Le studio taïwanais Sigono vient de sortir sur la Nintendo Switch un nouvel épisode se passant dans le même univers que celui du jeu Opus: The Day We Found, un titre sorti également sur la Switch à un petit prix mais dans un registre différent. Et en parlant de petit prix il en est de même pour Opus : Rocket of Whispers. Précisons que vous n’avez pas besoin d’avoir fait le premier opus pour profiter pleinement de celui-ci. Ajoutons que le jeu a été finaliste des prix Indie au Momocon 2017.
Alors qu’est-ce qu’est Opus: Rocket of Whispers ? C’est un jeu d’aventure narratif post-apocalyptique à la troisième personne et avec beaucoup, énormément même, de dialogues. Un peu comme dans le premier jeu, il est toujours question de voyage avec une fusée. John, qui est le fils d’un ingénieur et Fei, une sorcière qui vient de sortir d’un sommeil cryogénique d’une durée incroyable de 20 ans, ont comme objectifs de collecter des ressources pour construire une fusée dans le cadre de funérailles spatiales et ce désir est d’apporter un repos éternel aux âmes errantes bloquées sur la planète Terre. Au sujet de ces âmes, on pourra les rencontrer et les aider dans des quêtes annexes. Tout un boulot ! Le déroulement de l’histoire se fait par des flashbacks, des éléments comme des journaux ou autres documents et par les nombreux dialogues. Le monde vie dans une société où tout y est paisible, tous font parti de la même religion plus connue nous le nom de « Earthology ».
Le jeu propose deux façons de jouer. La première est celle avec la caméra aérienne en vue du dessus. On explore les environnements enneigés et on recherche des ressources pour la fusée. Vous aurez une journée complète pour explorer le plus possible car quand il commence à faire plus sombre, John aura des difficultés pour travailler puisque les âmes agitées deviennent actives. Dans ce monde, la croyance des gens est que si une personne décède, son esprit s’envole dans le ciel pour se reposer dans les étoiles. Tous les dix ans, la ville participe aux enterrements spatiaux. Pour cela, il leur faut à disposition une fusée pour transformer les esprits. Une fois votre journée accomplie, il sera l’heure de se réchauffer à l’usine de la fusée qui sert de base aux deux personnages.
Jusque-là c’est la vie parfaite. Pas de guerre, pas de violence, tout le monde est content. Oui sauf que c’était avant que la peste débarque et infeste pratiquement toute la population. On passe à une ambiance bien plus glauque et plus froide. Pas beaucoup de survivants dans le lot sauf les deux êtres qui sont John et Fei, la jeune sorcière. En ce qui concerne John, sa vie s’aggrave. Il n’arrête pas d’avoir des messages des esprits et ce n’est pas facile à gérer pour lui. C’est pour cette raison qu’ils ont le devoir de faire la construction de cet engin pour aider ses âmes perdues à passer les étoiles et être enfin en repos éternel.
La plupart du temps dans Opus vous allez lire, lire et encore lire. Ce n’est pas dérangeant, l’histoire est bien écrite et donne envie de voir la suite à chaque fois. Mais il faut le savoir d’avance avant de faire l’achat du jeu. Il ne propose pas réellement de véritable gameplay. Encore une fois c’est un jeu narratif. Malheureusement et c’est un énorme problème, le jeu ne propose pas de traduction française. Tout est en anglais ou en japonais, ce qui fâche pour un titre proposant autant de textes.
L’aventure se déroule en trois parties : l’histoire, l’artisanat et le rassemblement. On se réveille de bonne heure, à 8 heures du matin, et on fait la collecte de provisions (ailerons, réservoir de carburants…). Pour l’artisanat ça se passe le soir, à la base. Il faut donner les objets à notre chère Fei afin qu’elle puisse construire petit à petit la fusée. Mais ce n’est pas tout. Les améliorations serviront aussi pour traverser les endroits qui auront des conditions de plus en plus difficiles.
Les ressources peuvent servir également pour restaurer les souvenirs trouvés à l’extérieur. Radio, ours en peluche déchiré, casquette, photo, vêtements… La liste est longue. C’est plus de 100 objets à trouver. Ce n’est pas obligatoire, mais plutôt du style annexe, toutefois si vous souhaitez en apprendre plus sur les habitants, sur le background de la population, c’est important de le faire.
Durant toute la progression on fait toujours la même chose, il n’y a pas de vraies surprises, c’est seulement sur son histoire que le jeu vous gardera attentivement devant votre écran. Et de par sa musique aussi qui comporte plus de 30 morceaux qui ont été créés pour l’aventure et il est conseillé d’y jouer avec le volume élevé pour se fondre dans l’ambiance.
Conclusion
Une histoire entre deux personnages attachants, une belle atmosphère, l'envie d'en apprendre d'avantage, c'est bien joué ! Après le jeu n'est pas très long et c'est sans doute pour une fois un point fort car sinon on se serait vite lassé. Le vrai défaut d’Opus c'est de ne pas avoir de traduction en notre langue.
LES PLUS
- L’histoire intéressante.
- La relation entre les deux personnages.
- De nombreuses et bonnes pistes musicales (plus de 70 !).
- L’ambiance de la nature, de la neige.
- Pas cher.
LES MOINS
- Pas de traduction française.
- Un rythme de jeu lent.
- Si l’histoire ne plaît pas, le jeu peut vite vous lasser.