Dans l’univers des jeux vidéo, on tombe souvent sur des jeux qui se ressemblent tant par leurs graphismes que par leur gameplay, et le plus souvent, on se demande comment distinguer les inspirations plus que flagrantes des hommages, les plagiats des clins d’œil plus ou moins prononcés… Avec Spheroids, au premier coup d’œil, nous sommes face à une copie en moins joli de Super Mario. Et pourtant en creusant un peu, le matériau de base est modifié, amélioré, sublimé pour obtenir quelque chose d’inédit et d’innovant à la fois.
Dans Spheroids, notre héros du nom de Lucas apparaît dans une courte cinématique dans laquelle un savant un petit peu fou qui s’appelle Otto, l’envoie dans une machine qui le téléporte dans des mondes alternatifs peuplés de sphères toutes plus agressives les unes que les autres. Comme dans un Mario, on arrive dans un niveau avec des plateformes sur lesquelles on peut sauter et des ennemis sur lesquels on tire à la verticale avec une sorte de pointe au bout d’une chaine.
Plus on avance dans les niveaux qui sont en réalité autant de pays différents avec leurs particularités, plus on va de surprise en surprise. Ainsi, dans les pays froids, le sol est glacé, donc on glisse plus que de raison après chaque saut.
Au début, on utilise deux boutons, le saut et le tir, et après quelques mondes, notre savant fou nous donne accès à un grappin, et plus tard encore on aura droit à des chaussures antigravité qui permettent de marcher au plafond pendant quelques secondes, le temps de franchir un passage difficile.
Ce jeu simple et amusant au début devient un véritable challenge au fur et à mesure de la progression dans les niveaux, l’utilisation des quatre boutons compliquant de façon progressive le gameplay. Petite particularité du titre, lorsque l’on meurt, on recommence au début du niveau, mais les adversaires déjà tués ne réapparaissent pas, et on voit son cadavre sous forme d’un petit amas de pixels surmonté d’un chapeau. Quand on passe à un endroit où trois, quatre ou cinq de nos dépouilles sont présentes à l’écran, on sent la tension monter avant d’enfin réussir à franchir la difficulté présente.
Un petit bémol sur le game design dans certains niveaux où la mort survient dès la première seconde car il faut courir tout de suite et rien ne nous l’indique quand le niveau débute. On perd alors une ou deux vies avant de comprendre ce qu’il faut faire et c’est assez frustrant.
Sur le plan des graphismes, le jeu est cubique, notre personnage et les mondes qui l’entourent sont fait de blocs à la manière des vieux jeux de l’ère 8 bits. Et au milieu de ce monde anguleux, apparaissent les sphères, ces boules de différentes couleurs avec des gros yeux et une bouche grimaçante, de vraies anomalies !
Enfin la bande son est rapide, entrainante, et surtout varie en fonction des pays visités, Russie, Egypte ou Brésil par exemple. Petit détail important, ce jeu peut être joué en mode portable, en mode table et en mode télévision avec la possibilité d’utiliser une manette pro.
Conclusion
Spheroids est un jeu de plateformes moderne dans son gameplay sous ses airs anciens dans ses graphismes, qui propose un challenge bien dosé en difficulté avec une courbe d’apprentissage intéressante. Ce jeu demande une bonne dose de réflexe saupoudrée d’une aussi bonne dose de réflexion pour déjouer les pièges disséminés dans les niveaux. Les fans de jeux de plateformes apprécieront.
LES PLUS
- La maniabilité
- La bande son
- Le prix de 7,99€
LES MOINS
- Pas de traduction française, jeu uniquement en anglais
- Petits problèmes de game design