La première œuvre jeu vidéoludique du studio Fizbin est apparu ce 3 aout sur l’Eshop de la Nintendo Switch. The Inner World est un point and click mélangeant un univers avec une signature particulière, une pate graphique stylisée intégralement dessiné à la main et un humour loufoque. Les développeurs allemands nous proposent donc de vivre une aventure déjantée dans la peau de Robert. Portons un regard plus proche sur ce portage…
Bienvenue à Asposia !
Nous voilà dans un monde qui avait connu autrefois la prospérité lorsque le vent sacré existait encore. Mais aujourd’hui, celui-ci ne souffle plus, ce qui cause la déchéance d’Asposia. Vous incarnez Robert, un Asposien qui se différencie par son nez : il peut jouer des notes de musiques similaires à une flute. Et c’est un beau jour que son destin va changer, prémices d’une grande aventure. Dans cette épopée, de nombreux personnages seront à rencontrer avec des réactions uniques et drôles. Différents lieux seront aussi à découvrir, faisant parcourir Robert les diverses terres de ce monde.
Mais pour avancer, vous aller devoir scruter le moindre détail de tous les éléments qui vous entourent. De nombreux objets sont à collecter et il faudra les utiliser à bon escient via de multiples interactions pour avancer dans l’histoire. Ainsi, le jeu vous demandera de faire appel à la réflexion pour résoudre certaines énigmes. Vous pouvez fusionner vos objets via un système de crafting dans l’inventaire et vous aurez besoin de procéder de la sorte pour déverrouiller la suite du scénario. Cependant, la manière dont on peut choisir les interactions possibles n’est pas des plus agréable car une sélection tactile est impossible. Il est décevant de ne pas trouver cet usage sur switch alors qu’il est présent sur les versions portables. De cette manière, il vous faudra parcourir tous les éléments pour arriver à celui avec lequel vous souhaiter agir, et suite à maintes répétitions, cela peut devenir pénible.
Univers, Enigmes, humour, tout est farfelu !
La beauté de Inner World se retrouve principalement dans la trame scénaristique qu’il propose. Certains dialogues sont hilarants et la manière dont certains évènements sont présentés est tellement débile et absurde que l’on ne peut s’empêcher de laisser échapper des rires ! Puis nous avons notre héros qui n’arrange rien tant il est naïf et simple d’esprit. C’en est presque mignon et, sans s’en rendre compte, on s’attache à notre petit Robert qui découvre un monde qui peut alors s’avérer périlleux. Car oui, l’atmosphère du jeu arrive de belle manière à faire la balance entre le danger qui rode dans Asposia et la manière déjantée dont on parcourt l’histoire. Les différents personnages sont intéressants, en étant soigneusement travaillé au niveau du caractère.
Ensuite, les situations dans lesquelles on se retrouvent nous demande de récolter un maximum d’objets. Sauf qu’il semble difficile de voir ce que le jeu veut de nous tant ce qu’il nous demande de faire est par moment tiré par les cheveux. Même ci cela suit l’ambiance et l’humour démontré par Studio Fizbin, le contrecoup fait qu’il n’est pas aisé de deviner quoi faire pour avancer. Fort heureusement, si on est bloqué, il existe un guide qui peut vous donner de nombreux indices sur les actions à faire. Et il est bien fichu puisqu’il ne spoil pas vraiment ce qu’il arrivera et dirige de façon intelligente le joueur sans lui mâcher le travail. En fonction de l’usage de ces astuces et en l’absence de quêtes secondaires, la durée de vie peut varier de 6 à 10 heure, de quoi avoir le temps d’être charmé par les personnage et l’univers.
L’art design charmant mais l’aspect technique qui l’est moins
La patte graphique a été entièrement réalisée avec l’attention sur le détail et l’ambiance des différents lieux. Le chara design des habitants d’Asposia est réussi en mettant le doigt sur leur particularité, sans être extravagant. On ressent vraiment visuellement la façon dont les personnages évoluent dans leurs humeurs, ce que l’on doit aussi à des doublages tout bonnement excellents. Les émotions sont très bien retranscritent . En revanche, on ne pourra profiter de ces voix qu’en anglais ou en allemand, aucun sous-titre en français n’étant disponible, il faudra s’assurer de maitriser au moins la langue de Shakespeare pour profiter du jeu.
Après, venons aux points qui fâchent un peu, sans rien de dramatiques cependant. The Inner World nous permet d’assister à des cinématiques mais elles paraissent saccadées et font preuve d’un faible taux d’image par secondes. De plus, certains sons et bruitages peuvent être décalés par rapport à l’animation et d’autres, comme les notes de flûtes, se coupent mochement. Bref, c’est dérangeant. De plus, il n’y a pas de bande son réelle tant les musiques se basent sur les bruitages des lieux pour créer une certaine atmosphère. Puis on s’étonnera d’assister à des temps de chargement un peu longs pour un jeu de ce calibre. Enfin, ajoutons à cela que l’on ne puisse pas utiliser l’écran tactile de la Switch, dommageable pour un point and click. On pourra en déduire que The Inner world a été porté de manière paresseuse en prenant nullement compte des avantages de l’écosystème de la console.
[youtube https://www.youtube.com/watch?v=XhER9W2GV9o]
Conclusion
C’est une œuvre charmante qui s’offre à nous de la part de Studio Fizbin. L’humour, les personnages et l’univers sont les qualités indéniables de The Inner World. Malgré tout ce charme, certaines lacunes détériorent l’expérience de jeu suite à un portage des moins travaillés. En définitive, le jeu s’adressera principalement à tous ceux qui cherchent un point and click avec des personnages intéressants et un monde loufoque.
LES PLUS
- Le petit Robert adorablement naïf
- Délicieusement absurde dans l’humour
- Un univers original
- Des doublages réussis
- Un aspect graphique charmant
- Intéressant dans une histoire pleine de rebondissement
- Des personnages avec un certain caractère
- Le mécanisme de crafting et d’inventaire sympathique
- Un guide parfaitement construit pour conduire le joueur
LES MOINS
- Un portage bâclé et techniquement décevant, prenant nullement en compte les avantages de la Switch
- Musicalement loin d’être marquant
- Des énigmes tirées par les cheveux
- Obligé de passer toutes les interactions possibles pour déclencher celle souhaitée…
- Pas de traduction française
Attention il y a un Petit amalgame au niveau des notes il me semble
Corrigé