La Team 17 et MakinGames (des anciens de chez Rare) ont décidé de revenir sur le devant de la scène ce 8 mai avec un genre qui a eu un gros succès avant l’an 2000 et notamment dans les salles d’arcades. Vous savez, ce genre de jeu où l’on assène de coups de coudes à des espèces de gros chauves en chemise bretelles, des punks armés de tessons de bouteille ou encore des filles de jolies plutôt pas sympa. Bref, si vous êtes curieux, suivez-nous dans les rues malfamées pour voir ce que donne Raging Justice et s’il remplit bien sa fonction de Final Fight of Rage-Like !
Au démarrage du jeu, vous devrez indiquer quel compte souhaite se loguer au titre ce qui permettra d’afficher plus tard un classement sur lequel nous reviendrons plus bas, mais aussi d’utiliser la bonne sauvegarde. Sur votre première partie, vous devrez choisir entre trois protagonistes, pour distribuer plus tard vos patates de forain. Vous donc le choix entre Rick Justice, 42 balais, un flic de la vielle école donc, qui n’est pas du genre à suivre les règles. Si vous préférez incarner un personnage de la gente féminine, alors Nikki Rage est faite pour vous. Femme de la trentaine, Nikki est une ex-militaire plutôt zélée puisqu’elle détient le record d’arrestation du commissariat. Enfin, si vous préférez la jeunesse, Ash King est un gamin de 15 ans dont l’enfance tranquille a été gâchée par les gangs de son quartier et qui s’est engagé dans la police pour faire régner la justice.
Une fois notre personnage sélectionné, le scénario de Raging Justice nous plonge dans une ville où règne le chaos depuis bien trop longtemps, dominée par la corruption et le crime. Vous incarnerez donc un flic en charge de nettoyer les rues et de sauver le maire qui a été pris en otage.
Au début de chaque section du jeu, divers mandats d’arrêts vous sont soumis ainsi que des défis de type speed run, high scoring et autres fantaisies comme par exemple frapper 2 voyous en même temps avec une batte de baseball. Les premiers tableaux feront office de tuto, puis après avois fait le tour des diverses fonctionnalités du jeu, vous devrez vous débrouiller seul dans ce monde plus qu’hostile.
Les coups de poing sont sur le bouton Y tandis que les coups de pieds se trouvent sur le bouton X. Il est possible de sauter avec B et le bouton A sert à agripper ou passer les menottes. Pousser la direction deux fois de suite permet d’effectuer une charge. Dès les premiers pas dans Raging Justice, nous comprenons qu’il y a deux façons de jouer. Bourriner bêtement en évitant de se faire toucher ou bien faire des combos. Soyons clair dès le début, c’est la deuxième solution, pas facile à apprivoiser au début, qui vous fera apprécier Raging Justice. Si vous ne maitrisez pas la notion de combos, c’est-à-dire effectuer des enchainements poings-pieds sans être interrompu par la castagne d’un adversaire, alors le titre vous paraîtra fade et sans intérêt et c’est là que le bât blesse. Même si ramasser des objets, des bouches à incendies, des cabines téléphoniques, des battes et autres couteaux et même des plots de travaux vous aidera à conserver vos combos tout en éradiquant un max d’ennemis, le jeu trouvera toujours un moyen de faire chuter votre score via quelques mesquineries (dynamite ou tonneaux envoyés à gogo sur la tronche par exemple) mais aussi à cause d’une maniabilité qui n’est malheureusement pas à toute épreuve et pourra en frustrer plus d’un.
Plus vous ferez de combos, plus vous relèverez de défis et plus vous pourrez scorer ce qui vous permettra, si vous êtes connectés en ligne, de participer au classement mondial. Relever l’intégralité des défis et faire un max de high scores étendront la durée de vie du jeu, mais si vous décidez de runner, il faudra compter au maximum une paire d’heure par personnage pour arriver au bout du titre qui n’est vraiment pas très long. Vous pourrez toujours régler la difficulté au maximum, mais nous serons toujours loin des classiques qui ont fait le genre.
Graphiquement, nous avons un beat them all en 2D avec des personnages modélisés 3D. Le concept aurait pu vraiment donner une belle modernisation au genre mais seulement voilà, les choix artistiques des couleurs, des décors rendent le tout plutôt laid. Il y a une sorte de surbrillance autour des personnages et les arrière-plans ne sont pas réalistes. Ajoutez à tout ça des expressions type « brutal », « épique » ou autres qui apparaissent à tout bout de champ à l’écran façon comics lorsque vous frappez vos adversaires et vous aurez un résultat proche du grotesque.
Côté bande son, rien de transcendant non plus. Les bruitages sont classiques et votre personnage fait entendre sa voix lorsque vous frappez vos adversaires. Les musiques sont du genre nappes de son, façon films d’action, mais ce n’est pas du grand art.
Conclusion
Raging Justice partait d’un bon sentiment, avec des idées sympathiques comme choisir la façon de procéder à l’arrestation des vilains ou choisir de les éliminer ce qui fera de vous un « bon flic » ou un mauvais flic ». Les défis proposés sont aussi de bonne facture mais malheureusement, la réalisation laisse vraiment à désirer. La maniabilité est un peu longue à apprivoiser, sur les aspects graphiques et sonores on ne voit pas bien quelle direction se sont donnée les concepteurs et si vous augmentez la difficulté du jeu, cela devient un cafouillis d’ennemis remplissant l’écran. Malgré tout, le jeu se fini en quelques heures et à moins d’être un fan du scoring, vous n’en tirerez aucune satisfaction.
LES PLUS
- Un beat them all à l’ancienne
- Beaucoup de défis
- Le mode coop
- Jeu entièrement en Français
- L’aspect « Bon Flic/ Mauvais Flic »
LES MOINS
- C’est moche
- Difficulté quasi inexistante
- Injustices du jeu qui font rager
- Maniabilité suspecte
- Choix artistiques douteux
- Trop répétitif