Encore un malheureux animal en détresse qui a besoin de votre aide pour venir en aide à sa famille ! Bob, le DragoDino rigolo, n’attend plus que vous pour partir en quête de son œuf perdu. On va lui filer un coup de patte ?
Développé et édité par TealRocks Studio, DragoDino propose aux joueurs un retour aux sources avec une aventure exigeante mais addictive. Si vous faites partie de cette génération de trentenaires (voir un peu plus, que le temps passe vite !) qui a fait ses premières armes sur des softs aussi difficiles que jouissifs, avec un esprit revanchard malgré des cris quelque peu haineux lancés à votre console, vous serez heureux d’apprendre qu’il est possible de retrouver cette même ferveur d’antan, frustrante et réjouissante, grâce à ce DragoDino qui ne manque pas de charmes.
Tout débute de façon très basique avec une histoire simplette qui n’est qu’un prétexte pour vous lancer dans une jolie mais périlleuse aventure haute en couleurs. Les petites animations à l’ouverture de votre quête sont mignonnes et bien dessinées, à tel point que nous sommes presque déçus de ne pas en avoir eu davantage au cours du jeu. Quitte à avoir le dessin talentueux, autant s’en servir non ?
Votre objectif initial est simple : récupérer votre œuf et perpétrer ainsi la dynastie des DragoDinos (qui ressemblent à de gentils T-REX plus ou moins colorés selon les individus, vous pourrez d’ailleurs choisir votre préféré, avec quelques caractéristiques propres, et en débloquer d’autres). Pour ce faire, il va vous falloir faire preuve d’une grande dextérité, de patience et de persévérance pour venir à bout des 9 (ou plus ? Mystère et boule de dinosaures !) tableaux, longs et complexes. Plateforme et action, à la sauce roguelite, voilà le topo !
Plateforme, action à la sauce roguelite !
Chaque tableau comporte une dynamique similaire : grimper jusqu’au sommet tout en échappant à la mort qui vous guette à chaque seconde. De nombreux items sont éparpillés PARTOUT et il vous faudra en récolter un maximum, notamment pour poursuivre votre chemin. Si certains objets sont facultatifs et se révèlent être du challenge pur et dur sans véritable conséquence (si ce n’est votre fierté, pas des moindres pour un jeu de cette hampe), d’autres sont indispensables.
En effet, DragoDino met en avant les sauts qui deviennent de plus en plus hauts au fil de votre collecte de pierres précieuses bleues. Pour atteindre chaque étape d’un niveau, il est indispensable de sauter le plus haut possible et de fait, de récolter toutes ces pierres.
La récolte des cristaux et autres babioles s’effectuent notamment après avoir combattu à mort les ennemis. En effet, de nombreux ennemis (de plus en plus fourbes) parsèment votre route et ces derniers n’hésiteront pas à vous canarder dans tous les sens pour vous faire perdre. A vous de leur rendre la pareille en utilisant votre bouton de tir aussi souvent que nécessaire (tout le temps en fait !).
Grand atout de ce soft, les niveaux, même s’ils s’avèrent assez ressemblants dans le fond, restent malgré tout générés aléatoirement à chacun de vos passage. En d’autres termes, si vous perdez une vie, le niveau ne sera pas le même que celui dans lequel vous venez de trépasser (il va falloir prendre votre mal en patience à chaque défaite, nous y reviendrons). Un détail important et judicieux pour un soft qui demande une telle rigueur. Mourir est certes frustrant et agaçant, mais au moins, vous avez une seconde chance quelque peu distincte de la précédente, consolation correcte non ? Tant mieux car vous allez, par ailleurs, « prendre cher » !
Bonus à profusion pour une bonne progression :
Afin de vous aider à gravir les niveaux un à un, vous serez amené à récolter de nombreux bonus variés. Ces derniers vous seront nécessaires (pour ne pas dire indispensables) pour venir à bout des zones les plus délicates. Grâce à ces bonus, vos tirs pourront être plus fournis, aller plus loin, vous pourrez disposer d’un bouclier et de bombes à disposer selon vos envies, et bien d’autres… 3 emplacements sont disponibles et chaque bonus peut être lui même cumulé plusieurs fois (augmentant par exemple considérablement votre puissance de tir pour atteindre les ennemis les plus éloignés et rester ainsi en sécurité sur votre plateforme !).
Un extra original est disponible dans DragoDino permettant aux joueurs les plus stratégiques de mettre en application leurs talents : une boutique est disponible afin d’acheter directement certains bonus (avec les pièces récoltées dans les niveaux), mais aussi et surtout, la possibilité de stocker (ou pas !) vos bonus ! Ce stockage peut sensiblement modifier votre façon de jouer et vous sortir de situations délicates, notamment avant un boss un peu coriace, de quoi vous requinquer et faire front plus sereinement ! Eh oui, il y a même des boss…
Jeu exigeant pour joueurs performants :
Nous vous l’annoncions dès l’introduction : DragoDino ne vous fera pas de cadeau (un mode difficile est même disponible, avec une seule vie à défendre corps et âme jusqu’à la fin…) et ira chercher votre ténacité dans ses moindre tréfonds.
