Issu des studios Cowardly Creations, le survival horror mêlant puzzle scénaristique et exploration Uncanny Valley vous propose un retour en arrière à l’époque où les jeux d’horreur n’étaient pas forcément des FPS apportant un soupçon d’infiltration dans lesquels vous échappez à une créature dangereuse en vous cachant dans des casiers…
La nuit au musée…
Vous êtes aux commandes de Tom, un homme voulant changer de vie et fuir son passé en prenant une toute nouvelle carrière. Vous voilà donc devenu un nouveau garde de sécurité nocturne ayant pour tâche de surveiller un site abandonné de recherches sur la robotique en attendant qu’un investisseur rachète les lieux. Des mystères entourent le laboratoire qu’il garde en compagnie de ses collègues Buck et Eve et comme si ce n’était pas suffisant, Tom est en proie à des cauchemards dans lesquels il se retrouve dans une ville fantôme entourée de personnes représentées par des ombres aux yeux luisants, vestige d’un passé torturé qui entoure le protagoniste.
Les rêves dans lesquels Tom se trouve symbolisent l’angoisse du personnage et des questions se posent alors sur le laboratoire qui a connu une histoire étrange menant à la démission de tous ses employés. Que se cache t-il dans les tréfonds de ce lieu ? Qu’est-ce que Tom a vécu dans le passé le traumatisant à ce point ? Et surtout, est-ce qu’il existe un lien ?
C’est ainsi que le puzzle scénaristique entre en scène puisque chaque nuit, vous êtes libres d’explorer les couloirs vides du laboratoire, d’aller dehors, de lire des e-mails ou de discuter avec des collègues dans la salle de repos. Les actions que vous déciderez d’entreprendre vont avoir un impact sur votre histoire, ainsi votre connaissance de certains évènements et des manières de les déclencher pourront vous influencer lors des différents playthroughs et changer votre manière de jouer pour en découvrir toujours plus. Chacune de vos parties, selon vos décisions, pourront durer entre 20 minutes et environ 2 heures. Cette durée bien que courte reste assez motivante pour vous pousser à relancer des parties bien heureusement car l’intérêt principal du jeu résidera dans vos découvertes diverses que vous pourrez faire en plusieurs fois pour lever le voile sur le mystère.
La structure de gameplay s’oriente donc vers un côté très “point’n click” puisque vous devrez explorer, ramasser des objets avec lesquels vous pourrez interagir dans l’environnement, découvrir de nouveaux lieux… Chaque porte que vous ouvrirez ou ennemi que vous croiserez aura probablement un impact indirect sur ce qui pourrait vous arriver. Le seul moyen de le savoir est de tester, de se planter puis de recommencer… Malheureusement, il est assez simple de trouver des réponses rapidement tant il y a pléthore de cassettes audios et d’indices disponibles. La première nuit, il est possible, en une dizaine de minutes, de saisir tout le scénario et ses retournements si l’on explore bien les lieux. De plus, une trop faible diversité des évènements pouvant avoir lieu vont un peu gâcher l’histoire qui, selon vos actions ignorées, va tout simplement considérer certaines choses comme faites pour ne pas trop sortir des sentiers battus. Un aveu de fainéantise sur l’écriture qui aurait pu tout simplement laisser tomber le côté “vos actions auront des conséquences”.
Le jeu propose tout de même un style en pixel-art très bien réalisé avec un niveau de lecture des informations qui n’est absolument pas handicapé par ce choix de design avec une bande-son à vous en donner des frissons. Les nombreuses scènes gores que vous pourrez voir dans lesquelles les ennemis, pouvant vous courir après avant de tomber en poussière sans oublier les cauchemards avec ces ombres aux yeux luisants, sauront vous dérocher quelques moments de panique dans une ambiance tout de même réussie au global.
Conclusion
Uncanny Valley est un beau représentant de l’horreur pixelisée dans un style mêlant exploration et horreur. Prometteur sur le papier, on pourra tout de même critiquer l’exécution maladroite de la mécanique de “conséquences” qui reste assez floue, à moins de retenter plusieurs parties pour voir ce qui diffère selon vos actions. Néanmoins, cela apporte une certaines rejouabilité qui sera salvatrice pour un jeu d’une durée maximale de 2 heures. Libre à chacun de vouloir creuser un peu plus et de retenter l’aventure 2 voire 3 fois.
LES PLUS
- Plusieurs fins et possibilités scénaristiques...
- Une ambiance visuelle et sonore réussie
- L’exploration nocturne qui reste angoissante
LES MOINS
- ...Les embranchements sont tout de même difficiles à trouver
- Jeu 100% en anglais (avis aux anglophobes)
- Pas mal de moments creux
- Des affrontements possibles mais à éviter absolument (sans grand intérêt)
- Assez court