En 2014, le studio français indépendant Midgar Studio a lancé une campagne Kickstarter pour leur jeu Hover : Revolt of Gamers, renommé depuis Hover. Il faut dire que cette campagne a été un franc succès puisque sur les $38 000 demandés, le studio en a récupéré un peu plus de $116 000. Après quatre années d’attente, le jeu futuriste de parkour développé en partenariat avec un autre studio français Fusty Games débarque sur Switch. L’attente en valait-elle la peine ? Verdict…
Comme indiqué juste au-dessus, Hover est un jeu de parkour futuriste, prenant place dans un monde ouvert, ayant pour inspiration des jeux comme Jet Set Radio ou Mirror’s Edge. Lorsque vous débuter, vous découvrez que votre personnage est un clone. Le personnage d’Otello vous briefera rapidement sur la situation. Vous vous trouvez dans la ville ECP-17 sur la planète Hover City. Malheureusement cette ville est sous le joug de la dictature du Grand Administrateur qui a interdit toutes formes de loisirs. Et votre rôle dans tout cela ? Rejoindre une bande de rebelles ayant pris le nom de « Gamers » pour faire tomber le Grand Administrateur et offrir aux habitants de ECP-17 la possibilité de retrouver leurs loisirs d’antan.
Une fois le briefing d’Otello terminé, vous devrez sortir de la station de clonage. Cette partie fait office de didacticiel sur les éléments de gameplay. Ce didacticiel a beau être rapide, il n’en est pas moins très efficace, car une fois débarqué sur ECP-17 vous aurez tous les éléments en main pour mener à bien votre mission.
Justement parlons des missions, et donc du contenu du jeu. Le jeu offre un contenu plutôt important. Vous aurez bien-sûr l’histoire principale, si l’on peut parler d’histoire puisqu’il s’agira de remplir des missions précises, ainsi que moult quêtes annexes. Petit bémol pour les quêtes annexes puisqu’au bout d’un certain temps elle devienne plutôt redondante. Terminer les missions principales et annexes vous permettra d’avancer d’uns l’histoire bien évidemment, mais également de gagner des points d’expérience et des points de Rank. A certains moments, pour pouvoir avancer dans l’histoire, il vous faudra avoir un certain nombre de points Rank, cet élément n’est donc pas à négliger bien au contraire. Pour l’expérience, cela permettra à votre personnage de monter de niveau. A chaque niveau pris, vous débloquerez un point de compétence, ce qui permettra d’équiper des améliorations à vos personnages pour faire augmenter les caractéristiques suivantes : Vitesse, Saut, Force, Energie, Piratage et Grind. Vous ne pourrez pas monter au maximum toutes les caractéristiques de votre personnage, puisque le niveau maximum de ce dernier est le niveau 10.
Pour les amateurs de score, il vous sera possible de refaire les missions pour améliorer votre temps et surtout tenter de décrocher la médaille d’or pour chaque mission.
Quoi ? Un plafond au niveau 10 ? C’est tout ? Me direz-vous. Oui mais dans Hover, vous ne contrôler pas qu’un personnage puisque vous allez vous retrouver à la tête d’une équipe allant de un à 5 personnages. Il vous est possible de créer ou d’exclure des personnages selon l’envie. L’intérêt de gérer une équipe est que vous pourrez spécialiser vos personnages avec l’une des compétences cités au-dessus. Selon l’épreuve à laquelle vous serez confronter, à vous de choisir le personnage le plus adapté dès lors que vous aurez commencé à créer une équipe.
Concernant les améliorations, il vous sera possible de remplacer les améliorations scellées, c’est-à-dire celle que vous avez équipées à votre personnage, par une autre. Cependant, les améliorations scellées ne peuvent être récupérées. Attention donc à ce que vous faites. Vous gagnerez des améliorations en terminant des missions (principales ou annexes) ou en scannant des contenairs. Les améliorations sont de différentes couleurs, cela correspond à leur niveau de rareté. Les bonus octroyés varient donc selon la rareté de l’amélioration. Il y a également des améliorations spécifiques qui feront apparaître un petit animal avec vous qu’il vous sera possible de nourrir. En le nourrissant vous obtiendrez un booste supplémentaire temporaire de vos compétences.
