The Legend Of Evil a débarqué ce 19 octobre dernier avec son armée du mal sur Nintendo Switch. Springloaded nous propose ici un mélange entre du Tower Defense, du Kingdom et du Dungeon Warfare dans l’ambiance. Les jeux du style Tower Defense, en plus d’être peu nombreux, sont difficiles à trouver sur l’Eshop lorsqu’on cherche de la qualité. Et c’est dans ce test que nous allons voir si la production du studio singapourien fait partie du bon côté … ou du mauvais côté !
L’humanité doit sombrer !
Il est dit que tous les dix mille ans les forces du mal se manifestent sur terre pour faire tomber l’humanité. Cependant un héros apparaitra aussi à la même période pour stopper ces démons ! Le jeu commence sur cette prophétie dans une ambiance voué au pixel dont Springloaded à l’habitude. Comme l’indique complètement le titre on y incarne les forces du mal pour rependre de son miasme maléfique la terre entière. Mais les humains ne vont pas se laisser faire si gentiment ! Ainsi on s’immisce dans un monde sans pitié qui nous berce par une pate visuelle aux pixels attrayants, mais assez répétitif. Les musiques sont aussi très vite répétitives, mais profitent d’un rythme agréable qui, grâce à son style 8 bit, correspond parfaitement aux graphismes du jeu.
Pour mener notre dessein à bien, il va falloir utiliser des tours pour invoquer des monstres. Le terrain est délimité à gauche par votre stèle (si les humains la détruisent vous perdez) et à droite par le portail humain que vous devez démolir pour gagner ! Il vous faudra utiliser les ressources en âmes pour créer des tours et les améliorer. Sur le champ de bataille on commande un seigneur démon qui vous permettra de collecter les âmes des ennemis tués, de creuser la terre pour récolter des pièces d’or ou des âmes, ou encore d’activer des objets tombés par terre. Les troupes, adverses comme alliées, avancent automatiquement vers leur objectif, de ce fait il faut sans cesse avoir un œil sur ce qui se passe ! Toutes ces mécaniques de jeux sont à percevoir sous des angles différents en fonctions des ennemis et des niveaux qui sont tous variés. Dans la Campagne, ils sont aux nombres de 20 et s’étalent sur un aspect scénaristique construit avec humour et critique sur l’espèce humaine. En effet les ennemis réagissent de manière auxquelles on ne s’attend nécessairement, et même si le scénario est loin d’être extraordinaire et non plus captivant, l‘ensemble enrichi malgré tout l’ambiance dans laquelle on est immergé. Pour un Tower Défense ça fait plaisir de voir un effort travaillé sur une histoire. Cela y va même jusqu’au bestiaire, ou plutôt le « humano-pédia », en détaillant les caractéristiques du point de vue de notre personnage démoniaque.
Des tours et des monstres
La campagne profite de divers et variés niveaux dont la conception oblige le joueur à devoir agir d’une manière bien spécifique. Tant que l’on n’acte pas comme le souhaiterai les développeurs, on se verra recommencer encore et encore jusqu’à ce que l’on n’ait compris comment faut-il précisément s’y prendre pour botter les fesses aux forces du bien. Le problème est que les 20 niveaux sont assez cours, en 4H de jeu le dernier niveau se voit terminé. Mais pour rallonger la durée de vie, vous pouvez retenter les niveaux pour compléter les médailles qui vous manquent ou vous adonner à un autre mode de jeu, le « rogue conquest ». Celui-ci consiste en 8 niveaux aléatoires basé sur 4 biomes. Vous aurez la possibilité d’améliorer vos monstres sur 5 points différents, ainsi que vos tours en ajoutant le nombre d’entre elles que vous pouvez poser, des effets similaires à ceux utilisé dans la campagne. Bien évidemment tout se fait en monnayant l’or gagné dans la bataille. Par contre ce qui est fortement dommage c’est ce que l’on ne retrouve absolument pas dans la campagne toutes ces possibilités d’amélioration des tours et monstres en dehors des niveaux. Nombre de jeux dans le style Tower Defense le propose pourtant, ce qui donne l’envie au joueur de rester sur le jeu et de continuer d’y jouer. Malheureusement on ne retrouve pas ça dans The Legend of Evil.
Finalement la manière de jouer en « rogue conquest » s’avère assez répétitive. Même si on peut améliorer certains points, lorsque les 8 batailles sont gagnées c’est fini. Aucune récompense est récupérée après et on recommence le même mode sans qu’aucun facteur change. Voici le problème que l’on retrouve dans l’œuvre de Springloaded : on en a vite fait le tour. Lorsqu’on s’attarde sur le Gameplay, on a la possibilité de poser des tours différentes pour invoquer divers monstres qui avancent et attaquent tout seul vers le portail humain. Le problème c’est que les améliorations sont toutes les mêmes ! Il n’y a pas de spécificité pour un tel type de monstre ! Cette absence de diversité applique une redondance dont on se serai bien passée. On voit que le jeu a été construit pour être petit, et c’est un potentiel gâché. Mais tout n’est pas à jeter car l’autre aspect du gameplay s’appuie sur plusieurs points intéressants tels qu’un système simple mais efficace de gestion des monstres à prévoir sur le terrain, un paramétrage des tours pour permettre des effets aidants à nos créatures ou pour les déployer au bon endroit, ou encore des situations qui évoluent tout au long du niveau qui demandent à changer drastiquement la disposition de nos tours. Stratégiquement c’est bien construit, mais The Legend of Evil aurait pu devenir sacrement bon en ajoutant d’avantage de contenu sur l’amélioration des tours et de monstres de manière unique, et en offrant aux joueurs des gains pouvant être utilisé hors combat pour améliorer et personnaliser les tours. Mais non rien de tout ça, l’œuvre de Springloaded n’a pas vraiment grand-chose pour inciter le joueur à rester malgré l’avantage qu’il tire d’un gameplay basiquement réussi.
Conclusion
The Legend of Evil a les bonnes bases d’un Tower Défense : différents niveaux bien construits, une gestion des tours réussie, et un aspect stratégique intéressant. Cependant le joueur aura vite fait le tour du jeu sans vouloir y revenir dessus ! Pourtant son concept un peu emprunté à Kingdom et son ambiance particulière aurait eu tout pour plaire. Mais non, The Legend of Evil, sans être mauvais, manque cruellement de ce qui qui fait un bon jeu de Tower Défense.
LES PLUS
- Une ambiance réussie qui nous place aux côtés du mal
- Le concept inspiré de Kingdom est efficace
- Des niveaux différents et variés
- Réussi sur le plan stratégique
LES MOINS
- Il manque les qualités de ce qui fait un bon Tower Defense
- On en a vite fait le tour
- Le potentiel du jeu est gâché, ne donnant aucune envie de retourner dessus