XVe siècle, seuls quelques valeureux explorateurs s’aventurent sur les mers afin de découvrir de nouvelles terres. Dans cette époque, où les gens pensaient encore que la terre était plate, vous incarnez un commerçant prêt à faire explorer le monde aux amiraux qui le souhaitent. Votre objectif, découvrir la carte du monde mais aussi de nouveau trésor. Peu de personnes connaissent l’existence de cette suite de jeu débutée en 1991 par Artdink puis mis en pause pendant presque 15 ans après le 4e opus.
Une histoire très coule
Le jeu commence donc au Portugal en 1469, année de naissance de Vasco de Gama (grand navigateur portugais). Comme dit plus haut, la plupart des gens pensaient encore la terre plate, mais certains théoriciens comme le Professeur Perès imaginent la Terre sphérique et cherchent des preuves. Votre première mission sera de retrouver Antonio Gomez et de convaincre le professeur Perès de rejoindre votre société d’exploration. Le but sera ensuite de découvrir toute la carte du monde. Mais quelle forme allez vous donc lui donner ?
Navigation en terre inconnue
Miguel, votre conseiller, vous explique les bases du jeu via un tutoriel fort verbeux à mon goût. Là, vous vous rendez compte que le jeu est plein de mécaniques différentes et très complet en termes de gameplay. Au tout début, votre carte ne sera pas très étendue, vous aurez une partie de l’europe, le proche-orient et le maghreb. Miguel vous explique qu’il vous faut développer votre commerce, découvrir des ressources et les commercialiser pour financer vos voyages. Votre premier but sera donc de découvrir les différentes ressources des différents pays. Ensuite vous allez pouvoir faire des échanges de marchandise. Il faut bien faire attention aux marchandises que l’on échange afin de toujours faire du bénéfice. Le jeu vous prévient quand un échange de marchandise n’est pas viable au bout de 2 jours (In Game bien sûr). Lorsque vous échangez des marchandises entre différentes villes, il se peut que les deux marchandises se combinent afin d’en créer une nouvelle (exemple: raisin+tonneau=vin, anneau+rubis=bijoux…). Alors laissez libre court à votre imagination et n’hésitez pas à tester le plus de combinaisons possibles jusqu’à trouver la poule au oeufs d’or.
L’argent que vous récoltez vous sert à préparer vos navires et votre flotte pour l’exploration. C’est à ce moment que la quête “principale” commence. Celle-ci consiste à découvrir le Zipangu (aka Japon), située plus à l’est. Pour cela vous avez 30 ans. Le commanditaire, le roi du Portugal lui même, vous aide financièrement dans cette aventure en vous récompensant pour chaque nouvelle découverte et agrandissement de la carte. Mais ne vous méprenez pas, autant l’argent arrive assez vite, autant il se dépense cent fois plus vite. Toute les dépenses partent dans votre flotte, l’achat de bateaux qui peuvent être de combat ou de commerce. De plus, pour commander vos flottes, il vous faut des amiraux qu’il faut payer bien sûr.
Les amiraux sont au nombre de 6 et arrivent à mesure que l’histoire avance, en découvrant certaines zones ou en résolvant certains évènements lors de l’exploration. Chaque amiral a ses propres caractéristiques, certains auront le dessus au combat, d’autres iront plus loin en expédition, etc.
Nous parlions plus haut de la forme de la carte qui est un point très original du jeu puisqu’elle est générée en fonction de vos différentes explorations. Lorsque vous lancez une exploration, l’explorateur revient avec une histoire à vous raconter sur son voyage. Il vous conte ses péripéties et les terres qu’il a découvert. A vous ensuite d’approuver ou non son histoire. Si vous la désapprouver, il en refait une autre avec une topologie de carte différente. C’est là une des grande force du jeu, vous n’aurez jamais la même carte sur des parties différentes. Certaines cartes seront remplies d’eau avec peu de terres, d’autres seront constituées de petits îlots, ou encore un seul grand continent entouré d’eau. C’est à vous de décider. Lors de son expédition, l’amiral peut aussi tomber sur un évènement aléatoire, rendant très aléatoire le jeu mais aussi très réaliste. On ne peut jamais savoir si un endroit sera dangereux ou non avant de s’y aventurer. De plus, les coûts engendrés par ces évènements sont souvent assez élevés. Mais pas de problèmes, vous aurez les quêtes secondaire pour vous renflouer.
On ne va pas se mentir, les quêtes secondaire sont un tantinet agaçantes. Elle arrivent assez aléatoirement quand on joue. Imaginez que vous êtes en train de jouer tranquillement et d’un coup, une quêtes secondaire avec des dialogues interminables apparaît. Et si jamais vous n’avez pas envie de la faire mais juste aller à Zipangu, ne vous inquiétez pas, Miguel sera là pour vous la rappeler. Ce système est fort présent en début de jeu mais devient un peu moins violent à force (ou alors on s’y habitue). En tout cas, parfois, on a juste envie de crier « laisser moi jouer tranquille » tellement ces quêtes sont insistantes. Cela nous pousse donc, malheureusement pour le scénario, à rusher ces quêtes pour gagner l’argent et ne plus être spammé, mais sans vraiment s’y intéresser.
Un style graphique qui a du mal à faire surface
Niveau bande son, c’est très travaillé. La musique est agréable à l’oreille et évolue à mesure des découvertes. Vous pouvez même découvrir des thèmes spécifiques aux zones que vous explorez.
En revanche visuellement, ce n’est pas exceptionnel. Le jeu manque un peu d’animation, même si celle présentes sont bien. Les dessins sont beaux certes, mais manquent un peu de cohérence de style, entre les amiraux et miguel par exemple. Concernant les terres, c’est triste : il y a très peu de décors hormis les villes et les ressources. Les seuls décors sont quelques pauvres montagnes isolées à quelques endroits. En plus, la texture change à chaque petit zoom sur la carte. A contrario, l’interface est vraiment bien faite, les menus sont clairs et pour un jeu avec autant de mécaniques, on s’y retrouve facilement.
Le jeu, écrit dans un anglais très académique et très peu courant, recquiert d’être familier avec cette langue car certains termes ne sont plus vraiment utilisés de nos jours, ce qui est plutôt cohérent puisque le jeu se passe en 1469.
Conclusion
Dans l’ensemble, Neo Atlas est tout de même un jeu assez sympathique à jouer qui reste addictif tant le frisson de la découverte vous envoûte. Sa grande force réside vraiment dans le fait que l’on puisse façonner notre monde plus ou moins comme on veut. Il nous plonge dans l’exploration et les théories platistes et sphéristes autour de la Terre. Cependant, les dialogues interminables et intempestifs ajoutés à une direction artistique un peu triste et peu vivante nous empêchent d'apprécier le jeu à sa juste valeur. Petit point intéressant, le jeu est entièrement contrôlable en tactile, et c’est vraiment bien fait.
LES PLUS
- Terre en fonction de nos choix
- Organiser sa flotte
- Jouable en tactile
- Bande son agréable
- Addictif
LES MOINS
- Triste en animation
- Peu de décors
- Les dialogues intempestifs