Reverie, un nom très attendu par la communauté de joueurs PS Vita à l’époque de sa sortie. Sans cracher sur le voisin, la console portable de Sony a eu du mal à se construire une ludothèque digne de son potentiel et les Zelda-Like 2D ne sont pas légion. Ce qui explique pourquoi le jeu des trois petits gars d’Auckland du studio Rainbite était très surveillé. Il est finalement sorti en avril 2018 sur PS Vita, Ps4 et il est ensuite arrivé sur Nintendo Switch.
Avec une esthétique très inspirée par la série Earthbound/Mother (HAL Laboratory/1-UP Studio) et un gameplay proche d’un Zelda III, Reverie utilise les bonnes bases pour faire un bon petit jeu indé.
On y incarne Tai qui arrive sur l’ile Toromi où ses grands-parents habitent. Elle se trouve au large de la Nouvelle-Zélande d’où sont originaires les développeurs. L’histoire est tirée d’une légende maorie. En effet, Toromi Island est habitée par des esprits en colère qui menacent la destruction des lieux. A la base, votre grand-père vous demande d’aller à la cave chercher un bouquin. Et on arrive dans une cave tellement grande qu’elle en devient un donjon avec un boss.
C’est l’une des forces du titre, son ton très décalé fait souvent sourire et donne envie d’avancer dans cette aventure pourtant assez classique. Mais les détails, les quêtes annexes un peu loufoques, l’esprit du jeu rendent le jeu très attachant et on découvre avec gourmandise chaque petite surprise laissée par les développeurs. On notera aussi que le jeu est entièrement traduit en Français, ce qui est très agréable pour un jeu indé, surtout prévu à la base sur Ps Vita.
Côté énigmes et donjons, cela reste assez classique pour le genre et si vous avez farmé les Zelda 2D mais aussi les indés qui s’en inspirent, la difficulté du jeu sera plus que raisonnable. Côté durée de vie, comptez entre 4H (pour les gros habitués, en ligne droite) et 8H. Les boss peuvent être un peu retords, quelques énigmes vous feront peut-être réfléchir un peu, mais vraiment rien n’est infranchissable.
Comme pour A Link Awakening et les coquillages, Reverie propose une grosse quête annexe qui forcera à l’exploration de l’ile : la récolte des plumes d’oiseaux. La quête est rendue agréable par la finition du jeu, et si certains ne sont franchement pas évidents à trouver, on prendra à nouveau plaisir à finir cette quête pour prolonger un peu plus notre aventure sur l’ile Toromi et repousser le plus loin possible la fin des vacances. D’autant plus qu’un donjon supplémentaire viendra vous récompenser d’avoir accompli cette quête.
L’une des forces du jeu est aussi du côté des musiques et de l’ambiance sonore en générale. La partie sonore du jeu sert vraiment l’aventure. Entre mélodies tantôt oniriques tantôt mélancoliques et d’autres plus épiques, la bande-son est juste magnifique et colle parfaitement au thème du jeu.
Conclusion
Avec une histoire inspirée des légendes Maori et une ambiance vraiment agréable, Rêverie est une expérience indé ingénieuse et inspirante, un petit vent de fraicheur dans le domaine des Zelda-like 2D. On vous conseille forcément le titre, disponible sur l’eShop de la console mais aussi en édition limitée chez play-asia (attention les frais de douane, un bon petit 44 euros des familles pour nous…).
LES PLUS
- Un Zelda-like plein de personnalité.
- Une ambiance sonore impeccable
- La patte graphique attachante
- L’envie d’exploration bien présente
- Intégralement en français
LES MOINS
- Un peu court
- Quelque bug de collision
- Certains mini-jeux