Développé par Ground Shatter et publié par Rising Star Games, ce FPS « buddy shooter » vous place dans la peau d’agents RICO, une cellule pas très légale d’agents chargés de s’occuper d’organisations criminelles que la justice classique mettrait trop de temps et d’énergie à envoyer derrière les barreaux. Le jeu viendra gonfler le catalogue eShop de la Nintendo Switch le 14 Mars 2019.
Bad Boys XIII
Le concept de RICO est assez simple, exit le scénario compliqué. Ici, hormis le tutoriel vous expliquant pourquoi l’unité RICO existe, vous serez lâchés dans les menus directement sans plus d’explications.
C’est donc avec une ambiance très « flic » des années 90, avec un style graphique en cell shading rappelant ce classique du FPS qu’est XIII, que vous devrez démanteler des organisations criminelles à grands coups de pieds dans des portes et fusillades en slow motion.
A savoir, les missions que vous effectuerez seront toutes générées aléatoirement, ce qui apporte une certaine rejouabilité au titre. Que ce soit la difficulté, les ennemis, les objectifs, vous ne serez jamais sûrs de ce à quoi vous attendre lors d’une opération.
Ainsi, il n’y a pas de structure type dans une mission. Les objectifs pourront tourner autour d’une demi-douzaine de choses différentes, allant du désamorçage de bombes dans un temps limité à la recherche d’indices, en ajoutant quelques défis de headshots et éliminations au corps à corps.
Chaque mission complétée vous donnera de l’expérience permettant de débloquer des traits (comme du vampirisme sur vos dégâts ou une immunité aux grenades flash), mais surtout donnera accès à une armurerie dont les contenus mis en vente seront générés aléatoirement parmi un arsenal d’une douzaine d’armes différentes, des accessoires que vous pourrez y attacher (chargeurs grande capacité, pointeurs laser, lampes…) et des grenades et protections pour vos prochaines opérations.
Les modes de jeu disponibles se comptent au nombre de quatre différents, tous jouables en coopération avec un second joueur en écran scindé ou alors en ligne :
– Opération rapide : Ce mode vous permet d’effectuer une mission dont vous pourrez régler uniquement la difficulté. Cela vous permet de lancer une partie qui ne vous prendra pas plus de 10 minutes à boucler, ce qui remplit parfaitement le rôle que le jeu souhaite avoir pour des parties nomades.
– Enquête : Dans ce mode vous aurez 24 heures (en jeu) pour récupérer des indices et éliminer des cibles dans un enchaînement d’opérations vous permettant de remonter jusqu’au boss d’une organisation criminelle. Pour ce faire, un arbre avec plusieurs branches vous permettra d’avancer dans l’enquête, chaque croisement étant une opération à réussir obligatoirement. La progression dans ce mode est équivalente à un roguelike. Vous commencerez équipés du pistolet de base et pourrez acheter de quoi vous soigner/protéger ainsi que de nouvelles armes entre deux missions. Chaque mort vous pénalisera sur le temps restant pour terminer l’enquête et fermera la branche sur laquelle vous étiez. Globalement le mode le plus intéressant et hardcore du jeu vous poussant à être efficace et prudent à la fois en prenant plus ou moins de risques pour gérer vos ressources entre deux opérations.
– Enquête quotidienne : Il s’agît du même mode que l’enquête classique à la seule exception que chaque jour l’enquête proposée est fixe et qu’un système de classement quotidien vous permet de vous comparer aux autres joueurs dans le monde en termes de vitesse d’exécution et points. De plus grosses récompenses sont à la clé selon votre classement !
– Enfermement : Un mode survie classique vous plaçant dans un parking sous-terrain et dans lequel vous devrez survivre le plus longtemps possible face à des vagues infinies d’ennemis de plus en plus corsées.
