Venu tout droit des contrées suédoises du studio indépendant YCJY, The Aquatic Adventure of the Last Human est un metroidvania dystopique vous plaçant dans la peau du dernier être humain qui, ayant vécu dans l’espace et en passant dans un trou de ver, se retrouve propulsé sur la Terre loin dans le futur, une planète en ruines et surtout inondée.
Somewhere… Beyond the sea
L’histoire sera donc celle d’une planète Terre qui, suite au réchauffement climatique et à la montée des eaux, sera devenue un océan géant. C’est à bord d’un sous-marin que vous allez explorer cet environnement, devenu hostile et transformé en refuge pour les créatures des profondeurs, à la recherche des restes de la civilisation vous permettant de comprendre comment une telle situation a pu arriver. L’histoire du jeu va principalement se conter au travers des différents journaux que vous pourrez trouver à divers endroits, des restes suggérant que l’humanité s’est mise à vivre sous l’eau à un moment. Vous vivrez une aventure solitaire dans un monde ayant connu la désolation.
Un metroidvania sous l’eau, est une idée très atypique et cela donne à voir des environnements uniques comme de grandes fôrets de végétation marine mêlant des algues géantes et des coraux, le tout étant servi par un style graphique en pixels. Dans ces environnements, vous pourrez également constater que les différents boss que vous allez rencontrer empruntent leur design aux créatures des abysses.
L’une des particularités de ce Metroidvania viendra de l’absence d’ennemis en dehors des combats de boss. En effet, les seuls dangers en dehors de ces derniers proviendront de l’environnement lui même, que ce soit des coquillages géants, des parois sur lesquelles vous pourrez vous crasher ou encore des mines sous-marines encore non déclenchées. L’exploration vous permettra de dénicher des améliorations pour votre sous-marin, ces dernières pouvant vous aider en combat contre des boss (des propulseurs permettant de courts déplacements instantanés ou de nouvelles armes) ou bien déverrouiller de nouvelles parties de la carte à visiter via des objets (par exemple une lampe torche pour vous aventurer dans les abysses sombres) car comme tout jeu du genre, la carte sera séparée en plusieurs secteurs à découvrir intégralement et demandant des aller-retours réguliers en fonction des nouvelles compétences acquises. Pour un jeu ne proposant pas vraiment de rencontres avec des ennemis dans vos déplacements classiques, les aller-retours, bien que vous faisant admirer les envrionnements du jeu, vont sonner un peu creux.
Le coeur du gameplay se trouvera donc dans les combats de boss. Au nombre de 10, ils vont chacun proposer une expérience de combat uniques demandant d’exploiter des patterns spécifiques à chacun et pouvant être facilités par la découverte de power-ups. Ces rencontres apportent de vrais moments de tension et un challenge vous demandant de la patience et de l’observation pour pouvoir surmonter ces épreuves. Par exemple, l’un des premiers boss sera un Requin auquel des mines seront attachées dont il vous faudra esquiver les attaques frontales tout en faisant attention à ne pas prendre le contrecoup des mines, le tout en se faisant agresser par des petits requins en assistance. Au total il faudra comptabiliser entre 5 et 7 heures pour voir le bout de cette épopée sous-marine.
La musique accompagnant les combats est propre à chaque boss, cela vient créer la richesse d’une OST prenante et renforce autant l’identité visuelle de chaque boss ainsi que le sentiment d’urgence des affrontements.
Conclusion
The Aquatic Adventure of the Last Human est un metroidvania “à ambiance” misant le plus gros de son contenu sur la découverte de logs et passages d’histoire. Si vous aimez les jeux vous plongeant (littéralement) dans un univers et vous racontant les évènements y ayant eu lieu par le biais de ces environnements et dedocuments éparpillés, ce jeu sera à ajouter a votre liste. La partie des combats contre les boss offre également un challenge pouvant intéresser les personnes fans de jeux d’affrontements de gros ennemis uniques (de type Titan Souls par exemple). On regrettera tout de même l’absence d’ennemis en général pouvant rendre les inévitables allers-retours inhérents au genre un peu vides. Mais il y a de quoi se laisser hanter par ce monde sous-marin magnifiquement construit.
LES PLUS
- L’ambiance sous-marine et les jeux de couleur
- Une belle dystopie avec une pensée écologique derrière
- L’OST très bien réalisée (musiques uniques à chaque boss)
- Les différentes armes et leur utilité selon la situation
- L’exploration du monde permettant d’en savoir plus sur ce qui est arrivé à la planète
- Les combats de boss offrant de vrais moments de tension
LES MOINS
- Des allers-retours un peu longs dûs à une absence totale d’ennemis dans l’environnement
- Un certain manque d’intérêt si le lore n’est pas votre tasse de thé