Slampunks nous présente son premier jeu qui se constitue de poulpes multicolores au coiffes multiples et déjantées. Ce nouveau studio indé a sorti ainsi Muddledash, le 10 juillet passé sur Nintendo Switch, qui base son principe sur un système de party racing à jouer en multijoueur local uniquement. Entrons dans cette joyeuse fête et voyons si on s’amuse autant que cela avec ces espèces de joyeuses pieuvres !
Voilà une fête de poulpe, ça promet !
Tout d’abord, vous vous devez de trouver un ami avec qui jouer puisque le jeu considère l’atout social de la console hybride pour consolider son principe autour, et puis vous ne savez pas jouer tout seul de toute façon. Une fois cela fait vous allez devoir vous préparer avant de commencer, choisissez votre couvre-chef favori, allant de la toque de chef cuisinier jusqu’à la botte du jardinier de la commune. Puis vous avez la possibilité de changer votre poulpe adoré dans la couleur que vous lui préférez ! Une fois tous ces choix de personnalisation pris, patientez dans la zone d’attente pour la partie.
Cela fait, le principe du jeu se présente : Vous devez tous aller à une fête, mais vous n’avez qu’un seul cadeau à partager entre vous et qui est votre ticket d’entrée pour la fiesta de céphalopodes ! Vous allez devoir vous battre pour le ramener jusque-là, en donnant des coups, en poussant, en sautant… C’est une course qui commence pour ramener le précieux objet ! C’est un parcours qui va s’ouvrir devant vous, parsemé de pièges, de boue glissante, de bulles trampoline et d’autres obstacles ainsi que d’outils pour chiper le cadeau au malheureux poulpe qui le porte !
On retrouvera une maniabilité globalement correcte, assez limitée dans le saut, avec l’option d’attaque qui répond bien et un système de dash qui, en revanche, ralentit souvent face à l’animosité du terrain qui peut partir dans tous les sens. On doit cela à un systeme de génération automatique du terrain. Dès les premiers instants, on rigole et c’est fun ! Entre amis, l’alchimie de bonne humeur fonctionne vraiment. La vitesse qui augmente dans la course à cause des flaques glissantes et des rebonds peut rappeler d’une certaine façon l’amusement que l’on ressent sur Rayman lorsqu’on s’amuse à plusieurs!
Mais c’est une déception cette partie, nom d’un calamar
Cependant c’est après 30 minutes de jeu que Muddledash se révèle lassant et ne fait pas preuve de profondeur. Puis les niveaux se ressemblent relativement tous avec toujours les mêmes mécanismes d’obstacles amenés de la même manière. La promesse que des parties différentes sont à retrouver semble fausse et le tout constitue une jouabilité très redondante et sans intérêt dans la longévité. L’œuvre de Slampunks risque très fortement de ne pas se revoir sortir puisqu’il n’accroche en rien le joueur, même pas par un système de récompense. Un minimum aurait pu être l’ajout de cosmétique supplémentaire après avoir gagné une partie comme exemple, ou autre, mais aucune idée du genre se fait présente. On sera plus tenté de commencer un autre jeu en multi local qui apporte davantage l’envie de revenir que notre jeu de course poursuite.
Ensuite les 2 développeurs indépendants auraient dû ne pas suivre la mode qui se fait chez les indés depuis un moment, c’est-à-dire de l’utilisation de génération de terrain procédurale. Il aurait été mieux de se voir plutôt offrir différents niveaux avec des principes divers étant donné le potentiel du style plateforme qui semble être proposé par leur œuvre. D’autant plus que ce type de jeu aurait pu offrir plusieurs modes différents de jeu, proposant un gameplay différent et enrichissant une expérience globale… Mais encore une fois non. Il est dommage que l’alchimie d’amusement s’efface très vite, ne donnant guère envie de s’attarder davantage sur le jeu. Toute ces promesses, ces couleurs, et ce potentiel d’amener tout cet amusement encore plus loin, tout ça malheureusement est gâché par le manque d’efforts qui se résulte au fait que le potentiel n’est pas du tout utilisé à son plein avantage. Puis on pensera que ces seules dizaines de minutes passées ne valent pas le prix auquel ont les auras payé.
Après, si l’on s’attarde sur l’artistique de la chose, visuellement cela reste très simple mais coloré. Certains détails sont sympas tels que les sortes d’herbes et de broussailles qui frémissent quand on passe à côté, et ce détail est rejoint par l’aspect auditif. Une attention est portée plus que correctement aux bruitages et effets sonores, puis les musiques mettent complètement dans l’ambiance de fête que transmet le jeu seulement sur le début. Mais rien d’inoubliable ne se fera sentir.
Conclusion
Demeurant loin de l’exceptionnel, le jeu de poulpes souffre d’une durée de vie qui peine à donner envie de la gonfler. Muddledash aurait pu devenir rafraichissant s’il n’avait pas gâché son potentiel de jeu de plateforme sur la sensation de répétition, le manque réel d’intérêt pour revenir jouer, et son principe racing party trop focalisé. On trouvera bien mieux niveau rapport qualité-prix pour s’amuser avec des amis.
LES PLUS
- Amusant et fun au début
- Une ambiance artistique très correcte qui appuie l’atmosphère racing party
- Utilise bien le principe de la Switch pour le multijoueur en local.
LES MOINS
- Trop répétitif par la suite
- Manque d’intérêt pour pousser à revenir dessus
- Une jouabilité qui se retrouve non renouvelée pertinemment
- Potentiel gâché
- Pour le prix, allez chercher autre chose
- Pas possible de jouer tout seul