de les ajouter à sa collection et ira immédiatement vous chercher des armes rien que pour vous. Par contre, vous ne pourrez les équiper qu’aux mains ou qu’aux pieds. Il vous faudra acheter un second exemplaire pour vous équiper complètement avec ces armes.
Après chaque combat, vous obtiendrez un score qui dépendra des attaques subies, du temps passé à le finir ainsi que du nombre de combo total effectué. Le rang est symbolisé par une statue qui ira de pierre, bronze, argent, or, platine à platine pur. A la fin de chaque chapitre, vous aurez alors un récapitulatif de tous vos combats et un score global sur le chapitre. Cela vous permettra de voir également s’il y a des combats que vous avez loupé. Au score global s’ajoutent des malus sur le nombre d’objets utilisés et votre nombre lamentable de morts. Dans votre exploration, vous trouverez parfois des portails cachés vers l’Alfheim. Il s’agit de zones secrètes où vous devrez affronter des ennemis avec des restrictions plus ou moins exigeantes. Si vous réussissez ces défis, vous obtiendrez des bonus non négligeables comme de quoi augmenter votre maximum de magie ou votre santé. Cependant, les restrictions seront parfois un peu trop abusives et il faudra une maitrise parfaite du jeu pour réussir à tout terminer. Un challenge intéressant qui peut en valoir la peine mais un poil trop contraignant pour les novices qui préféreront passer leur chemin. La fin de chaque chapitre est également accompagnée d’un mini-jeu où vous devrez viser des cibles avec votre pistolet. Le nombre de munitions que vous aurez à disposition dépendra de votre capacité d’exploration, à dénicher les petits secrets de chaque niveau. Dès que vous épuisez toutes vos balles, qu’elles fassent mouche ou non, vous obtenez un score qui vous permettra d’acheter quelques petits objets utiles pour votre quête. Mais si cela ne vous intéresse pas (ou que vous n’avez pas assez de points, cas très fréquent), vous pourrez toujours les échanger contre des anneaux.
Plein la vue ? Plein les oreilles ?
Côté graphismes, on sent que le jeu a quand même pris un petit coup de vieux mais cela reste vraiment passable. Tout est réactif, dynamique, fluide. On n’a pas le temps de s’ennuyer. On rajoute à ça les différentes poses sexy que prend Bayonetta par pure provocation, que ce soit en cinématique ou en combat, envers les anges ou le joueur. Comme dit plus haut, le jeu sera cependant parfois exigeant pour certains passages en QTE où il faudra être attentif car la fenêtre d’action sera très courte. Cela n’était pas réellement choquant à l’époque où le jeu est sorti mais la difficulté de certains passages n’a pas été revue, pouvant peut-être en décourager ou dégoûter quelques uns. Mais cela ne gâche en rien le plaisir du jeu. Avec un peu de patience et d’acharnement, vous aurez bien vite oublié ces mauvais moments.
De plus, le jeu Bayonetta offre une bande-son excellente. Tout concorde entre l’héroïne, les adversaires, les niveaux, les boss et les cinématiques. Un peu répétitif quelques fois, le thème principal se laisse toujours écouter avec plaisir et vous permet de savoir à quoi vous attendre. Hormis la musique, vous trouverez également plein de références dans certaines phases de jeu où le gameplay sera modifié le temps d’un chapitre.
La meilleure version ?
Avec des chargements optimisés, une meilleure fluidité, des graphismes vieillissants mais revus à la hausse et le même contenu que la version Wii U, il est clair que cette version Switch doit faire partie de votre catalogue de jeux, d’autant plus si vous aviez la version Wii U. Avec une histoire en dix-huit chapitres (les deux premiers d’introduction et les seize de l’histoire), vous en aurez pour une dizaine d’heures à le finir au moins une première fois. Les bonus de la Wii U qui permettaient à Bayonetta de revêtir un costume au choix parmi ceux de Peach, Daisy, Samus ou Link sont également compris dans la version Switch. Porter l’un de ces costumes vous débloque de nouvelles animations pour vos coups et pouvoirs.
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Conclusion
Malgré une bonne version sur Wii U, la console n’a pas su convaincre tout le monde et Bayonetta moins qu’il ne l’aurait dû. Mais la version Switch peut faire changer les choses et les améliorations ne sont pas moindres. Certes, les défauts de l’original persistent encore et toujours mais nous avons entre les mains un excellent beat them all sur lequel on prend toujours autant de plaisir à jouer. Défoulement et démesure garantis !
LES PLUS
- Chargement rapide
- Gameplay fluide
- Sorcière sexy et badass
- Combats épiques contre les boss
LES MOINS
- QTE trop présentes
- Difficulté inchangée avec le portage