All-Star Fruit Racing (Nintendo Switch) – Le test

Après la saison de la raclette, la saison des amours, voici venu le temps de la saison des bons cocktails de fruits sur la plage (ou sur son balcon pour les travailleurs estivaux !) ! Mélangeant avec subtilité l’orange et la mangue, un trait de kiwi et quelques zestes de citron vert, vous voilà prêt pour déguster un cocktail vitaminé ! Quoi vous n’aimez pas les fruits…? Mince… ce qui va suivre ne pas sans doute pas trop être à votre goût !

En effet, nous allons partir à l’assaut du monde des fruits, des agrumes, des pommes et des poires en tous genres, sans oublier les fruits rouges, toujours prêts à ramener leur fraise ceux-là !

C’est avec beaucoup de courage que les développeurs de chez 3DClouds ont fait le pari de réaliser un jeu de course s’inspirant lourdement du mastodonte de la catégorie (est-il nécessaire d’en rappeler le titre ?). Et du courage, ils n’en ont pas manqué… d’inspiration non plus, pour notre grand plaisir.

Un soft qui a la pêche !

A peine lancé, vous serez invité à rejoindre la piste pour apprendre les bases de la conduite dans la monde bien chargé des fruits. Rien de bien compliqué dans ce tutoriel, mais il a le mérite d’exister et de vous présenter les bases du jeu. Votre petit bolide va être amené à parcourir un monde de pastèques et de cerises, autant bien s’y préparer ! À l’image de son aîné à la casquette rouge, de nombreux objets sont dispersés sur votre chemin : vous pourrez dès lors semer d’embûches la route de vos adversaires, ou profiter de bonus non négligeables ! Ça ne vous rappelle vraiment pas quelque chose…?

C’est aussi l’occasion de découvrir une des accélérations du jeu : en jouant avec vos dérapages, il devient aisé de bénéficier de coup de boost : un petit gain de vitesse qui vous sera bien utile…

Une fois cette prise en main réalisée (rapide et peu fastidieuse, rassurez-vous), il est temps de passer à la personnalisation de votre bolide. Et là, les développeurs nous ont gâtés.

La personnalisation qui donne la banane !

Rendez-vous au garage les amis. Niché dans une épaisse noix de coco, votre véhicule est prêt à toutes les folies ! Vous allez pouvoir tout changer, tout modifier, pour faire de ce petit kart un bolide unique et à votre image. La carrosserie, les jantes, la face avant, les roues, l’antenne, et même le klaxon, vous vous sentirez comme un petit dieu dans ce garage aux merveilles. En outre, la palette de couleur disponible est particulièrement fournie et vous pourrez tester d’innombrables possibilités. Votre kart, c’est sûr, ce sera le plus beau !

Mais ce n’est pas fini ! Il va falloir maintenant choisir votre pilote ! Chacun dispose de sa petite attaque fétiche… de quoi rendre chaque match différent et garder de l’intérêt au fil des courses. Le nombre impressionnant de pilotes disponibles ne vous échappera pas puisque ceux à débloquer sont déjà visibles mais grisés… ça en fait du monde !

Maintenant c’est certain, vous êtes prêts et avec tout ça, vous ne manquez pas d’assurance sur la piste ! Faites sonner votre klaxon un peu pour voir ? Ah oui… c’est ridicule donc parfait !

Chauffe Marcel, faudrait éviter de se prendre un marron !

Mine de rien, voilà déjà une bonne demi-heure que vous avez débuté le jeu… et vous n’avez pas encore fait de véritable course ! Avant que vous ne preniez le melon avec votre bolide de designer, c’est le moment de faire vos preuves sur le terrain…

Plusieurs possibilités s’offrent à vous :

• Le mode carrière
• La course personnalisée
• Le championnat rapide
• Le championnat personnalisé
• Le contre la montre
• L’entraînement

Le mode carrière : « manger les raisins et laisser les pépins »

Ici, point de personnalisation qui tienne ! Mis à part vos réglages initiaux de kart et de pilotes (oui oui, pas de panique, vous allez partir avec votre bolide fétiche…), il va falloir mettre en œuvre vos talents de pilotage pour remporter l’ensemble des coupes disponibles, et l’une après l’autre s’il vous plait, nous ne brûlons pas les étapes chez nous !

