L’eshop de la Nintendo Switch, c’est un peu comme une boîte de chocolats… on ne sait jamais sur quoi on va tomber ! Tantôt pépite en chocolat, tantôt implacable navet prêt à rejoindre les tréfonds de la mémoire Switchienne, tout, tout, tout, on trouve de tout sur l’eshop ! « Ink » vous l’avez vu passer ?
« Ink » se présente comme un petit jeu distrayant où il vous faudra jongler entre la plateforme, la chance (si, si) et la multiplication des expériences (« Die and retry »). Point de scénario, point d’histoire, point de blabla… « Ink » invite les joueurs à rentrer directement dans le vif du sujet, et globalement ce n’est pas forcément gênant pour ce type de jeu. Votre « aventure » débute dans le noir et sachez que la pénombre sera la base de nombreux niveaux. Votre objectif consiste à rejoindre la porte conduisant au niveau suivant, parfois simplement en ouvrant le chemin jusqu’à elle, parfois en dégommant tous les ennemis qui osent se trouver entre vous et elle. Vous ? Vous êtes un simple petit carré, mais votre pouvoir est formidable dans ce monde si lugubre… Chacun de vos déplacements donnera lieu à des éclaboussures de couleurs et peu à peu, vous allez pouvoir illuminer les niveaux et colorer les plateformes de milles et une couleurs… ça deviendrait presque poétique cette affaire !
Vous l’avez bien compris, votre progression ne se fera qu’à force de répétitions. La mort sera une alliée puisqu’elle sera quasiment toujours à l’origine de nouveaux chemins découverts, chemins qui parviendront à vous guider vers la porte de sortie. Pour autant, n’imaginez pas « Ink » dépourvu de subtilités. Si vous imaginiez que votre chemin ne consistait qu’à repeindre le monde en couleurs, vous allez vite déchanter…
Les premiers niveaux sont, naturellement, plutôt faciles. Les mécaniques de jeu doivent être particulièrement bien comprises et maîtrisées pour parvenir à atteindre les prochaines portes. Le double saut n’aura bientôt plus de secret pour vous, et rapidement vous allez devenir un pro de la grimpette sur les murs, laissant s’exprimer avec joie ce petit Spiderman qui sommeille en vous.
Comme énoncé précédemment, des ennemis viendront corser la difficulté de votre parcours. Les premiers ne seront pas bien méchants (bien que casse-bonbons) mais une fois quelques dizaines de niveaux engloutis, vous allez commencer à vous arracher les cheveux ! Qu’importe. La mort n’est pas pénalisante et vous pourrez recommencer le niveau encore et encore jusqu’à parvenir à atteindre la porte… et retrouver une nouvelle « joyeuse galère » à repeindre !
Pour satisfaire les copains et mettre en péril les couples (non ?), un mode deux joueurs est disponible. Chacun contrôle son petit carré, l’un est creux tandis que l’autre est plein, globalement ça fonctionne plutôt bien. Lorsque les deux carrés sont un peu trop éloignés l’un de l’autre, l’écran est alors splitté. Il suffit qu’un seul des deux joueurs parvienne jusqu’à la porte pour passer au niveau suivant. Pratique ! En revanche, le carré de l’autre n’est guère « transparent » et clairement à deux, ça devient vite gênant dans les passages les plus escarpés. Du coup, on passe chacun notre tour… ou l’un des deux se dévoue pour mourir et colorer au maximum l’espace.
Quelques bonus sont disséminés par-ci par-là, relevant toujours plus le challenge des 75 niveaux du jeu. Souvent difficiles d’accès, ils relèvent plus du défi qu’autre chose. De quoi occuper toujours plus les as de la plateforme.
Conclusion
« Ink » est un petit jeu sans prétention qui parviendra à susciter votre intérêt de par son originalité et sa prise en main à la portée de tous (au moins pour les premiers niveaux...!). Pas moins de 75 niveaux vous attendent, de quoi vous occuper au moins 2h pour les plus expérimentés dans le domaine. Les autres devront s’y reprendre encore et encore pour décrocher la porte de la victoire... Soulignons tout de même le prix du soft, un peu élevé pour ce type de jeu...
LES PLUS
- Concept original
- Univers graphique et musical cohérents
- Possibilité de jouer à deux
- La mort est votre alliée !
LES MOINS
- Jouabilité un peu gâchée à deux (carré de l’autre joueur devenant un obstacle)
- Tarif trop élevé