Mourir, rager, réessayer, mourir, rager, réessayer, … Ce jeu va vous faire perdre la tête.
Rage in Peace est le premier jeu du studio indépendant Indonésien Rolling Glory Jam. Dans ce Die&Retry vous incarnez Timmy, un employé de 27 qui rencontre la faucheuse. La faucheuse lui dit donc qu’il va mourir décapité aujourd’hui. Timmy demande donc à la faucheuse une dernière faveur: mourir chez lui en pyjama. La faucheuse accepte mais Timmy devra passer par plusieurs niveaux en évitant les pièges pour pouvoir réaliser son rêve.
Dans l’ensemble, le jeu est assez classique, c’est un D&R comme les autre en terme de gameplay. Cependant, l’histoire, qui peut paraître banale au premier abord, est bien travaillé niveau humour et réserve pas mal de surprises très agréables. Expliquons brièvement le principe du Die&Retry (mourir et réessayer), les D&R sont en règle général des plateformers dans lesquels ils y a des pièges que vous devez absolument prendre afin de connaître leur emplacement et de ne plus les reprendre.
On peut dire que Rage in peace porte presque bien son nom. Effectivement, vous allez rager, mais vous ne serez pas en paix, il y aura beaucoup d’obstacles qui vous mettront des bâtons dans les roues. Rolling Glory Jam ont poussé le côté apprentissage à son maximum car il n’y a presque aucunes indications graphique sur la position des pièges. Vous devrez donc retenir la position exact des pièges et leur type afin de bien y réagir. De plus, ils ont mit des feintes, comme par exemple les flaques d’eau sur lesquelles tantôt on ne doit pas marcher et tantôt on prend un piège en sautant au dessus pour ne pas mourir. Et pour mourir, vous allez mourir, la décapitation n’aura plus de secret pour vous. Le jeu veut véritablement votre mort autant que la faucheuse qui joue avec vous.
Vous apprenez les niveaux mais surtout la frustration
Si vous n’avez jamais vécu ou expérimenté la frustration, c’est le jeu idéalement injuste. Il faudra mourir des milliers de fois pour le finir si vous n’explosez pas votre console avant. Parfois il arrive que, bien que vous sachiez qu’il y a un piège, vous le prenez au pixel près, ce qui est assez rageant. Le jeu (et vous même) vous dira souvent “Tu dois sauter au dessus de l’eau… Ah non pas celle là”, “Esquive la chaise roulante… Ah mais n’oublie pas le retour”, “Esquive avant que le piège n’arrive sur l’écran”… Le but sera donc d’apprendre par cœur la localisation des pièges, et de vaincre la frustration et la rage, même quand le piège se trouve juste 1minute avant le checkpoint.
En parlant de Checkpoint, heureusement qu’ils sont là car ils nous permettent de pouvoir libérer un peu notre mémoire de temps à autre, surtout avant certain niveau assez insupportable comme les niveaux de chute libre. Les niveaux de chute libre, déjà vu et déjà insupportables dans d’autres jeux, le sont encore plus sur la switch étant donné les dimensions de l’écran qui donne plus de visibilités à la latéralité qu’à la verticalité.
Le mode histoire
Le mode histoire est réparti en 5 actes avec des thèmes différents représentant un total de 28 niveaux équivalant, pour ma part, à une quinzaine d’heures de jeu. A chaque fin d’acte vous affronterez un boss. Les boss sont à la fin de chaque “acte”. Ils ont un air de vieux jeux d’arcade avec le système de patterns et d’indications graphiques ou sonore (d’ailleurs je conseille de jouer avec le son) vous permettant de savoir ce que va faire le boss et quand, afin de bien réagir. Le jeu présente trois autres mode de jeu. Le “Contre la montre” dans lequel vous devez essayer d’aller le plus vite possible pour battre votre ancien record. Le mode “Amnésie”, qui est le mode histoire mais en version simplifié, avec plus de checkpoint si vous voulez plus profiter de l’histoire. Le mode “Pèlerinage”, sur lequel je n’ai pas plus d’informations car il faut finir le jeu en mode histoire sans mourir, alors bon courage.
Direction Artistique
Concernant la direction artistique, rien à redire, le style graphique est très cartoon, très beau, très coloré et avec une identité graphique très forte. Les graphismes nous transportent dans un univers de dessin animé qui adoucit et contraste un peu avec le thème du jeu. Concernant la bande sonore, les musiques sont à la fois très agréables à l’oreille mais aussi stressantes dans le contexte du jeu pour donner encore plus de challenge. Dans sa globalité, les directions sonore et artistique sont très travaillées.
Conclusion
Dans l’ensemble, le jeu vaut le détour pour les amateurs de challenge. Si vous aimez les Die&Retry et que vous êtes familier avec le genre, c’est un très bon opus qui offre sont lot de surprises tout en étant assez classique. La direction artistique est de qualité, autant au niveau sonore que des graphismes. C’est un bon portage du jeu PC sur la switch, même s'il aurait pu adapter certains niveaux au format d’écran de la switch.
LES PLUS
- Humour Absurde
- Histoire cool
- Direction artistique
- Bande son
- Le côté challenge pour les amateurs de D&R
LES MOINS
- La difficulté pour les non-familier avec le genre
- Pas le temps de lire dans les cinématiques
- Certains niveaux insupportables
- Pas d’adaptation au format d’écran