5 îles vous seront proposées comportant chacune 4 courses, ce qui nous fait un total très respectable de 20 courses. Plutôt pas mal ! Chacune d’entre elle comporte ses petites facéties, qu’il s’agisse de coupure de terrain demandant aux pilotes de s’élancer dans les airs (attention à ne pas sauter dans le vide !), de passages cachés ou encore de paysages chargés en fruits. Vous allez en manger de la banane…!

Les novices seront ravis d’apprendre qu’il est possible de recommencer n’importe quelle course du championnat sans pour autant perdre des points dans le classement. Une facilité accrue pour les joueurs aguerris…!

Globalement ce mode s’avère plutôt efficace. La difficulté n’est pas toujours au rendez-vous, mais vous serez ravis de débloquer de nouvelles personnalisations de véhicule ou bien d’autres pilotes… la facilité a parfois du bon !

Les autres modes de jeu que vous allez pouvoir secouer comme un prunier !

Si le mode carrière peut nécessiter une petite demi-heure devant vous, les autres modes disponibles vous permettent de jouer à votre convenance. De nombreux réglages sont disponibles dans chacun d’entre eux afin d’offrir aux joueurs la partie qu’ils souhaitent pendant le temps dont ils disposent.

Le championnat rapide, comme son nom l’indique, vous propose simplement de choisir la difficulté de votre partie (allez… lancez-vous un peu dans la difficulté !), le nombre de petit bolides en course… et roulez jeunesse ! De quoi s’occuper en attendant le prochain bus !

Le championnat personnalisé quant à lui pousse la personnalisation pour vous permettre de mettre au point LA partie dont vous rêvez. Seule obligation : il va vous falloir avancer dans votre carrière (du jeu hein…) pour avoir accès à l’ensemble des courses. Par la suite, libre à vous de choisir quelles courses vous souhaitez parcourir, le nombre de tours, le fonctionnement des objets (dont nous vous parlerons juste après !). Ne reste plus qu’à vous lancer !

La course personnalisée reprend le même principe, mais comme vous vous en doutez, pour une seule et unique course !

Les deux derniers modes, contre la montre et entraînement, ne présentent malheureusement que peu d’originalité, comme c’est souvent le cas dans les jeux de courses.

Les objets, mi-figue mi-raisin

S’ils donnent assurément un peu de pep’s à la course, les objets disponibles dans le soft ne disposent pas non plus d’un attrait considérable… des attaques portées, des pièges à disposer sur le sol, des accélérateurs, des missiles… rien de bien foufou. Ils resteront d’une aide parfois précieuse pour arriver à dégommer le premier qui vous nargue depuis le début de la partie… ou pas.

Leur fonctionnement est, en revanche, un peu plus spécifique et mets en lumière plusieurs modes de jeux (que vous pourrez notamment choisir lors des courses spécialisées) :

• Random Juicer : le plus classique. Votre chemin est parsemé d’objets à ramasser dont vous découvrez l’identité quelques secondes après l’avoir ramassé. Le grand classique du genre mais qui fonctionne toujours à la perfection de par la surprise qu’il réserve à chaque passage.
• Juicer : les différents bonus sont divisés en 4, représentés chacun par des bulles distinctes. Chacune d’entre elle viendra remplir sa jauge en question jusqu’à débloquer le pouvoir assimilé. Si vous parvenez à remplir les 4 jauges, à vous le super objet (et vous y arriverez !).
• Dragster : cette fois-ci, c’est avec le temps et uniquement avec le temps que vous remplirez les jauges de vos objets. Inutile de chercher les bulles de bonus sur la route, elles n’y seront pas ! Tout le monde est logé à la même enseigne…
• Élimination : reprenant un procédé qui devient peu à peu un classique du genre, vous retrouverez dans ce mode les angoisses des éliminations pour le petit dernier de la bande… gare à vous de ne pas vous retrouver en queue de peloton ou bien vous serez gentiment amenés sur le rebord de la route jusqu’à la fin de la course !
• Élimination mixte : le principe est exactement le même que précédemment… mais un peu plus filou cette fois ! Le temps entre chaque élimination devient variable… chaque petit écart peut donc vous conduire à la défaite si vous vous retrouver un court instant le dernier de la course !