D’autre part, qui dit dictature, dit renforcement de la police et des contrôles. La ville d’ECP-17 est truffée de caméra, il ne sera donc pas rare de vous faire courser par des Securebox (police locale) lorsque vous passerez dans le champ de vision des caméras. Bon pour être franc, si vous êtes pris en chasse par une Securebox, il ne sera pas difficile d’y échapper, surtout si vous vous trouver à côté de pièges vous permettant de les désactiver. Cependant, si vous vous faites prendre attention, vous aurez un avertissement qui prendra la forme d’une pastille Wanted en haut à droite de votre écran. Au bout du troisième avertissement, vous serez emmené en cellule, de laquelle vous vous évaderez bien évidemment. Toutefois, dans les différents lieux de la ville, vous trouverez les bases de données de la Police et vous aurez la possibilité d’effacer votre casier et donc de repartir à zéro. Notons également que vous faire prendre par une Securebox au cours d’une mission aura pour conséquence votre échec dans cette dernière.
Malheureusement, nous constatons que l’éditeur de niveau présent sur PC manque à l’appel sur Switch et c’est fort dommage.
Le titre propose également un mode en ligne et hors ligne. Le mode en ligne nécessite d’avoir pris un abonnement au Nintendo Switch Online. Le mode en ligne est avant tout communautaire car il vous permettra de jouer avec vos amis, en coopération ou pour les affronter dans diverses missions, mais également de jouer avec d’autres joueurs jouant sur PC, Xbox One et Switch. Et oui le jeu est Cross-Play.
Passons maintenant au gameplay. Nous ne pouvons que vous conseiller de jouer à Hover avec un Pad Pro ou avec vos Joy Con en mode manette, le premier choix reste tout de même le must. En effet, le jeu en mode portable s’avère moins agréable et moins précis. A côté de cela, même si le didacticiel est simple et efficace, le gameplay vous demandera tout de même un temps d’adaptation et de la patience. L’un des aspects très intéressant du gameplay est la présence d’un rewind. Qu’est-ce donc ? Eh bien lors de vos ballades ou lors d’une épreuve, vous vous craquez royalement, en pressant et maintenant la touche X de votre manette, votre personnage reviendra en arrière et vous pourrez retenter le passage que vous avez manqué. Attention tout de même (surtout pour les missions), le rewind ne s’applique qu’à votre personnage, le temps n’est pas impacté et continue même de défiler. De plus, il ne vous sera pas possible de revenir en arrière sur un grand laps de temps.
Point noir du titre, la caméra. Cette dernière s’avère par moment capricieuse et manque de précision. Certains de vos échecs seront à porter à son crédit. La difficulté de certaines missions fait également partie des point noirs du titre. Elle vous offrira de gros moments de frustrations sur certaines missions.
Malgré tout cela, une fois le jeu bien pris en main, il s’avère très fun et on ne cache pas son plaisir à se balader dans les différentes grandes zones que propose le jeu.
Pour la partie technique, et les graphismes, les développeurs ont fait du très bon boulot, le jeu est beau, l’ambiance futuriste est vraiment au top ce qui permet, une fois de plus, au jeu d’être très agréable. On regrettera cependant, des petits temps de latence surtout lors du lancement d’une partie. Pour la bande-son, on se retrouve avec des musiques rythmée, sur base de J-Pop et d’électro. Une fois encore, les développeurs ont fait le taff, surtout lorsque l’on sait qu’ils ont fait appel à Hideki Nganuma, le compositeur de Jet Set Radio.
Conclusion
En conclusion, Hover valait le coup d’attendre. Le jeu nous offre un environnement immense, une durée de vie conséquente et une bande son au poil. Malheureusement, les défauts du jeu viendront gâcher l’expérience à certains moments. De plus, le jeu permet de jouer en vue TPS ou FPS et quel que soit la vue choisie on prend du plaisir. Bref pour une première réalisation, Midgar Studio s’en sort avec les honneurs.
LES PLUS
- Un univers soigné
- La liberté
- La grandeur des zones
- Une bande son au top
- Le Rewind
- Le choix de la vue (TPS ou FPS)
- Un grand nombre de missions…
LES MOINS
- … mais redondantes avec le temps
- La caméra qui peut n’en faire qu’à sa tête
- Le gameplay pas toujours précis