Studio Fizbin avait porté leur premier ouvrage, The Inner World, sur la console hybride de Nintendo en même temps que sa suite : The Last Wind Monk. Les développeurs allemands s’étaient fait connaitre en proposant un point and click avec une ambiance graphique réussie, une histoire intéressent et un humour absurde. Voyons voir si ces qualités se retrouvent aussi dans ce 2em opus en nous remettant à nouveau dans la peau de notre adorable Robert !
De retour à Asposia !
Le synopsis est le suivant : Depuis que Robert a libéré la Dynastie des nez-flutes et que Conroy fut vaincu, Asposia est tombé sur le joug d’Emil. C’est un Asposien qui a réussi à convaincre le peuple de tenir pour responsable les nez-flutes de toutes les catastrophes arrivées. Mais qu’est-il arrivé à Robert pendant tout ce temps ? Vous le découvrez bien vite au début de l’intrigue lorsque l’aventure commencera ainsi dans la foulée.
Ce qui marque dès les premières minutes de jeu est l’amélioration sur le décor réalisé de manière artisanale. Studio Fizbin fait preuve une nouvelle fois d’une grande qualité visuelle sur leur produit en affinant les traits et en apportant toujours autant de détails. Les couleurs sont toujours bien utilisées et semblent encore plus travaillées. Les animations ne sont plus saccadées et défilent de manière fluide et attrayante. Globalement on notera vraiment cette progression étant un vrai régal pour les yeux !
Viens après la bande son dans laquelle on sentira une légère amélioration du côté des OST, qui s’entendent de manière un peu plus prononcée mais néanmoins restent globalement dans un thème d’ambiance en usant de bruitages. Et nous avons aussi les doublages qui demeurent toujours aussi excellent en se concordant parfaitement avec le physique des personnages. Finalement sur le plan artistique, cet Inner World 2 est amélioré sur tous les points en laissant de côté tous les défauts techniques qu’on pouvait trouver dans le premier.
Une suite digne de ce nom ?
Nous nous retrouvons donc 3 ans après les évènements de The Inner World, et le monde d’Asposia est une fois de plus en danger. L’histoire fourni de jolis rebondissements et semble s’étaler légèrement moins sur l’humour, mais on peut mettre en cause le fait que le joueur soit déjà habitué à cet univers farfelu. La richesse scénaristique amène ainsi le joueur à ne jamais s’ennuyer en forçant l’envie de découvrir la suite du synopsis. Les clins d’œil aux premiers opus sont nombreux tant The Inner World se base dessus en s’inscrivant comme une suite des plus noble. Et les personnages auxquels on s’était attaché tout au long du premier jeu répondent présent ! Certains apportent même une dimension de gameplay inattendu puisqu’on aura la possibilité de contrôler Peck, Laura et Robert à tout moment, mais uniquement sur certains niveaux de l’histoire. La jouabilité s’en trouvera affecté d’une part car on sera obligé d’agir avec un certain personnage puis un autre pour pouvoir avancer, et d’autre part car les interactions possibles sur un même élément diffèrent en fonction de qui l’on incarne.
Par ailleurs, les énigmes que l’on tentera de solutionner sont davantage plus créatives et intéressent qu’avant. Elles jouent sur un plaisir particulier que l’on éprouve lorsqu’on veut dénouer certaines circonstances. Et même si parfois on fait face à des situations difficiles à résoudre en jouant de logique, elles paraissent généralement plus compréhensibles comparé à celles auxquelles on pouvait faire face dans le premier Opus de The Inner World. Finalement la volonté de faire appel au guide pour nous sortir de casse-têtes loufoques et incompréhensibles, se fera moins ressentir. Certains pourraient être soulagés de ne plus être dépendant de celui-ci !
Un fort point and click provenant de la scéne indé
Les développeurs allemands ont vraiment écouté leur communauté à l’époque pour pouvoir corriger les défauts dans la suite de The Inner World, et c’est chose réussie. Sur Switch on pourra utiliser l’écran avec nos doigts pour appréhender les interactions proposées d’une manière plus aisée. Notamment on remarquera que certaines énigmes semblent vraiment faites pour être résolue de manière tactile et interactive. En revanche les temps de chargements sont toujours aussi longs et c’est horrible de se sentir coupé dans un élan d’enthousiasme lors de la résolution d’énigmes ou de découverte dans l’histoire. Mise à part ce point, tout le jeu est fluide et fait preuve d’une amélioration côté technique comparé au premier jeu.
Également, nous aurons la bonne surprise de se voir offert une traduction intégralement en français ! Cependant il est bête que The Inner World premier du nom n’en ait toujours pas, empêchant les anglophobes et germanophobes de profiter de ces deux jeux. Ensuite nous aurons la durée de vie qui se trouve plus rallongée qu’avant, arrondissant autour de 8 à 12 bonnes heures de jeu. Ce n’est ni trop peu, ni pas assez, et c’est surtout un plaisir de pouvoir vivre une autre aventure avec le gentil Robert sur une durée idéale. Et même si la conclusion n’a rien d’exceptionnelle, une fois les crédits de fin passés, on se dira que ce type de point and click est une vraie touche de d’originalité et de qualité dans le monde des développeurs de jeux indépendant. Mais peut-être aurait-on aimé une fin plus grandiose, du même acquis que certains retournements de situations.
Conclusion
The Inner World – The Last Wind Monk est meilleur en tout point que le premier opus de Studio Fizbin. Retrouvez cet univers dans un visuel artistique tout à fait alléchant donne beaucoup de plaisir ! Et lorsqu’on ajoute à cela des énigmes bien conçues et un scénario intéressant dans son déroulement, on est face sans nul doute à l’un des meilleurs points and click de l’Eshop du moment. Si vous aviez apprécié The Inner World premier du nom, n’hésitez pas et foncez sur sa suite !
LES PLUS
- Tous les défauts du 1er jeu corrigé
- Visuellement amélioré et super agréable
- Un scénario rempli de dénouements inattendus
- C’est une suite des plus dignes de The Inner World
- Une traduction française !
LES MOINS
- Des temps de chargement toujours aussi long
- Une fin qu’on aurait souhaitée meilleure