Le soft est ultra punitif : la moindre inattention, la moindre perte d’équilibre, et vous voilà démuni d’une parcelle de vie. Il vous faudra faire preuve d’une extrême vigilance, de réflexes et d’une certaine jugeote pour attendre la fin des niveaux les plus corsés (et dès le troisième, ça fait moins les fiers !). Restez sur vos gardes et tentez de passer par un autre passage si celui que vous empruntez actuellement vous semble trop délicat. La prudence sera la clef de la réussite pour venir à bout de ces niveaux exigeants.
Si la vie s’en va… c’est la cata !
Il vous faudra en effet recommencer l’intégralité du niveau. Oui. L’intégralité. Ça fait mal, comme dans votre jeunesse acharnée ! Si toutes les vies sont perdues, il vous faudra reprendre totalement le jeu à son démarrage.
Bien entendu, cette exigence implique des sessions de jeu aussi rigoureuses que longues. La Switch permet fort heureusement de rester en veille sans perdre quoique ce soit. Tiens, ça nous rappelle encore des souvenirs de jeunesse avec ces consoles qui devaient rester allumées (et ces piles qui se vidaient trop rapidement !).
Soulignons qu’il est possible de jouer à deux (en écran splitté). La tâche s’avère tout de suite nettement moins délicate, à condition que votre poto soit bon !
Graphisme et esthétisme :
Nets et colorés, les graphismes de DragoDino nous ont clairement séduits. Les monstres et les plateformes s’avèrent être représentés avec des détails sans prétention mais suffisants pour être plaisants au fil de l’aventure. Les DragoDino ont d’ailleurs un style assez mignon, qui pourrait séduire petits et grands.
Les niveaux disposent d’un fond graphique assez flous, peu travaillés. Certains trouveront ce choix esthétique assez grossier et manquant de finesse. Nous le trouvons plutôt correct face à des éléments au premiers plans nets et colorés. Une superposition des plans riches en couleurs aurait peut être fini par être gênant pour le joueur acharné qui enchaîne les niveaux répétitifs pendant plusieurs heures.
Soulignons aussi l’absence de ralentissement. Le jeu est fluide et ne souffre d’aucune latence notable. Les temps de chargement restent corrects et ne cassent pas le rythme de la partie.
Quelques défauts a souligner :
DragoDino ne fait guère exception à la règle et dispose de quelques défauts plus ou moins dérangeants. Celui qui viendra sans doute vous titiller le plus est le manque de précision dans certains sauts réalisés par votre bestiole. Et ces sauts, justement, ajoutés à cette précision parfois délicate, vont parfois vous faire bouillir…
En effet, vous disposer d’un bouton pour sauter (et planer par la même occasion). Rappelez vous le début du test : en récoltant des pierres précieuses, vous allez effectuer des sauts de plus en plus hauts. Vous imaginez sans doute que le bouton utilisé pour réaliser ces sauts chargés est le même ? Raté. Afin de faire un bond de géant, il vous faut appuyer sur un second bouton (plus ou moins longtemps selon la puissance que vous souhaitez/pouvez donner à votre saut), et là, il vous arrivera assurément de vous emmêler les pinceaux plus d’une fois, et de fait, perdre une vie totalement inutilement. Allez on recommence, et avec le sourire s’il vous plaît !
Autre petit défaut qui viendra vous rajouter une petite couche de difficulté (pourtant déjà bien épaisse) : le tir vers le haut est impossible. Tirer à droite, tirer à gauche, tirer en bas, tout cela est aisé. Mais en haut, non. Simplement non. À vous de vous dépatouiller avec ça. Enfin, si les graphismes sont plutôt jolis, ces derniers pourraient bien vous sembler redondants… DragoDino est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 10 euros environ.
Avez vous remarqué ?
Petit aparté rigolo… nous avons trouvé une grande similitude entre le petit son émis par notre DragoDino prêt à perdre l’équilibre d’une plateforme… et celui de son cousin éloigné Yoshi !
Conclusion
Mêlant avec justesse plateforme et action, avec cette belle impression d’une partie différente à chaque session de jeu grâce à des niveaux générés aléatoirement, DragoDino dispose en outre de graphismes mignons et soignés qui compléteront le tableau honorable du soft. Avec une difficulté accrue et punitive, il pourrait bien rappeler aux joueurs d’antan leurs premières frustrations, mais aussi leurs grandes fiertés de victoires. Pour les autres, une belle découverte pourrait bien se cacher derrière ce soft, à condition d’être persévérants !
LES PLUS
- Niveaux générés aléatoirement
- Addictif
- Graphismes mignons
- La bonne idée du stockage des bonus
- Possibilité de jouer à deux en local
- Bonne durée de vie, avec un petit prix
LES MOINS
- Jouabilité perfectible
- Deux boutons pour sauter... un choix discutable
- Univers répétitif
dommage, j etais tente !