Tout comme Doom, Wolfenstein II The New Colossus est arrivé sur Nintendo Switch à la surprise générale et sert clairement de vitrine technologique pour la console hybride. Oui, quand on s’en donne les moyens, on peut sortir des jeux de ce calibre sur Switch. Et cette fois, sa sortie est plus rapprochée de celle des autres machines.
Autant vous prévenir tout de suite, cette version « nomade » des aventures de Blazko le Barjo n’a rien perdu de ce qui lui a valu son PEGI 18. L’histoire du jeu est toujours assez dure et pourra heurter les âmes sensibles. Pour cette raison, on ne s’attardera pas sur l’histoire ici. Le début est disponible en replay sur notre chaine youtube. Mais pour résumer, le jeu se passe dans un monde où les allemands n’ont pas perdu la guerre, et notre héros, William J. Blazkowicz n’en a pas fini avec les forces d’invasion allemandes et compte bien les expulser des territoires américains.
On commence avec ce qui intéressera tout le monde, la partie technique. Cette version hybride tient techniquement bien la route. Les développeurs (le studio Panic Button à qui l’on doit aussi les portages de Doom ou encore de Rocket League), ont fait le choix de maintenir le framerate à 30 images par seconde en sacrifiant la résolution. On garde tous les effets visuels (fumée, éclairage, etc.), mais en contre-partie, le jeu va osciller entre du 640×360 (même avec la console dockée, ce qui est relativement faible) et du 720p de temps en temps. La console va donc s’adapter en fonction des éléments à afficher (nombre d’ennemis, effets, etc.) mais en jeu, cela sera presque imperceptible pour le joueur tant l’action est rapide.
Panic Button réalise donc une fois de plus un travail impeccable avec le jeu de Bethesda Softworks et a su conserver le fun du jeu basé sur l’esthétique et la fluidité nerveuse du gameplay. Le jeu est toujours agréable à jouer donc, mais garde les petits défauts hérités du jeu de base (et aussi de Doom). Le jeu alterne des phases de progression classiques de salle en salle et d’autres où, enfermé dans une pièce, des vagues d’ennemis arrivent les unes après les autres pour vous faire la peau. Dans ces moments, vos adversaires ayant l’avantage du nombre à défaut d’une intelligence moyenne, il suffira de trouver une bonne planque bien placée pour survivre en économisant vos précieux points de vie. Car dans cet opus, les points de vie sont quand même l’une de vos principales préoccupations.
Côté jouabilité, hors la partie introduction qui est logiquement plus rigide à cause de l’histoire (on ne vous en dit pas plus), le jeu trouvera écho chez les joueurs habitués au Controller Pro. Le jeu est fluide et on n’a donc pas de souci de visée. En mode portable, les sensations sont identiques, la maniabilité est même un peu plus agréable (impression sans doute liée à mes habitudes de jeux, jouant plus souvent en mode portable). Le jeu embarque aussi un gampelay au gyroscope, qui a été réclamé et ajouté sur Doom à l’époque. Le jeu semble bien répondre aux mouvements, mais étant allergique à cette maniabilité, je ne pourrai pas vous confirmer si son utilisation est parfaite.
Précisons que ce portage sur Nintendo Switch est un simple portage, sans aucun contenu supplémentaire. Il a cependant le mérite d’exister, alors il ne faut pas bouder son plaisir !
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Conclusion
Wolfenstein II The New Colossus sur Nintendo Switch est un nouveau coup de force. Bourrin, narratif, et très prenant, il ne souffre presque pas du retard qu’avait pu avoir Doom vis-à-vis de la concurrence à l'époque. Alors oui, le jeu est un peu flou de temps en temps, et quelques textures ont disparu, mais le jeu restant fluide et nerveux, toute la force du titre d’origine est donc conservée. On vous recommande donc Wolfenstein II The New Colossus, surtout en mode portable sur un petit transat à l’ombre pour profiter de l’été et de cette merveille d’argument qu’est le mode portable de la console hybride de Nintendo.
LES PLUS
- Nerveux, intense et bourrin
- L’histoire terrible et bien intégrée
- Des personnages attachants, peut-être trop
- Une rejouabilité présente grâce à deux timelines
- Une VF de qualité (mais c’est Bruce Willis là ?)
- Techniquement ahurissant
LES MOINS
- Trop proche de The New Order
- Quelques gunfights trop longs
- L’IA des ennemis à la limite du cirque
- Quelques soucis rares de level design