Shio (Nintendo Switch) – Le test

Arrivé en cette fin d’été sur Nintendo Switch soit plus d’un an après la version PC, Shio est un jeu de plateforme assez unique en son genre développé par le studio Coconut Island Games après avoir découvert le projet au cours de l’Independant Game Festival 2014 an Chine.

Vous êtes aux commandes d’un personnage masqué dont personne ni lui-même ne connaît l’histoire, votre but sera de traverser des niveaux de plateformes séparés par des séquences de rêves représentées par des niveaux “boss” difficiles ainsi que plusieurs rencontres avec des personnages permettant petit à petit de vous forger une identité et retrouver la mémoire.

Le gameplay de Shio semble simple aux premiers abords, vos seules capacités sont de sauter ainsi que de déclencher un coup avec votre lanterne, ce mouvement vous permet de rebondir s’il est enclenché sur une des nombreuses lanternes disséminées de partout dans le décor. L’aspect plateformer exigeant est présent et c’est à l’aide de cette seule et unique mécanique et de contrôles aériens d’une précision millimétrée que de nouveaux types d’obstacles se dresseront sur votre chemin. Ainsi au départ vous devrez faire en sorte d’esquiver des boules de feu arrivant en rythme entre deux sauts jusqu’à progressivement arriver sur des pièges plus malins comme des lanternes masquant les obstacles aux alentours. Certains parcours usent de la gravité à l’aide de vents forts vous propulsant de plus en plus haut selon la hauteur de laquelle vous chutez dans le courant.

C’est ce renouvellement d’obstacles et l’introduction progressive de nouvelles mécaniques sur les parcours à traverser qui apportent un vent de fraîcheur permanent au jeu qui se laisse parcourir d’une traite comme s’il invitait les joueurs à le compléter le plus rapidement possible. Le tout s’enchaîne quasiment sans interruption avec une fluidité très agréable. On regrettera juste comme tout jeu de plateforme se réinventant assez souvent, une durée de vie amoindrie, comptez pas plus de 3 heures pour compléter le jeu en ligne droite au travers de ses 4 chapitres (sans chercher les collectibles secondaires inutiles à la progression bien sûr).

Le sentiment de fluidité s’accompagne d’un système de die and retry, en effet chaque mort vous renvoie immédiatement au point de contrôle le plus proche sans aucune interruption ce qui vous maintien dans le jeu et réduit la frustration qu’un échec pourrait vous apporter, ainsi la difficulté progressive se laisse accueillir sans mal et même les parcours les plus ardus se dotent de points de passage intermédiaires, ce n’est pas une finalité du jeu d’être difficile frustrant contrairement à beaucoup du genre.

La scène du jeu se passant dans une ambiance complètement japonaise, Shio vous embarque dans son univers très calme avec un patte graphique charmante donnant du caractère aux décors, chaque chapitre dispose de sa propre ambiance et se distingue des autres autant par celle-ci que par les obstacles que vous y trouverez, le tout est accompagné d’une bande-son qui sait se faire calme dans les moments de plateforme et se réveille en prenant en intensité lors des passages plus narratifs vous révélant un peu plus l’histoire de votre personnage. Pour les plus intéressés si vous souhaitez refaire un tour sur des portions spécifiques un masque vous permet de vous téléporter et ainsi reprendre certains passages sur lesquels vous auriez manqué l’un des collectibles à ramasser remplissant un journal approfondissant l’histoire du jeu ainsi que des références à la culture japonaise.