Un FPS à la fois arcade et creux
En termes de gameplay nous sommes donc sur un FPS classique, quelques mouvements « cools » sont possibles comme tacler les ennemis pour les tuer ou alors, ce qui fait le sel de ce jeu, le fait de défoncer des portes à coups de pieds pour déclencher un slow motion vous permettant de nettoyer la pièce dans laquelle vous entrez en mode Max Payne.
Un système de ping est intégré pour pouvoir se coordonner en ligne lors de vos entrées fracassantes, si le slow motion s’active toujours en solo, en coopération vous devrez enfoncer les portes en même temps.
Si le concept semble donner envie, malheureusement la boucle de gameplay se retrouve bouclée très facilement. Au bout d’une heure de jeu, on commence à toujours voir les mêmes objectifs revenir. Le concept de génération procédurale des niveaux constitue, en soi, le seul argument pouvant vous donner envie de relancer une partie de temps en temps. La difficulté de certaines opérations relève de l’impossible en tant que joueur solo et l’absence totale d’ambiance sonore autre que les coups de feu tirés rendent le tout vraiment très creux. Sans compter l’overdose de slow motion qui, au début semble sympa mais contribue au final à énormément ralentir le rythme d’un jeu se basant sur du nettoyage de pièces une par une.
Néanmoins le jeu n’en reste pas moins fun et les situations de fusillades contre des renforts ennemis essayant de vous prendre en embuscade créent de réels moments de tension avant de s’extraire d’un niveau.
Le principal intérêt réside donc plus dans le fait de lancer des parties de temps en temps, RICO n’a pas pour vocation de vous faire passer des soirées entières sur le jeu (du moins pas en solo), les seules « carottes » présentes pour vous pousser à farm la monnaie du jeu viendrait de l’armurerie que vous pourrez essayer de débloquer intégralement ou alors des skins d’armes coûtant excessivement cher et demandant de bonnes heures de grind pour faire le kéké avec votre AK-47 zébré en ligne.
Avec les modes disponibles actuellement et la survie, on espère que le contenu s’étoffera au cours de futures mises à jour. Un multijoueur en compétitif aurait clairement été le bienvenu pour faire de RICO l’un des meilleurs FPS sur Nintendo Switch à ce jour.
Conclusion
RICO est un FPS jouable seul ou en coopération misant beaucoup sur le fun immédiat. Le tout est accompagné d'une esthétique en cell-shading qui saura ravir les fans de FPS des années 2000 comme XIII ou Timesplitters. Son concept de missions générées procéduralement constituera son principal atout et point faible à la fois. En effet, si chaque mission sera unique en termes de combinaison d'objectifs/structure des pièces/combinaison d'ennemis, vous verrez rapidement les limites du titre qui se montrera répétitif sur de longues sessions. Bien heureusement, une petite variante de jeu en mode survie permettra de changer un peu et, pour les vrais challengers, les enquêtes quotidiennes vous permettront de jouer de manière compétitive pour avoir votre nom en haut des classements et montrer que vous êtes le meilleur membre du RICO.
LES PLUS
- Le style graphique
- La génération aléatoire de chaque opération
- Jouable en coopération en local ou en ligne au choix
- Une notion de "build" avec les armes à équiper et les traits de votre personnage
- Le mode enquête, un véritable roguelike
- Le mode survie très nerveux
- Les enquêtes quotidiennes pour les amateurs de scoring
LES MOINS
- Une certaine rigidité dans les mouvements (impossible de sauter)
- On fait assez vite le tour des possibilités du jeu
- Plutôt destiné à de courtes sessions
- La difficulté mal dosée par moments pour les joueurs solos
- Une grosse overdose de slow motion
- Absence totale d'ambiance sonore
- Un mode match à mort en ligne n'aurait pas été de trop...
Un Mod multi local sur arene pour s’affronter a quatre sur une même console aurait pus être cool aussi.. Je suis pas fan des FPS mais un FPS avec un mod comme ca, je le prendrais direct… GoldenEye me manque ! xD