Un peu de douceur dans ce monde tumultueux…
Développé par HomeBearStudio et édité par Another Indie et Hound Picked Games, Nairi : Tower of Shirin nous propose une balade dans un joli conte, avec de nombreux personnages attachants et de rebondissements insolites, dans un univers enchanté et enchanteur. Prenons-nous donc par la main afin d’embarquer dans ce monde aux merveilles qui se dévoile avec finesse face à nous.
Tandis que certains joueurs enchaînent depuis quelques heures maintenant les arènes dans le nouveau Smash Bros, d’autres préfèreront peut être se plonger dans une histoire plus douce. Tout débute dans un mystérieux foyer noble : Nairi, votre héroïne courageuse et ne manquant guère de ressources, apprend avec frayeur que ses parents ont été enlevés et comprend qu’il lui faut rapidement prendre la suite de crainte de subir le même sort. Soutenue et épaulée par son ami qui n’est autre que son précepteur, Nairi s’apprête à vivre une périlleuse mais inoubliable aventure…
Une aventure attachante :
Vous serez certainement charmée par les dessins mignons et colorés de ce conte adapté aussi bien aux grands enfants qu’aux adultes en quête d’un point and click réussi. En effet, au-delà d’un univers propre et soigné, disposant de musiques et de bruitages tout aussi mignons que sa brochette de personnages (notamment de très nombreux animaux dotés de la parole et vivants tels des humains dans leur petit monde), Nairi : Tower of Shirin n’est pourtant pas aussi simple qu’il n’y paraît. Alors que les canards, les rongeurs et les chats tapant la causette pourraient vous émouvoir par leurs traits tout mignons, certaines énigmes devraient vous donner quelques difficultés… (sans pour autant être insurmontables rassurez-vous).
Une difficulté bien dosée :
En effet.
Au début, tout ira bien. Vous serez amenés à cliquer un peu partout (directement avec le doigt ou plus simplement avec votre joycon et son petit curseur symbolisant votre mimine) : si une loupe apparaît, il se pourrait bien qu’il y ait quelque chose à observer par ici (sans qu’il n’y ait de véritables intérêt pour votre aventure parfois !), si une bulle de dialogue apparaît, vous comprenez aussitôt qu’il est temps de discuter un peu avec vos nouveaux petits copains. Votre curseur sera de fait un indice précieux pour avancer dans votre aventure sans trop de difficultés.
Ce ne sera pas la seule aide disponible. En effet, au cours de votre aventure, vous ferez l’acquisition d’un carnet d’astuces dans lequel il vous sera possible de trouver quelques aides, parfois précieuses, pour ne pas rester bloquer dans certains passages difficiles.
Malgré tout cela, il va falloir quelque peu vous creuser les méninges. Nairi : Tower of Shirin reprend avec brio l’ensemble des ingrédients pour concocter un bon point and click : de nombreuses zones à visiter, des objets à collecter et à fusionner, des personnages à interroger… bref, autant d’atouts indéniables pour un soft adorable et plein de ressources.
Quelques petits défauts :
De petits défauts viennent entacher cette jolie réussite : notons notamment les temps de chargement qui sans être d’une longueur insupportable, sont malheureusement trop nombreux et gâchent l’immersion dans un soft qui tend à embarquer le joueur dans son monde. Il est souvent nécessaire de faire des allers-retours dans les différents tableaux du jeu (pour collecter tel ou tel objet, activer des leviers ou simplement tenter de comprendre ce qu’il est bon de réaliser à l’instant T) : la présence de temps de chargement lors des changements de pièces est quelque peu agaçant et ralentit l’avancée du joueur (tout en titillant sa patience).
Comme de nombreux point and click (pour ne pas dire la très grande majorité), vous serez très probablement amenés à tenter tout et n’importe quoi pour espérer trouver la solution… et comme toujours, ça fini par fonctionner, aussi invraisemblable cela puisse paraître de prime abord !
Un jeu qui s’observe par moment plus qu’il ne se joue :
Certains joueurs pourraient bien être frustrés de part une narration importante dans Nairi : Tower of Shirin. Les différents protagonistes ne sont pas avares de dialogues et certains passages du jeu s’observent… en écoutant simplement la scène qui se joue à l’écran. Néanmoins, cet aspect qui pourrait malgré tout en rebuter quelques-uns, devrait conserver un certain atout pour les autres : quand la musique et le texte se mêlent intelligemment, ce n’est jamais trop long. En outre comptez une petite dizaine d’heures pour découvrir la fin de cette histoire… une durée de vie correcte pour ce type de jeu, avec ce budget. Nairi : Tower of Shirin est d’ores et déjà dispo sur l’eshop de la Nintendo Switch pour 10 euros environ.
Le saviez-vous ?
Nairi est un prénom féminin arménien. La croyance confère à ce prénom un caractère bienveillant, une grande écoute d’autrui et la délivrance de précieux conseils à qui sait les écouter. Les Nairi seraient dotées de belles qualités humaines… ce prénom reste néanmoins peu représenté sur le territoire français.
Conclusion
Nairi : Tower of Shirin est un joli conte à lire, à écouter, et à partager (pourquoi pas de 7 à 77 ans !) : disposant de tous les atouts d’un bon point and click (nombreuses scènes à parcourir, des personnages variés et attachants, des objets à collecter et à mixer...), l’univers du jeu est coloré, propre et soigné. Destiné à tous les joueurs en quête d’une belle histoire mêlant à la fois le plaisir d’un jeu doux et reposant, et d’un soft restant par moment exigeant pour résoudre ses énigmes, Nairi : Tower of Shirin n’a pas à rougir face à ces concurrents du genre.
LES PLUS
- • univers graphique et musical réussis
- • Durée de vie très correcte.
- • difficulté globalement bien dosée (aide présente dans le jeu)
- • agréable à jouer
LES MOINS
- • temps de chargement trop nombreux
- • beaucoup de dialogues (certains dirons trop)
- • certaines énigmes sont tirées par les cheveux (surtout sur la fin de l’aventure !)