Entre passé, présent et futur, entre animation et artwork, Steins;Gate Elite vous transporte à travers une aventure temporelle. Dix ans après la sortie du premier opus de Steins;Gate en 2009, 5pb sort un remake de celui-ci. Sauf qu’entre temps, Steins;Gate a eu le droit à son petit animé grâce au succès du jeu, la série étant notamment disponible sur Netflix. Et devinez quoi ? Les développeurs ne se sont pas abstenus d’utiliser les images du film pour les adapter en jeu. Contrairement à la plupart des visuals novels qui eux utilisent des images statiques, ce nouvel opus de Steins;Gate offre donc l’opportunité de contrôler un animé et non plus un visual novel.
Un scientifique fou, un micro-ondes et des bananes
Le jeu vous raconte l’histoire de Rintaro Okabe (alias Hououin Kyouma), un scientifique loufoque qui a inventé, à l’aide de son acolyte de laboratoire Daru (alias Super Hacker), une machine à voyager dans le temps. A l’origine, il voulait inventer un micro-ondes que l’on peut commander à distance mais ce dernier s’est avéré être la fameuse machine à voyager dans le temps. Enfin, machine à voyager dans le temps est pour le moment un grand mot car la seule chose qu’ils font voyager sont des bananes et des emails. Mais les héros vont aussi être confrontés à une organisation secrète qui leur en veut et cherche à récupérer les résultats de leurs recherches.
L’histoire est dès le départ très intrigante, entre la mort de personnage que l’on revoit ensuite, la disparition de toute la ville dans une autre réalité et le fait que la seule personne qui se souvienne toujours de tout est Rintaro. D’autres mystères apparaissent au fil de l’histoire comme l’apparition de John Titor, lui aussi voyageur temporel, qui raconte son histoire sur internet. John Titor qui était déjà connu dans une autre réalité mais dont seul Rintaro se souvient.
Notre héro va donc essayer de réparer le temps en changeant le cours des choses pour sauver ses amis. Mais c’est en effet un cercle vicieux car en faisant cela il dérègle encore plus le cours du temps…
Le jeu ne nous Gate pas vraiment niveau gameplay…
Comme on peut s’y attendre dans un visual novel, vous aurez des choix à faire. Ici, les choix se font via le téléphone de Rintaro, vous recevez des messages et vous pouvez y répondre de plusieurs façons ou même les ignorer. Bien sûr ces choix influent sur l’histoire sans même que vous ne vous en rendiez forcément compte. Cependant, si vous êtes très fan du système de choix et que vous en attendez beaucoup, vous allez être déçu. Effectivement les choix sont assez rares et le premier n’arrive d’ailleurs qu’au bout de presque 2h de jeu. Certes, ce n’est pas énorme sur un jeu d’environ 30h mais au début, on se demande tout de même si les choix vont finir par arriver. Au delà de ça, les interactions sont assez bien foutues, petite liste non-exaustive de ce que l’on peut faire : cacher les dialogues pour voir juste l’animation et/ou le décor, revoir/rejouer des anciens dialogues, avoir des informations supplémentaires sur les différents éléments importants qui sortent dans les conversations… Mais le plus cool, ça reste de pouvoir se balader dans le thread de discussion « @channel » et pouvoir lire tous les messages des internautes à la recherche de John Titor.
… Mais il nous Gate graphiquement et scénaristiquement
Par contre graphiquement, on est servi puisque tous les graphismes sont des animations, que ce soit directement tirées de la série animée ou bien créées spécialement pour les parties ne figurant pas dans la série. Cela rajoute énormément et donne beaucoup de vie au jeu. Cela a notamment permi de supprimer une tare des visual novel en rendant le jeu beaucoup moins verbeux. Fini les “Il monta ensuite les escaliers” ou encore “A ce moment, je saisis l’objet“, tout est imagé et ça rend le tout beaucoup plus léger et fluide. On a vraiment l’impression de contrôler un animé.
Côté histoire, elle est complètement barrée mais très intelligemment écrite. Comme dit plus haut, c’est très intrigant et si vous êtes fan de voyages dans le temps, il ne faut pas manquer ce jeu. Ce que je trouve génial c’est la manière dont les théories scientifiques de voyage dans le temps (et tout ce qui est scientifique en général) a été vulgarisé et devient extrêmement compréhensible.
La seule chose que je pourrais éventuellement déplorer concerne l’histoire qui met un certain temps à se lancer. On a un prologue dans lequel on ne comprend vraiment pas grand chose qui dure quand même une heure et durant laquelle on se demande quand le jeu va vraiment démarrer. Même graphiquement, cette première heure de jeu n’est pas exceptionnelle, les animations ne sont pas encore hyper présentes et le tout reste assez sombre contrairement au reste du jeu. Passé le prologue, l’histoire part sur les chapeaux de roue et elle devient extrêmement prenante et addictive.
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Conclusion
Le jeu ne nous gâte pas vraiment niveau gameplay mais ce n’est pas non plus ce que l’on attend d’un visual novel. Le jeu est graphiquement vraiment génial et scénaristiquement, tout tient la route et c’est très addictif à suivre. Le personnage brise parfois le 4ème mur en parlant directement au joueur, ce qui rend l’expérience plus personnelle et donne de la variété au jeu. Cela reste un très bon visual novel, qui change un peu de la norme du genre même s'il est un peu long à se mettre en place. Niveau sonore, c’est propre, les musiques collent bien avec la situation, les bruitages sont très bien faits et très bien calés sur l’image. Et petit plus, le jeu jouit de ses propres opening et ending, et ça, ça en jette.
LES PLUS
- Animations tirées de la série
- Scénario
- Vulgarisation scientifique
- Intrigant
- Addictif
LES MOINS
- Prologue un peu long
- Peu de choix