Connaissez-vous le concept des advergames ? Ce sont des jeux vidéo publicitaires, et leur existence remonte à loin dans l’histoire des jeux vidéo. On connaît par exemple Pepsi Invader, un jeu développé sur la console Atari 2600 et sorti en 1983. Il y a eu ensuite en 1992 le jeu Mac Donald Land sorti sur NES et Gameboy. Puis ça a continué sur tous les supports dont la première playstation avec le mémorable M&M’s Shell Shocked ou encore Pepsi Man. Et ça continue aujourd’hui avec Crayola Scoot sur Switch. Le point commun de tous ces jeux, une qualité qui laisse souvent à désirer, l’intention publicitaire prenant souvent le pas sur les qualités ludiques du titre. Qu’en est-il pour notre jeu basé sur les crayons multicolores à la cire de notre enfance ?
Crayola Scoot, c’est le mélange d’un jeu de simulation de trottinette avec les fameux crayolas. C’est un mélange de jeu de skate à la Tony Hawk avec un jeu de peinture à la Splatoon. Sur le papier, ça peut laisser dubitatif, mais manette en main, ce n’est finalement pas si désagréable. Après un court didacticiel pour apprendre à manier sa trottinette (saut, figures, tricks et autres roues arrières), on se retrouve dans un hub, comme dans Splatoon, où on choisit ce que l’on va faire. Le mode de jeu principal propose différents types de courses dans lesquels il faudra battre ses adversaires en marquant un maximum de points grâce à ses figures, ou encore, en répandant un maximum de peinture. Sur chaque map, il y a des points de passage ou des pièges qui permettent d’éclabousser au maximum le terrain avec sa couleur. A la fin du temps, le vainqueur est celui qui aura la plus grande surface peinte à sa couleur, et des médailles seront distribuées pour celui qui aura fait le plus de tricks, la plus longue glissade, le moins de chutes etc…
Différents types de jeux sont présents, notamment un où il faut ramasser les fameux crayons Crayola disséminés sur la piste avant les autres. Un autre ou il faut éclabousser ses adversaires. Un autre encore où on joue au chat en équipe. On trouve aussi des affrontements contre des boss qui nous permettent de monter dans le classement des meilleurs riders. Ce système d’affrontement des boss est plutôt malin, notre concurrent enchaîne les figures pendant un petit laps de temps, moins de dix secondes, et on passe sur la piste à tour de rôle avec la nécessité de battre le score de l’adversaire. Celui qui perd obtient une lettre du mot “Scoot”. Lorsqu’on a toutes les lettres, on a perdu. Ce mode de comptabilisation des points rappelle beaucoup celui de la série des jeux Micromachines.
Une fois dans le hub, outre le mode de jeu principal, on a accès à un magasin dans lequel on peut acheter différents accessoires pour sa trottinette. Chaque accessoire aura une influence positive ou négative sur un des cinq points de réglages : le saut, le boost, la vitesse, la maniabilité et la tenue de route en tricks. On peut aussi acheter de quoi améliorer son look de rider. Le hub permet aussi d’aller dans le mode multi-joueurs, en écran splitté dans lequel on peut affronter un ou plusieurs amis dans les mêmes challenges qu’en solo, mais avec la possibilité de faire équipe lors de certaines épreuves. Mine de rien, ça fait plaisir de pouvoir jouer en écran splitté et de partager des fous-rires sur le même canapé comme au temps des premiers Mario Kart.
La prise en main du jeu n’est pas immédiate, mais après plusieurs parties, on arrive à trouver son style, selon que l’on préfère grinder ou faire des figures, on comprend mieux les mécanismes des pièges et des déclencheurs de peinture, et surtout, on s’améliore de partie en partie et on prend plaisir à relever les challenges proposés et à défier les boss. Sur le plan des graphismes, on est face à un jeu très cartoon avec des couleurs vives, que l’on retrouve aussi dans la bande son qui est très enlevée, rapide et efficace, bref qui colle bien avec l’ambiance du jeu.
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Conclusion
Si vous avez fait le tour de Mario Kart Deluxe et de Splatoon 2 sur votre Switch, pourquoi ne pas vous laisser tenter par Crayola Scoot qui, malgré son côté jeu publicitaire cache finalement un bon petit jeu de trottinette avec plus de profondeur et de fun qu’il n’y paraît. Le challenge est plutôt facile mais n'empêche pas de passer du bon temps que ce soit en solo ou à plusieurs sur le même écran.
LES PLUS
- Les graphismes cartoons
- Un mélange des genres intéressant
- Le multi en écran splitté
- La musique rythmée qui colle bien au titre
LES MOINS
- Une customisation trop cosmétique
- Certains modes de jeux plutôt anecdotiques