Qu’est ce qu’on obtient si on mélange le jeu de moto Trials avec le film Tron et une pincée de poudre d’arc-en-ciel ? On obtient FutureGrind, un jeu complètement décalé à base de motos volantes et de rails colorés, développé et édité par Milkbag Games, un studio canadien qui sort de nulle part et nous offre une pépite sur la Switch de Nintendo.
FutureGrind est un jeu d’adresse, de rapidité et de self-control camouflé sous un banal jeu de course de moto. Dans des décors en 2,5D avec un défilement horizontal, on joue un pilote de moto qui doit rouler sur des rails pour atteindre la ligne d’arrivée de la course. Bien sûr le challenge a l’air simple sur le papier, mais manette en main, c’est une autre histoire. D’abord parce que les deux roues de la moto sont l’une au-dessus de l’autre, et ensuite parce que ces roues peuvent avoir des couleurs différentes, et que ces couleurs correspondent avec la couleur des rails disséminés sur le parcours. Enfin, les parcours sont en hauteur, et il faut passer de rail en rail en sautant et en exécutant des figures, le tout sans se fracasser au sol.
Tout est donc une question d’équilibre, d’effet de balancier et de longueur de saut. Comme dans tout bon “Die & Retry” qui se respecte, en cas d’échec, on recommence le niveau de façon immédiate, donc la frustration de l’échec est de courte durée. Pour chaque course, il existe trois défis à réaliser. Le premier est de finir le circuit en franchissant la ligne d’arrivée. C’est le défi à réussir pour débloquer le circuit suivant. Les deux autres défis changent à chaque fois. Il peut s’agir de faire des figures, par exemple des rotations avant ou arrière de 720°, ou de ne pas utiliser les rails blancs, qui sont des rails neutres sur lesquels on peut mettre un pneu de la couleur que l’on veut.
Sur le plan des graphismes, le jeu est assez épuré, mais surtout très coloré avec des couleurs vives et fluo qui sont parfaitement en phase avec la musique du jeu. Musique techno composée par Bignic qui n’est pas sans rappeler la frénésie des bandes sons de Wipe Out ou de Rez dans une moindre mesure. Un petit mot pour finir sur l’histoire de FutureGrind, car oui, il y a une trame scénaristique à ce jeu. Notre personnage est contacté par différentes personnes qui veulent nous sponsoriser et pour ce faire nous prêtent de nouvelles motos et nous ouvrent de nouveaux défis et circuits. On ne va pas se le cacher, on ne va pas jouer à FutureGrind pour l’histoire, mais c’est bien d’y avoir pensé, on va y jouer pour tester nos réflexes et nos nerfs et pouvoir flatter son ego quand après une dizaine de morts toutes plus bêtes les unes que les autres, on aura enfin réussi à franchir la difficulté qui nous bloquait.
Grâce à FutureGrind, j’ai envie de ressortir ma SNES du placard, et de rejouer à Unirally, un jeu de course de monocycle en 2D avec un défilement horizontal assez hallucinant à l’époque.
Conclusion
L’alchimie réussie entre le gameplay, le son, les graphismes de FutureGrind fait de ce jeu un modèle du genre sur Switch. On s’amuse, c’est quand même bien le principal, et surtout on ne rechigne pas devant la difficulté car on s’améliore à force d’essais et on franchit les obstacles un à un à son rythme.
LES PLUS
- Le côté die and retry
- La musique techno
- La progression de la difficulté
- L’énergie du jeu
LES MOINS
- Une histoire anecdotique
- Uniquement en anglais