Ambiance générale :  les fruits pressés comme des citrons ?

Les développeurs ont souhaité nous faire voyager dans le pays des fruits… et ont réussi ! Ils sont partout. Même votre curseur deviendra une queue de je-ne-sais-quoi ! Les musiques balancent pas mal et viendront accompagner vos courses avec joie. Les bruitages sont parfois un peu casse-pied, mais un petit passage dans les réglages devrait vous aider à résoudre ce petit problème.

En revanche, les graphismes mériteraient un peu plus de détails, de subtilités, de qualités. Les ombres sont souvent assez farfelues… L’ensemble reste correct et particulièrement coloré mais globalement un peu trop grossier. Le monde ressemble à un gros festival, rond et plein de couleurs, limite enfantin. D’ailleurs, ce jeu pourrait bien séduire les bambins.

On se fend la poire au pays des fruits ?

Tout n’est malheureusement pas parfait dans cette simulation. Si les sensations de fun surviennent grâce à une ambiance cohérente et bon enfant, il est parfois difficile de ressentir de véritables impressions de vitesse… le jeu vient aussi parfois à bugger (nous avons eu trois freezes au cours de notre test, tous en laissant le jeu en pause, en mode portable). Il nous est aussi arrivé de chuter dans le vide au cours d’une partie… cette chute fut particulièrement longue et nous avons atterri sur une plateforme improbable, jusqu’à ce que le jeu nous remette sur le droit chemin. Rien de bien méchant, mais de petits couacs qui viennent saboter un peu le plaisir de jeu.

En revanche, il y a un point sur lequel nous tenions à revenir car il gâche assurément le confort de jeu en mode portable. L’activation des objets se fait en pressant le joystick du joy con droit. Si le principe peut s’avérer sans la moindre difficulté en mode TV, il en est tout autre une fois l’écran de la Switch en main… en effet, sous le poids de la console, il est particulièrement inconfortable de tenir la Switch en gardant ses mains positionnées de sorte à atteindre tous les boutons nécessaires aux accélérations, contrôles et envoi des objets. Au bout d’une longue durée de jeu, l’inconfort est réel et nous force à arrêter la session de jeu… un gros bémol donc pour le mode portable. Nous avons cherché à modifier ce contrôle, mais il semblerait que ce soit impossible.

Le monde multijoueurs, cerise sur le gâteau ?

L’intérêt des jeux de karts réside aussi bien dans ses modes solos que dans ses capacités à offrir aux joueurs des parties multijoueur effrénées. S’il est possible de jouer jusqu’à 4 en local, le soft manque de réelle profondeur pour devenir véritablement jouissif à plusieurs… d’ailleurs rien d’étonnant si l’un de vos amis vous proposent rapidement « Bon, on ne se ferait pas un Mario Kart plutôt ? »…

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Le saviez-vous ?

L’un des combats de notre société réside dans notre volonté de manger mieux (quand certains aimeraient bien manger tout court). Afin d’aider les bambins américains, le jeu « Squires Quest II » a tenu son pari de venir en aide aux plus jeunes : en aiguillant leurs repas sur des fruits et légumes, ces derniers ont pris plaisir à changer leur alimentation afin d’y incorporer des produits plus sains pour la santé. Comme quoi, il suffit parfois d’une toute petite étincelle de motivation pour réaliser de grandes choses…

Et vous, vous mangez bien vos 5 fruits et légumes par jour ?