Sorti depuis quelques semaines, Ninja Striker est maintenant disponible sur Nintendo Switch. Q-Cumber n’en est pas à ses balbutiements en matière de Ninjas. Pour ceux qui ont connu Ninja Smasher, que ce soit sur 3DS ou IOS, le nouveau titre en la matière, et édité par Flyhigh Works, vous rappellera quelques souvenirs. Allez, on enfile sa veste de kimono, ses manchettes, sa capuche et sa cagoule ; boule de fumée et hop, on allume la Switch !
Au « main menu » étrangement silencieux, on nous propose de démarrer le jeu, d’afficher nos scores ou d’aller dans les options de configuration. Un quatrième choix est affiché, intitulé de huit points d’interrogations mais que nous ne pouvons pas sélectionner pour le moment et qu’il faudra débloquer. Sans perdre de temps, nous sélectionnons Game Start. Pour notre plus grand bonheur, nous sommes accueillis par une musique chiptune typiquement Chinoise, digne de Drunken Master ou tout autre film des Shaw Brothers. Avant de se lancer dans l’aventure, nous devons choisir parmi 4 personnages :
- Kunoichi : Il s’agit d’une petite fille très kawaï (en apparence), équipée d’un kimono rouge et portant une fleur dans les cheveux. Son attaque base est le Spinning Shot et son coup spécial s’appelle Kunaï attack !
- Ninja : Comme son nom l’indique il s’agit d’un partisan des Shinobi. Son attaque est le « sabre tournant » et son attaque spéciale se nomme « tempête »
- Robot Ninja : Version robotique du pratiquant du Ninjutsu avec une perceuse sur la tête, ce personnage possède l’attaque « Drill » et le coup spécial « Hammer Attack »
- Chain Sickle : est un autre ninja muni d’un grappin façon Bionic Commando. Ses déplacements sont de longue portée grâce à sa « Chain Attack » et son attaque spéciale « Sickle Slash ».
Jouer à Ninja Striker avec chacun de ces protagonistes ne vous apportera pas la même expérience de jeu et c’est ce qui rend le titre intéressant, surtout si vous visez le 100%. Finir le jeu et battre les boss n’est pas le but ultime dans ce titre de Q-Cumber. Si vous l’abordez de manière classique, comme un jeu de plateforme action, il vous sera très facile de le terminer en 4h maximum avec tous les personnages mais vous passerez totalement à côté du jeu. L’objectif réel, est de parcourir les niveaux en ne touchant pas le sol une seule fois du moment que vous l’aurez quitté. Effectivement, lorsque vous appuyez sur le bouton d’attaque, vous vous élancez vers l’ennemi le plus proche et si vous actionnez de nouveau la touche, avant d’avoir touché terre, votre personnage s’élancera de nouveau et ainsi de suite. Chaque fois que vous progresserez de la sorte vers un autre ennemi, vous augmenterez votre multiplicateur de points et le tout sera comptabilisé sous forme de « combos ». A la moindre erreur, c’est-à-dire dès que vous vous posez (par exemple sur un arbre, à un plafond ou à terre), le multiplicateur repart de zéro. En plus des combos, un bonus de de temps (idéal pour les speed runners) et un bonus de vie (si vous vous ne faites pas toucher) viennent s’ajouter au score final à chaque fin de tableau. En fonction de votre score, le jeu vous attribuera une, deux ou trois étoiles. Vous l’aurez donc compris, le but ultime de Ninja Striker est de terminer tous les tableaux, c’est-à-dire 6 mondes divisés à chaque fois en trois niveaux plus celui du boss, avec trois étoiles et avec chacun des quatre persos. Vous avez bien lu, le nombre d’étoiles remportées pour chaque stage est mémorisé indépendamment pour chacun de nos 4 Ninjas !
Graphiquement et musicalement, le jeu est un hommage assumé aux jeux de la Master Système. Personnages pixélisés, décors simplistes et très colorés, musiques rétro 8bit. Côté maniabilité, nous sommes sur le même créneau, nous avons vraiment l’impression de jouer sur un jeu de la console de Sega et, suivant le personnage que vous choisirez, les choses s’avèreront plus ou moins difficiles. Celui sur lequel nous avons eu le plus de mal est le Robot Ninja, où il n’est pas évident d’alterner entre son attaque et son spécial, sans qu’il ne se colle aux murs ou retombe bêtement au sol, comme si nous n’avions pas appuyé sur le bouton. Avec le temps, on s’habitue à légèrement anticiper, mais c’est quand même agaçant. Comme nous le disions plus haut, le titre n’est pas du tout difficile si vous l’abordez de manière basique. En revanche, si vous jouez vraiment le jeu, atteindre les trois étoiles avec chaque personnage deviendra rapidement une tâche que nous pouvons qualifier de hardcore. Il vous faudra certainement plusieurs heures de jeu pour arriver au 100%. Du côté des boss de fin de niveau, même topo (sauf pour le dernier). Si vous vous placez juste à côté et que vous tapez comme un bourrin, vous vous débarrassez du vilain en un rien de temps. Mais la performance sera réellement au rendez-vous, si vous l’éliminez sans jamais toucher terre.
Conclusion
Ninja Striker est un petit jeu pas très cher qui vous occupera un bon moment si vous êtes en quête de challenge. Très coloré à tendance Kawaï il ne faut pas de fier aux apparences car la difficulté est au rendez-vous. Le jeu profite de la tendance et joue avec la corde sensible de la nostalgie actuelle pour les jeux 8 bit et cela fonctionne très bien. Même si la maniabilité n’est pas à son maximum suivant le personnage qui vous choisirez, à l’image d’un die & retry vous apprendrez de vos erreurs et éclater un high score avec des combos démesurés est clairement jouissif ! Son concept global sort le jeu de l’ordinaire des jeux de plateformes habituels et quel que soit votre niveau vous passerez à coup sûr un bon moment.
LES PLUS
- Durée de vie
- 4 combattants aux capacités et armes variées
- Les musiques rétro façon film de Kung-Fu
- Prix mini
- Une difficulté digne de ce nom…
LES MOINS
- … mais peut-être trop élevée pour certains joueurs actuels
- Combos trop répétitifs
- Maniabilité compliquée avec certains personnages