Développé par Croteam et édité par Devolver Digital (Hotline Miami, Serious Sam, Mother Russia Bleeds…) I Hate Running backwards est un jeu faisant la promotion de la destruction et du chaos vous proposant de détruire des vagues infinies d’ennemis dans des mondes générés de façon procédurale. Le jeu se considère lui-même comme un “Shoot’Em Down” en opposition aux classiques Shoot Em’ Up, votre personnage étant cette fois-ci en haut de l’écran avec des vagues d’ennemis arrivant par en bas.
Devolver All-Stars
Que ce soit dans ses trailers de présentation ou tout simplement dès les premières secondes de jeu, I Hate Running Backwards se présente comme un cross-over des licences phares éditées par Devolver Digital. Pour concilier tous ces différents univers et personnages le jeu adopte un style graphique en voxels (personnages composés de cubes donnant un effet 3D et pixelisé).
L’histoire est simple, car il n’y en a pas vraiment, (Serious) Sam et ses amis se retrouvent perdus dans le continuum espace-temps et doivent affronter Ugh-Zan (le boss final de chaque Serious Sam) qui s’est réincarné en tant que Mecha géant, vous devrez donc repousser une armada de monstres et progresser aux travers de différentes périodes de l’histoire incluant la jungle aztèque, des paysages médiévaux et des déserts Egyptiens tous gardés par un boss de fin.
Concernant le gameplay vous disposerez de 2 armes principales échangeables à tout moment pour tirer sur les ennemis arrivant vers vous ainsi que la possibilité de lancer une attaque tournoyante pour détruire les parties de l’environnement proches de vous (ou ennemis) ainsi que renvoyer des projectiles comme des boulets de canon, des missiles ou des valises remplies de C4 (on reste bien dans le loufoque).
A côté de ces deux mécaniques de base se trouve une arme spéciale parmi plus de 50 déblocables au fil de vos parties allant des missiles au laser surpuissant en passant par un âne qui lâchera des flatulences sur vos ennemis pour les empoisonner… Tuer des ennemis chargera également une jauge d’attaque ultime permettant la plupart du temps de nettoyer complètement l’écran de tout adversaire (mais cela dépend du personnage).
Un système de talents est également présent, une jauge en haut de l’écran indique votre progression vers le choix du talent suivant, ces derniers se présentent sous la forme de bonus passif comme par exemple la possibilité de récupérer des munitions en tirant sur vos ennemis, augmenter votre vie/vitesse de déplacement, augmenter vos probabilité d’avoir des caisses de munitions, de la vie, etc…
Comme dit plus haut, le jeu est un crossover de personnages issus de productions Devolver Digital, vous pourrez ainsi retrouver une munition de Enter The Gungeon, Richard de Hotline Miami, Rambro de Broforce ou même Lo Wang de Shadow Warrior.
Chaque personnage aura une spécificité le rendant unique, par exemple la munition sera équipée d’une seule arme standard, ses armes spéciales changeront de manière aléatoire en permanence et n’aura pas d’attaque ultime. Rambro quant à lui remplacera son attaque ultime par des grenades qu’il pourra récupérer sur le terrain.
Au total 12 personnages jouables sont à débloquer.
On meurt et on recommence !
La structure est du jeu en soi est un die and retry, chaque partie est générée de façon procédurale tout en respectant un ordre dans les environnements explorés se concluant tous par un combat contre un boss ayant des spécificités propres pour être vaincu. Au total une “boucle” complète de jeu se réalise en battant les 6 boss et vous recommencerez à l’infini jusqu’à mourir, le but étant de marquer un maximum de score.
Avant de vous lancer dans une partie il sera possible d’activer des malédictions, ces dernières augmentent votre score en appliquant un multiplicateur mais également la difficulté en ajoutant des pièges comme des bombardements aléatoires par exemple. Le jeu est déjà très difficile en soi et ces options apporteront un challenge bien hardcore pour les plus courageux.
I Hate Running Backwards est donc un jeu très “pickup and play”, vous ne passerez probablement pas de longues heures dessus mais le format invite à relancer une partie de temps en temps, de plus le massacre peut s’effectuer à 2 joueurs (doublant également le nombre d’ennemis à l’écran) pour ceux cherchant un petit jeu coop nerveux.
Un système de succès interne est présent, ce dernier permet de débloquer non seulement de nouvelles armes spéciales mais aussi de nouveaux personnages, les conditions demandées peuvent varier, de la simple élimination d’un boss pour la première fois à une boucle entière réalisée entre les 6 mondes.
Conclusion
I Hate Running Backwards est un bon Shoot’Em "Up" Down rendant hommage aux différents personnages de jeux faisant de Devolver Digital l’éditeur de jeux indépendants loufoque dont les productions ont une forte renommée. Le challenge du jeu en soi est extrêmement corsé vous poussant à faire bien attention aux vagues d’ennemis infinies que ce soit seul ou à deux joueurs en coopération. Un système de succès permettant de débloquer armes et personnages apporte un certain intérêt au jeu sur le moyen/long terme mais son concept assez répétitif ne vous retiendra pas pour de longues heures, cependant une petite partie de temps en temps ne serait pas de refus lorsque votre regard croisera le logo du jeu dans le menu de votre console.
LES PLUS
- + Absolument tout est destructible
- + La plupart des ennemis de Serious Sam présents
- + Les personnages les plus populaires de Devolver Digital réunis dans un jeu
- + Les malédictions apportant du challenge supplémentaire
- + Le choix d’armes varié
- + Jouable en coopération
LES MOINS
- Graphismes légèrement plus grossiers sur Nintendo Switch
- Peu s’avérer répétitif facilement
- La difficulté extrêmement élevée
- Des soucis de lisibilité de l’action lorsque beaucoup de choses se passent