Les petites balades champêtres aux beaux jours, sous un doux soleil printanier, bercé par le chant mélodieux des oiseaux… tout ceci vous inspire ? Le calme et la volupté, la douceur d’un jeu apaisant et rafraîchissant…? Bien. Ce test n’est absolument pas pour vous, désolé les amis (mais c’est vrai que c’est très sympa de buller dans une forêt avec une marguerite dans la bouche !). Cette fois-ci, nous allons nous adresser aux amateurs des palpitations cardiaques, des coups de pressions, et autres rebondissements angoissants… mais addictifs.
Développé et édité par Dark-1, Odium to the core ne paye pas franchement de mine à la lecture de sa fiche descriptive, les photos ne sont pas forcément très inspirantes non plus. Et pourtant. Derrière tout ce panel peu racoleur se cache un titre jouissif et compulsif. Un titre qui rend à la fois euphorique et complètement dingo. Si si.
Bienvenue chez les p’tits fous :
Tout commence par une petite mise en bouche très succincte : un scénario imprécis où vous découvrez la drôle de forme que vous allez endosser. Si certains y verront peut-être une quelconque référence funeste, chez Nintendo Town nous avons eu la petite folie d’y percevoir un sombre spermatozoïde en quête… de son ovule tout aussi sombre !! En vérité, vous contrôlez Odium afin qu’il mette un terme à la corruption qui envahit le monde. Drôle de parallèle entre les deux scénarios vous ne trouvez pas ? L’aventure d’un spermatozoïde gothique nous plaisait bien quand même…
Basé sur un Die and Retry (and Die… and Retry… and Die… and Retry…), Odium to the core vous offre un gameplay certes déjà vu, mais toujours aussi jouissif lorsqu’il s’avère être parfaitement réalisé. Doté assurément de cette réalisation sans bavure, vous serez surpris d’apprendre qu’un seul bouton est nécessaire pour jouer à ce jeu. Ce dernier vous permettra d’insuffler une impulsion vers le haut à votre particule déchaînée. Relâchez le bouton, et votre héros replongera vers le bas. Toucher le moindre décor et vous retournerez aussitôt au dernier point de contrôle. Voilà qui est tout pour le gameplay.
Énoncé ainsi, Odium to the core peut sembler terriblement succinct et futile. Pourtant il n’en est rien, les commandes les plus simples sont parfois à l’origine de niveaux ô combien complexes.
15 niveaux vous attendent, et clairement vous allez frôler la crise de panique plus d’une fois. Chaque niveau déverse à chaque seconde son flot de nouveautés, toujours plus délicates à gérer, toujours plus imprévisibles.
Au début, rien de bien méchant… mais très (très) vite, les choses se compliquent et vous voilà propulsé dans un univers que vous détesterez autant que vous l’idolâtrez. En effet, les essais infructueux pour atteindre la fin du niveau vont s’enchaîner par paquets de dix, mettant vos nerfs à rude épreuve. Mais, probablement que vous ne lâcherez rien… le retour à la vie est quasi instantané et le profond désir de parvenir enfin à passer tel ou tel obstacle tellement oppressant que les heures s’écoulent alors que vous restez scotché sur votre console. Il faut dire que le soft dispose d’une botte secrète…
Une musique qui ne vous lâchera plus :
Dès les premiers niveaux, vous constaterez le lien sans équivoque entre la musique et le gameplay. Les notes électriques seront vos alliées pour mieux appréhender les passages difficiles, et l’ensemble des brèves musicales accompagnant chacun de vos déplacements confère au soft une identité propre et réussie.
Comme nous l’avons susurré au sein de l’équipe de Nintendo Town, Odium to the core semble vouloir nous faire du mal avec ses niveaux corsés et imprévisibles… mais nous en redemandons encore et encore, friands de cette franche satisfaction lorsque, enfin, nous atteignons en grand héros la ligne d’arrivée.
Une identité graphique soignée :
Odium to the core est doté d’un véritable univers. Sombre et à la limite du psychédélique tellement les quelques points fluos nous rendent un peu barjots au fil des niveaux, les dessins sont propres et nets. Chaque niveau est pourvu d’un fond coloré, d’une musique, et d’entités particulières qui n’hésiteront pas à venir vous chatouiller au plus près. À tel point que certaines animations du jeu ne sont présentes que dans l’objectif de vous déstabiliser, de vous faire perdre votre précieuse concentration. Un ruban machiavélique qui jaillit, des chauves-souris qui s’agitent tout autour de vous, des trappes qui s’ouvrent et se referment à votre passage… autant d’éléments perturbateurs qui auront raison de votre self-control. Sans parler d’une inversion des commandes qui chamboulera tous vos repères… comme quoi, un seul bouton suffit pour semer la panique !
Un Die and Retry efficace :
Deux modes de jeux sont proposés : les niveaux traditionnels où vous êtes libres de revenir aussi souvent que souhaité sur ceux déjà terminés pour perfectionner votre score. Et un mode sans limite, cauchemardesque : restez en vie le plus longtemps possible. Quelle surprise de découvrir alors que ce mode offre un nouveau niveau à chaque ouverture… renforçant la durée de vie du soft.
Enfin, sachez que de petits bonus sont disponibles dans le jeu : quelques skins supplémentaires pour votre héros. Mais il vous faudra faire preuve de beaucoup de persévérance pour y avoir accès : chaque niveau comporte en effet des passages secrets et de nombreux gemmes rouges à récolter. Trouvez l’ensemble des passages secrets et récolter l’intégralité des gemmes pour avoir le privilège de conquérir les bonus. Le challenge est sacrément ardu pour acquérir l’intégralité des skins…
Odium to the core est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au tarif de 5 euros environ.
Conclusion
Exigeant et pointilleux, Odium to the core est un jeu réussi qui devrait séduire plus d’un joueur en mal de sensations névrotiques ! Doté d’un univers propre et bien pensé, le soft dispose d’une durée de vie très correcte, et le challenge est tout particulièrement relevé pour parvenir à décrocher l’ensemble des bonus disponibles. Addictif au possible, Odium to the core plonge le joueur dans un monde électrique dont il ne ressortira assurément pas indemne...
LES PLUS
- Gameplay simple et efficace
- Univers propre et soigné
- Durée de vie correcte pour un petit prix
- Addictif
- Ça fait du mal... et pourtant qu’est-ce que c’est bon !!
LES MOINS
- Difficulté élevée dans certains passages...