Valthirian Arc: Hero School Story (Nintendo Switch) – Le test

C’est un fait. Il n’est guère donné à tout le monde de se retrouver à la tête d’une école de chevaliers et de magiciens en tous genres, prêts à en découdre avec toutes sortes de monstruosités ou de morveux. Il ne s’agit pourtant pas de l’apparat exclusif de la célèbre série Harry Potter, prêtant au célèbre héros à la cicatrice mille et un pouvoir appris sous la joute d’un vieux barbu plein de secrets. Inutile de tenter de trouver un drôle de chemin de traverse… le jeu dont nous allons vous parler aujourd’hui vous propulse au sommet d’une prestigieuse école de valeureux chevaliers, d’illustres mages aux robes improbables et bien d’autres corps de métiers qui font rêver petits et grands…

Développé par Agate et édité par Pqube, Valthirian Arc : Hero School tente de se faire une place dans le petit monde des jeux mêlant à la fois gestion et RPG (binôme de plus en plus répandu, vous en conviendrez…). Avec des promesses aguicheuses, votre objectif sera, tout simplement (!) d’être à la tête d’une grande école pour former de futurs héros, les valeureux combattants de demain, débutants au bâton aujourd’hui mais plein de bonne volonté (n’est ce point ça le plus important ?).

Dumbledore à la place de Dumbledore, ça vous tente ?

Dans un premier temps, il vous faudra prendre en main les contrôles pour une parfaite gestion de l’école. Avant de pouvoir accueillir et former comme il se doit la future élite au stade de graine, il convient de construire quelques salles des classes. La prise en main s’avère rapide et simple, les constructions sont particulièrement rapides et vous apprécierez bien vite les premiers mouvements dans votre école bien aimée. En revanche, n’espérez pas une grande personnalisation… les zones de mise en place des bâtiments sont prédéfinies, et même si vous serez libre par la suite de choisir une zone plutôt qu’une autre, tout restera pré-maché. Si vous imaginiez installer une salle de classe pleine de trophées de chasse aux couleurs de Gryffondor (ou bien serait-ce Serpentard petit sacripant…?), vous pourriez bien être déçu. Fortement.

Vos premiers bâtiments en place, les premiers étudiants ne devraient plus trop tarder. Empruntant sans vergogne le dortoir que vous leur avez concocté, ils vagabonderont entre salle de classe, cafet’ et armurerie (tout de même) avant de errer dans les couloirs, comme des adolescents parfaitement normaux !

Chaque bâtiment vous rapportera quelque chose en fonction du type de ce dernier : la salle de classe sera synonyme d’expérience tandis que la cafétéria vous rapportera de l’argent. Afin de remplir votre cagnotte mais aussi de gagner en popularité, vous serez amené à gérer quelques « conflits » dans votre établissement. Un élève arrive en retard… acceptez-vous qu’il rentre en classe ou bien préférez-vous qu’il attende dehors ? Le choix vous revient. Les conséquences aussi…

Ces petites interactions au sein même de vos bâtiments sont malheureusement peu nombreuses et ultra répétitives… vous ne réfléchirez même plus et répondrez rapidement sans réfléchir, comprenant rapidement la mécanique répétitive du jeu.

Une fois que vos étudiants seront bien formés, deux possibilités s’offrent à vous :

• les conserver au sein de votre institut, et poursuivre leur perfectionnement en leur offrant des spécialisations dans un domaine précis (plutôt l’attaque pour les preux chevaliers par exemple, ou encore magie pour les futurs talentueux médecins).

• leur offrir leur diplôme. Chaque semestre la cérémonie des diplômés à lieu et vous permet de mettre en avant vos étudiants les plus forts. Une fois sélectionné pour la cérémonie, l’étudiant continue de se balader dans votre école mais ne peut plus être utilisé pour les quêtes et les missions. En revanche, grâce à lui, vous obtiendrez de précieuses récompenses, des sous, et surtout une grande valorisation de votre établissement, indispensable pour progresser dans votre lourde tâche. Bien entendu, plus vos étudiants seront talentueux, plus vos récompenses seront prestigieuses… de toutes façons, seuls les meilleurs sont tolérés pour la cérémonie !

