Bon. La jolie princesse qui est planquée dans sa tour en attendant que son chevalier vienne la délivrer, et qui passe ses journées à pousser la chansonnette à la fenêtre, ça commence à bien faire non ? Soit. Changeons totalement de thème, de décor, et d’objectif. Et si nous nous amusions à donner la mort gratuitement (en faisant, genre, c’est un accident) ? La faucheuse ça vous dit ? Par ici !
Développé et édité par Next Studio, Death Coming va clairement jouer avec votre conscience pour vous permettre d’assouvir des pulsions assassines en toute impunité ou presque. Et le pire, c’est que vous risquez bien d’y prendre goût, petits voyous !
Tout débute alors que la mort vient soudainement frapper à votre porte et vous ouvre désormais l’accès à un monde totalement déjanté dont le seul objectif est de faire trépasser un maximum de monde tout en respectant quelques consignes délivrées par la mort en personne. Sachez mon ami que les humains ne se contrôlent pas comme bon vous semble, et bien loin d’être des bestioles sans cervelles, il vous sera impossible de les contrôler. En revanche, vous remarquerez rapidement qu’ils ne sont pas non plus franchement dégourdis et qu’il est possible de les conduire à la mort avec un brin de jugeote, tout en leur laissant l’illusion du libre arbitre. La leçon de trépas commence, prenez des notes.
Leçon de trépas :
Afin de conduire sans détour le moindre petit Homme vers les chemins du repos éternel, vous allez pouvoir user de nombreuses stratégies : faire tomber des pots de fleurs sur la tête (un grand classique !), électrocuter des nageurs dans une piscine (plus vicieux déjà !), faire tomber des passants dans des bouches d’égouts (mouahahah) et tant d’autres totalement farfelus, et parfois franchement rigolotes (oups…).
Mais ttention ! On ne s’amuse pas avec la vie et la mort sans prendre quelques risques notamment celui de se faire prendre. La police angélique viendra rapidement vérifier ce qu’il se trame dans l’espace où vous avez porté votre dévolu. Munis de radars efficaces, il se pourrait bien qu’ils vous mettent quelques bâtons dans les roues. Un timing parfait sera nécessaire dans la majorité des cas, surtout après les premières mises à mort assez faciles ! Restez efficace mais discret et tout ira bien.
Enfin, donner la mort implique parfois quelques réactions en chaîne. Mais nous n’allons pas tout vous révéler de ce soft savoureux mais pointilleux !
Décadences et exigences :
Votre objectif sera assurément de donner la mort des dizaines et des dizaines de fois. N’oubliez pas tout de même les grands héros de la mission, les quelques petits personnages qui doivent impérativement rejoindre la vallée de la mort pour avancer au niveau suivant. Pour le reste amusez-vous ! Les plus persévérants atteindront un nombre de morts impressionnant, multipliant les combos et les morts atypiques (et récupérant au passage le meilleur score !) tandis que les plus sages se contenteront d’un quota minium pour passer à la mission suivante.
Néanmoins, ce quota reste suffisamment élevé pour exiger une certaine rigueur des joueurs. En effet, il sera fréquent de recommencer une mission pour éliminer le bon bonhomme. Les pièges ne sont pas utilisables à l’infini et une fois la majorité enclenché, il n’est plus possible de faire marche arrière, à moins de recommencer la mission.
Graphismes et esthétismes :
Au premier coup d’œil, certains adeptes de l’ancienne plateforme communautaire vont aussitôt trouver la ressemblance frappante : l’univers et ses petits bonhommes sont similaires à ceux déployés dans « HABBO ». Mignons, en pixel art, colorés et plutôt variés, personnages et ambiances sont agréables à jouer et à découvrir. Il peut s’avérer délicat de retrouver le bon personnage à éliminer, mais il suffit de cliquer sur sa vignette pour y être aussitôt conduit. Pas de panique donc !
Les bruitages, quant à eux, sont cohérents avec l’ambiance et le déclenchement des différents pièges. Ça craque et ça pète dans tous les sens !
Jouabilité et difficulté :
Jouable à la fois en portable ou sur l’écran de votre télévision, c’est assurément en mode portable que vous prendrez le plus de plaisir à dévorer ce soft improbable. En effet, le tactile est disponible et la jouabilité est grandement supérieure en tapotant directement sur l’écran de la console. Néanmoins, il faut parfois zoomer suffisamment sur le jeu pour en décortiquer l’ensemble des décors et des pièges disponibles.
Sur la télévision, la lisibilité est forcément supérieure mais la jouabilité est un peu moins agréable.Il va falloir choisir !
Concrètement, il vous faudra sélectionner (avec le doigt ou le curseur) l’élément qui vous semble propice à un piège : si rien ne se passe, cherchez plus loin. En revanche, si un cercle rouge apparaît autour du dit élément, sélectionnez-le à nouveau pour l’activer (et idéalement pour tuer « accidentellement » une ou plusieurs personnes). Parfois, il faudra réaliser quelques réactions en chaîne comme nous vous le confions auparavant Même la météo viendra mettre son grain de sel dans tout ça ! Bref, Death Coming ne manque aucunement de surprises, et nous vous laissons découvrir avec joie toutes les petites pépites dispersées dans le jeu pour offrir au joueur un moment fun et addictif avec la mort !
Concernant la difficulté, cette dernière s’avère monter relativement crescendo. Vous allez commencer tout doucement, tenu par la main (et maintenant de l’autre votre faucheuse bien aimée) pour vos premières mises à mort. Une fois que vous aurez pigé le truc, il va falloir davantage vous débrouiller tout seul, et là, ça se complique ! D’autant plus qu’il y a un paquet de morts à atteindre. Les combos deviennent indispensables et une grande vigilance ainsi qu’un un excellent timing deviennent des qualités nécessaires pour gravir les niveaux ! N’est pas l’as de la faucheuse qui veut ! Quoiqu’il en soit, si vous souhaitez atteindre le score maximum dans chacun des niveaux, il faudra vous accrocher et tenir le jeu une bonne dizaine d’heures pour les plus efficaces, bien plus encore pour les moins vicieux, qu’importe, vous n’avez pas de limite de temps dans Death Coming, une fois que nous sommes morts en même temps…
Death Coming est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch pour 7 euros environ.
Le saviez vous ?
Puisque nous parlons de faucheuse, toutes ces histoires de morts nous ont rappelé « Peace, Death! » dont l’édition complète est sortie fin 2018 sur l’eshop de la Nintendo Switch. Cette fois ci, votre rôle était de choisir le destin des derniers morts : auraient-ils le privilège de rejoindre le Paradis ou bien les enverriez vous avec vergogne dans les tréfonds de l’Enfer ? C’est vous qui voyez !
Conclusion
Death Coming est un jeu totalement décalé, déjanté et fun à souhait ! Prenant clairement le partie d’assumer sa soif de morts improbables par paquet de 10, le joueur est invité à réfléchir toujours plus sur la mécanique des pièges, sur un fond d’humour noir bien fichu. Avec des graphismes en pixel art colorés et variés, une jouabilité correcte en mode portable (un peu moins sur la télévision), il se pourrait bien que Death Coming ne présente guère de gros défaut qui pourrait faire hésiter à son acquisition. Son prix peut être ? Même pas !
LES PLUS
- Thème original et totalement assumé par les développeurs !
- Humour noir présent et bien dosé
- Durée de vie correcte pour un petit prix
- Graphismes mignons et adaptés à ce type de soft
LES MOINS
- Jouabilité moyenne, principalement en mode dock
- Difficulté parfois un peu corsée