Earthworms (Nintendo Switch) – Le test

Développé par All those Moments et paru en Février de cette année sur PC avant d’être porté sur Nintendo Switch en Europe, Earthworms est un point’n click vous mettant dans la peau d’un détective au cœur d’un monde très étrange.

Vous êtes aux commandes de Daniel White, un détective bouddhiste et adepte de yoga ayant régulièrement des visions atroces, ces dernières sont ainsi la cause de son choix de carrière puisqu’il s’est décidé à devenir détective pour aider les gens grâce à son sens de repérage du danger imminent.

Ainsi votre aventure commence quand une personne ayant besoin d’aide vous tend une photo d’une femme disparue dans la forêt, votre but sera donc d’enquêter afin de savoir où a pu passer cette dernière.

Le jeu n’étant pas si long que cela (en ligne droite comptez 2 heures), révéler d’autres passages de l’intrigue relèvera purement et simplement du spoil.

Parlons plutôt de l’univers d’Earthworms, les graphismes présentent un mélange de dessins au pastel et d’animations très simplistes. L’île de Dar qui sera le lieu principal où se déroule l’histoire est un endroit très glauque s’apparentant à un village de pêcheurs où se trouvent des maisons abandonnées aux fenêtres calfeutrées et les seuls habitants que vous y croiserez sembleront avoir des comportements bizarres (l’homme vous sollicitant au début se balade en tenue de camouflage intégral et se comporte comme un arbre pour se cacher). Plus vous progresserez dans l’histoire et plus le jeu sera vraiment glauque.

Mention spéciale également à l’ambiance sonore vraiment bien réalisée qui sait transmettre encore plus ce côté glauque remarquable tout simplement dans les chargements passant une musique à vous glacer le sang.

Globalement au niveau des interactions avec le monde, les quelques options de dialogues avec les différents PNJ sont assez minces pour s’attacher à certains d’entre eux et le jeu (intégralement en anglais) souffre de problèmes de traduction (version originale en Polonais) dans la plupart de ses dialogues.

Le principal défaut du jeu viendra de sa mécanique de résolution des puzzles, sans regarder une solution sur Internet ou vraiment essayer toutes les options à votre disposition vous risquerez d’être coincés indéfiniment sur un passage en particulier. En effet dans un point’n click classique vous serez confronté à des puzzles nécessitant d’obtenir certains objets ou de parler à certains PNJ pour débloquer des options permettant d’avancer. Dans le cas d’Earthworms le concept de script est poussé tellement de façon linéaire qu’il faut impérativement faire certaines actions dans un certain ordre pour débloquer les interactions nécessaires à l’avancée dans l’histoire.

Par exemple si vous activez une ligne de dialogues avec un PNJ avant d’effectuer une action en particulier cela peut bloquer votre progression et nécessitera de recommencer à la sauvegarde précédente sans quoi vous serez bloqué indéfiniment, ce côté illogique dans la résolution des énigmes marque un énorme point noir pour le jeu que vous explorerez quasiment en majeure partie au travers de solutions sur Internet.