Grâce à votre popularité croissante, vous pourrez agrandir votre établissement et surtout débloquer de nouveaux bâtiments afin de former toujours mieux vos étudiants et encaisser plus de sous au fil des mois. Un véritable homme d’affaire !

Un mode RPG très classique mais efficace, ça vous tente aussi ?

C’est bien joli tout ça, les gentils petits étudiants qui apprennent bien sagement leurs leçons… mais l’aventure, ça ne s’apprend pas… ça se vit ! Rien de tel pour accroître votre expérience que d’aller directement sur le terrain, avec votre équipe la plus talentueuse, pour taper de l’ogre et dévaster des troupeaux entier de sangliers (pas de vélos dans le coin, vous pouvez vous détendre) : vous en ressortirez bien plus fort et toujours plus vaillant.

Les quêtes disponibles sont réparties en deux catégories :

• les missions : envoyer une équipe faire ce qu’il faut pendant le temps imparti. Sans votre aide, elle devra se débrouiller seule sur le terrain pour vaincre les ennemis, soutenir un allié ou tout autre chose. Une stratégie efficace pour acquérir de l’expérience, une bonne popularité mais aussi des sous et des objets sans trop se fouler !

• les quêtes : cette fois-ci, vous allez vous même prendre part à l’action. Libre à vous de jouer l’individu de votre choix au sein de l’équipe, du moment que vous parvenez à accomplir les objectifs définis avant de commencer. La jouabilité au sein de ces minis aventures est excellente, les graphismes agréables bien que traditionnels. Néanmoins, une très forte redondance des milieux traversés, des ennemis et finalement des objectifs, viendront lourdement assombrir votre plaisir de jeu. Enfin, dans le cas d’importantes mêlées, mettant en scène nombreux ennemis et toute votre équipe de combattants, la visibilité est particulièrement réduite, l’écran de jeu devenant une gros fouillis d’où il est délicat de retrouver son petit personnage… néanmoins, dans de tels batailles, soit vous vous en sortez bien et tout sera rapidement réglé, soit de toutes façons vous n’avez aucune chance… taper un peu n’importe où reste donc la meilleure solution !

Quêtes et missions sont classées selon leurs niveaux de difficultés. N’essayez pas trop de faire les Fifoux… les missions les plus ardues sont VRAIMENT ardues. Parfois, tout commence tranquillement… et patatra !!! Une nuée d’ennemis se rue sur vous. Vous êtes prévenus…

Un soucis (pas si négligeable…) récurrent viendra vous titiller tout au long de votre partie… avec un tel soft, enchaîner les quêtes est une évidence, a peine revenu du combat qu’il devient nécessaire d’y retourner après avoir fait, si besoin, une petite halte à l’armurerie pour perfectionner son équipement. Malheureusement, des temps de chargements nombreux et bien trop longs viennent s’immiscer au lancement d’une quête mais aussi juste avant de la clôturer… prenez un bouquin à côté de vous, ça vous aidera à passer ces temps morts trop nombreux !

La réalisation de ces différentes quêtes sera primordiale afin d’avancer dans l’aventure. Les événements y sont nombreux et plutôt variés : entre royauté et trahison, pouvoir et diplomatie, le contenu est assez soutenu.

Au final, Valthirian Arc : Hero School devrait vous retenir plusieurs dizaines d’heures avant d’en avoir fait le tour… la trame principale est relativement longue et les nombreuses quêtes annexes permettent de rallonger considérablement la durée de vie (tout en étant souvent indispensables pour gagner de l’expérience…).

Valthirian Arc : Hero School est d’ores et déjà disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch.

Le saviez-vous ?

Il existe officiellement onze écoles de magie réparties dans le monde, de l’Afrique au Brésil en passant par le Japon et États Unis, et même en France ! Située dans les Pyrénées, son lieu exact reste secret… l’académie Beauxbatons (c’est son petit nom…) accueille aussi bien des français que des élèves venant d’Espagne, du Portugal, de Belgique…

Les étudiants portent l’uniforme (une robe en soie ainsi qu’une cape). Le respect y est appliqué avec beaucoup de rigueur et les principales matières enseignées sont la botanique, la métamorphose, l’écriture, mais aussi les sortilèges et les enchantements, sans oublier les potions…