Amateurs de jeux narratifs en 2D, The Mooseman tente le pari de vous transporter dans un monde créé par un Dieu. Le titre s’inspire de la mythologie des contes finno-ougriens. Nous sommes donc partis à la rencontre des animaux, esprits et des dieux sombrés dans l’oubli. Une longue marche à travers des paysages glacials sur Nintendo Switch, voici notre test…
Dans The Mooseman, vous incarnez un Homme-élan, et vous avez la capacité de voir tout ce qu’un mortel ne perçoit pas. Il y a bien longtemps, le monde fut créé par Yen, le dieu éclos de l’œuf d’un canard. Dans des profondeurs ténébreuses du vaste océan fut créé le monde inférieur, le monde du milieu fut créé pour les Hommes, et le monde supérieur fut une demeure aux dieux anciens. Un grand nombre d’esprits vit entre les couches de la création, préservant leurs secrets dans les ténèbres. L’histoire se laisse suivre, contée par la voix d’un narrateur entre deux passages.
La prise en main est très simple et se résume à avancer de gauche à droite, exercer pression sur la touche A pour passer d’un monde à l’autre et utiliser les deux gâchettes L et R afin de récolter des artéfacts et lire les mythes. Régulièrement, de petites énigmes sont proposées, jamais difficiles à surmonter. Cela peut aller d’éléments à déplacer pour accéder à de nouvelles zones, de puzzles à assembler, de pierres à activer dans le bon ordre ou encore d’ennemis à fuir ou piéger pour pouvoir progresser. Les mécaniques n’ont rien d’exceptionnel mais ont le mérite de contribuer à l’histoire.
Les mythes expliquent à travers quelques phrases le monde qui nous entoure, les caractéristiques des animaux tels que l’ours ou le loup, les traditions à honorer, la création de l’homme, la chasse… Beaucoup de thèmes sont explorés et c’est plutôt plaisant à découvrir bien que très limité dans les interactions. Le jeu est composé de différentes scènes donc on peut prendre le temps d’y revenir pour trouver les artéfacts qui nous sont passés sous le nez. Cependant, même si le voyage reste plaisant, le jeu est très court. Proposé à 6,99€ sur l’eShop, en seulement une petite heure vous en verrez le bout.
Le rythme du jeu est très lent et appelle beaucoup à la contemplation. En effet, la direction artistique sous forme de peinture contribue largement à instaurer une ambiance. La palette de couleur joue beaucoup sur le noir et blanc et les effets de lumières. C’est plutôt réussi et les environnements traversés sont variés : forêt sombre, forêt enneigée, grottes, désert, village… on apprécie traverser ces lieux même si cela est parfois très rapide. La musique à base de petites notes et les bruitages de pluie, vent, marche… sont calmes et apaisants. Enfin, on pourra pester contre les menus qui ne sont pas très intuitifs, les boutons passant même par-dessus le texte par moments.
Conclusion
The Mooseman se parcourt assez rapidement et la rejouabilité est assez faible, le 100% permettra de faire un second run mais cela n’ira pas plus loin. C’est un titre qui s’adresse avant tout aux amateurs d’histoire, l’œuvre que nous propose le développeur Vladimir Beletsky résulte davantage du voyage contemplatif et interactif que de vrai jeu à part entière.
LES PLUS
- La mythologie et les légendes russes
- Belle direction artistique
- L’alternance entre les deux mondes
- Traduit en français
- Ambiance sonore apaisante
LES MOINS
- Une simple ligne droite
- Énigmes simplistes
- Interface à revoir
- Faible durée de vie (1h)
- Trois fois plus cher que sur mobile