Vous aimez les jeux inspirés de la Game Boy et de la NES ? Et bien il se peut que Jack N’ Jill DX vous ai fait un peu de l’œil sur l’shop aux premiers abords tant il transpire le Oldschool. Nous voici donc face à un titre publié par Ratalaika et développé par un indien indépendant adorateur des anciennes production jeu-vidéoludique. Rohan Narang nous invite ici à prendre la Switch pour assister à une expérience dans une ambiance arcade assumée. Il ne reste plus qu’à voir si sa recette est aussi bonne que toutes ses inspirations sur lesquelles le jeu se base !
Une seule touche, et c’est tout
Le principe est très Mario Bross Like : on doit parcourir un niveau et réussir à aller jusqu’au bout pour le terminer et sauver Jill, ou Jack en fonction du personnage sélectionné. Et tout cela ne se fait qu’à l’aide de la touche A, qui vous permet principalement de sauter. Mais attention, vous vous déplacez automatiquement et si vous heurtez un mur, vous irez alors dans le sens inverse. C’est sur cet aspect particulier que le Gameplay se base et celui-ci évolue au fur et à mesure que l’on avance dans le jeu. Chaque monde ajoute des caractéristiques supplémentaires à la jouabilité, qu’il faudra alors maitriser le long des 20 niveaux.
Dès la première heure de jeu on se retrouvera sans nul doute en proie à un certain ennui puisque les divers parcours demeurent redondants, sans proposer énormément de différences. Et même si la difficulté se veut croissante et que l’on assiste à une évolution dans la manière de jouer, ce n’est pas assez pour être totalement divertissant. De plus il y a un défaut de conception dans le level-design sur certains niveaux qui nous permet de prendre des chemins que le joueur n’est pas censé prendre.
Puis le fait de ne devoir agir que sur une seule touche réduit inévitablement les actions du joueur, ce qui amplifie cette sensation de répétitivité, en appuyant toujours et encore sur le bouton A du Joy-con. Cependant on ne peut s’empêcher de remarquer certains points positifs tels que la constitution des stages qui propose plusieurs chemins intéressants pour arriver à l’objectif, le timing pour réaliser les actions devenant un chalenge puisqu’il peut se faire relativement court.
Ensuite, on se retrouvera à s’amuser en improvisant la suite du niveau en tentant de le terminer d’une seule traite. Finalement ce jeu de plate-forme devient très vite un jeu de parcours et c’est du mélange de ces 2 styles que le plaisir de jeu se crée. Toutefois attention, l’intérêt au niveau du divertissement ne se retrouve réellement que sur les derniers mondes puisque le début est barbant dû au fait qu’il y ai peu d’éléments avec lesquels interagir qui se renouvellent. Ainsi pour que le jeu devienne un minimum intéressant, il faudra au moins avoir fini la moitié des niveaux ! Il ne sera pas étonnant de voir ceux ayant ajouté Jack N’ Jill DX à leur collection arrêter le jeu sans le finir pour ne plus jamais y rejouer par la suite
Pas mal de chose assez inutile
Il existe une boutique permettant de changer l’apparence du personnage et du jeu en monnayant des tickets. Mais il est impossible de se procurer ces tickets dans les niveaux. Comment mettre la main dessus ? En dépensant les pièces ramassées et en participant à des mini-jeux dont le nombre de ticket gagné dépendra de vos compétences bien évidemment ! Qu’il est tordu de devoir passer par là pour simplement s’habiller avec un chapeau. On pourrait probablement dire que tout cet aspect cosmétique n’est pas nécessaire puisqu’il ne donne pas de grosse satisfaction étant donné que le jeu est loin d’être poussé visuellement. Il aurait été préférable que les efforts du développeurs se soient davantage concentré sur le principe de son œuvre que sur ces broutilles.
Puis, lorsqu’on termine le dernier monde, on vous ouvre les portes sur un nouveau mode. Après ce semi-calvaire on peut, si le cœur y est vraiment, rejouer les mêmes niveaux mais juste inversés grâce au mode miroir nouvellement débloqué… Non merci ! Certes, la durée de vie s’en trouve rallongée, mais de façon inutile puisque personne ne souhaite cela. C’est la goutte qui fait déborder le vase pour le joueur ayant cru terminer enfin le jeu !
Et pour terminer, le jeu ne tape pas dans l’originalité artistique. Il est vrai que le développeur est seul, et on peut largement comprendre que le jeu ne soit pas avancé visuellement. Mais aucune atmosphère particulière n’est dégagéece qui n’aide pas à adhérer au contenu. Lorsqu’on s’attarde sur l’aspect de chacun des niveaux par monde, seul le background et le sol changent d’apparence, sinon c’est toujours les mêmes assets utilisés pour les pièges, ennemis, certaines plateformes et autres éléments interactifs.
Ce tout amplifie cette sensation de répétition. Et si ce n’était que ça ! Mais dans certaines zones, ça saccade brutalement, et ça pique les yeux ! Vos oreilles aussi risquent de souffrir : en tant que joueur, c’est la première fois que je me retrouve obligé de mettre le son des effet spéciaux sur OFF tant ils sont insupportables. Cela enlevé, il ne reste plus qu’à entendre une bande son relativement bonne mais répétitive à la longue.
Conclusion
L’œuvre Indienne propose de vivre une expérience à la fois jeu de plate-forme et jeu de parcours. Si la combinaison de ces 2 type peut faire mouche, malheureusement, trop de points négatifs sont présents et plombent le minimum d’aspects positifs, la faute à une ambiance artistique ratée et vide, du contenu inutile, un level-design problématique et un grand manque de fun. Jack N’ Jill DX est un jeu oubliable, loin de réussir comme l'ont fait les multiples jeux dont il s'inspire.
LES PLUS
- Du contenu et une belle durée de vie pour ce prix là
- L’union du coté parcours et plate-forme qui fonctionne assez bien
LES MOINS
- On ne s’amuse réellement que sur les derniers monde
- Les niveaux d’un même monde se ressemblent beaucoup
- Les son et images mal foutu sur certains points
- Beaucoup trop répétitif dans l’ensemble