Teslagrad, encore un jeu issu de Steam qui a été porté sur de nombreuses consoles, dont la Wii U et qui a également bénéficié d’une ressortie sur l’eshop de la Nintendo Switch. Développé par Rain Games, il s’agit d’un jeu de plateforme 2D avec une dose de réflexion dans un univers steampunk. Sans aucun mot de texte ou de dialogue pendant toute la durée du jeu, Teslagrad vous propose d’incarner un petit garçon sans nom, un « Teslamancer », capable de manipuler les deux forces de l’électricité et du magnétisme. Le titre nous a-t-il laissé sans voix ?
L’histoire débute assez rapidement, un homme dépose un bébé chez une femme, les années passent et il devient un jeune garçon. Des soldats débarquent et fouillent alors les maisons, nous n’avons pas d’autre choix que de fuir lors d’une soirée pluvieuse. Sautant de toit en toit jusqu’à pénétrer dans la mystérieuse tour Tesla. Vous l’aurez certainement compris, l’évolution de votre personnage s’appuiera beaucoup sur le magnétisme. C’est à travers l’équipement que vous allez glaner lors de votre aventure que vous allez pouvoir progresser. En effet, le gameplay repose énormément sur la gravité.
Tout d’abord, vous disposez d’un gant un peu spécial qui, lors d’un coup, permet de transmettre une charge positive ou négative à une plateforme métallique. C’est ainsi que vous franchissez divers obstacles et résolvez des énigmes. Ensuite, on chausse une paire de bottes permettant au héros de se téléporter sur une courte distance et ainsi passer entre les grilles et champs électriques. Puis, une cape qui octroie quant à elle un pouvoir particulier de propulsion du personnage selon le champ magnétique utilisé, permettant ainsi de s’agripper à des plateformes en hauteur. Enfin, un bâton capable d’envoyer des charges magnétiques à distance.
Ce qui est assez remarquable dans Teslagrad, c’est la façon dont ces capacités sont utilisées. La base du gameplay étant les deux charges qui s’attirent ou se repoussent, ces deux polarités donnent lieu à une progression variée et on revient souvent à un endroit précis qui nécessite l’utilisation du pouvoir. Cela permet de découvrir de nouveaux morceaux de l’histoire sous forme de pièce de théâtre avec des marionnettes ou des petits bonus cachés un peu partout pour en savoir plus sur les secrets de la tour. Les pièges seront nombreux et à chaque mort, on retourne au début de la zone.
Le jeu a un petit côté die & retry car le jeune garçon que l’on contrôle meurt s’il traverse un champ électrique ou si un ennemi s’empare de lui. On alterne donc tout ces pouvoirs dans le plus grand des calmes car aucun dialogue ni cinématique ne viendront vous déranger. Côté boss, ils ont chacun une spécificité ou la moindre erreur ne pardonne pas. On recommence ainsi plusieurs fois pour mémoriser leurs patterns mais certains d’entre eux s’avèrent particulièrement corsés. Au final, Teslagrad fait durer le plaisir mais il faudra compter entre 6 et 8 heures pour en faire le tour voire plus pour les plus courageux visant le 100%. Esthétiquement, pour un jeu sorti en 2013, il est encore très joli que ce soit les décors ou les animations, le tout dans une ambiance steampunk charmante. Dommage que la bande-son du jeu soit trop discrète mais cela reste très plaisant. Enfin, si le scénario est assez classique dans sa construction, il est très bien mis en scène et dépeint par des affiches et éléments en fond de décor.
Conclusion
Teslagrad ressort une énième fois sur console et c’est encore aujourd’hui une belle aventure. Uniquement en dématérialisé sur l’eShop, ce plateformer 2D parvient à mêler action et réflexion de manière intelligente. Le magnétisme et l'électromagnétisme sont au cœur de la progression avec des énigmes vraiment intéressantes. Le titre bénéficie également d’une direction artistique très travaillée et contribuant à nous mettre dans l’ambiance.
LES PLUS
- Une aventure sans dialogue
- L’utilisation des différentes capacités
- Graphiquement charmant
- Un beau challenge rarement frustrant
LES MOINS
- Les checkpoints font revenir au début du niveau
- Les contrôles ne sont pas toujours précis
- Les musiques en retrait