Avec Pilotwings sur Super Nintendo et ses deux “suites” Wii Sports Resort sur Wii et Pilotwings Resort sur 3DS, Nintendo a posé les bases des jeux d’avion sur console, qui ne soient pas des simulateurs de vol ou des jeux de guerre aérienne. C’est donc au regard de ces jeux que l’on mesure les suivants, et force est de constater que surpasser le maître n’est pas donné à tout le monde. Le dernier exemple en date est Pilot Sports.
Pilot Sports commence de façon assez abrupte, on choisit de jouer en solo ou en multi, on choisit un personnage parmi les huit disponibles (seul le sexe et la tenue changent, pas de caractéristiques spécifiques pour chacun) et on démarre une des huit premières activités au choix. Au programme, un avion, un deltaplane, un jetpack ou un parachute. Avant chaque épreuve, un écran nous indique le fonctionnement des touches et l’objectif général du niveau, et on est lancé dans les airs.
Là-haut, la désillusion continue. Par exemple quand on dirige son avion à travers des anneaux avec de temps en temps des diamants à récolter dans le ciel, et quand on arrive au bout de l’épreuve, on se voit attribuer une note ou plutôt une médaille de bronze d’argent ou d’or sans connaître les paliers pour passer de l’une à l’autre. Et c’est la même chose à chaque niveau et avec chaque engin à piloter.
Si le jeu est aride sur le plan des menus, il l’est tout autant sur le plan de la maniabilité. Le pilotage de l’avion et du jetpack n’est pas des plus souples, mais c’est pire encore avec le deltaplane et le parachute.
En avion, lorsqu’il s’agit de passer à l’intérieur d’une succession d’anneaux, le moindre second compte puisqu’on ne connaît pas le chrono nécessaire pour obtenir la médaille d’or, donc on passe son temps plein gaz. Mais le moindre anneau raté et c’est la pénalité de plusieurs secondes. On se retrouve coincé entre le marteau et l’enclume à ne jamais savoir exactement quoi faire, tout dans ce jeu est punitif, et tous les niveaux sont du même acabit, quel que soit l’engin choisi. Il n’y a aucune épreuve qui sorte vraiment du lot et qui donne envie d’y revenir.
La bande son est tout aussi punitive. Le même morceau de musique typée hawaïenne tourne en boucle et c’est tout. Alors oui, l’île dans laquelle se déroulent les épreuves a l’air paradisiaque mais on ne la voit que de haut ou alors on atterrit dessus dans une cible et la visite s’arrête là. Sur le plan des graphismes, le jeu n’est pas laid, il n’est beau non plus, il est quelconque.
Enfin, il existe un mode multi-joueurs pour deux à quatre pilotes tout aussi barbant que le mode solo. On fait les mêmes courses l’un contre l’autre et on ne se voit pas mais on essaie de faire le meilleur temps.
Pilot Sports n’est pas le seul jeu d’aviation sur console, il existe quand même un bon nombre de jeux de ce genre. Pour les joueurs rétros, Sky Odyssey sur Playstation 2 reste un excellent jeu malgré ses 17 ans d’âge. Plus près de nous, sur Wii, il y a eu Wing Island, et actuellement, sur Switch il y a Air Mail disponible dans l’eShop, mais aussi Island Flight Simulator ou Drone Fight, bien qu’aucun de ces jeux n’arrivent à la cheville d’une production Nintendo.
Conclusion
Pilot Sports est un jeu moyen qui n’offre pas un joli emballage et qui n’arrive pas à proposer un challenge suffisant pour qu’on s’y intéresse vraiment. Il n’est pas très beau, il n’est pas très agréable à prendre en main et en plus il est vendu au prix fort d’une quarantaine d’euros. Les désespérés du pilotage y trouveront peut-être de quoi s’amuser un peu, mais pour les autres, autant passer son chemin et attendre gentiment un remake de Wii Sports Resort sur Switch.
LES PLUS
- Quatre engins à piloter
- Une île certainement paradisiaque
LES MOINS
- L’aridité des menus
- La bande son
- L’absence d’indicateurs pour les objectifs