Révélé aux Game Awards en décembre dernier, Mortal Kombat 11 sort quelques mois plus tard sur tous les supports dont la Nintendo Switch. Développé par NetherRealm Studios et édité par Warner Bros. Interactive Entertainment, cette version s’est très peu montrée jusqu’à sa sortie et on se posait beaucoup de question sur la qualité du portage. On a pu poser longuement nos mains sur le titre : mode histoire, personnages jouables, customisation, jeu en ligne… On vous dit tout. Sachez que la version Nintendo Switch de Mortal Kombat 11 sort sur l’eShop en même temps que les autres, mais que la version physique ne sera disponible que début mai. Ready ? Fight !
NetherRealm Studio, présent depuis l’épisode neuf est à nouveau aux commandes de ce Mortal Kombat 11 qui s’annonce très complet. On peut commencer par aborder le mode histoire qui reprend là ou le dernier opus s’était arrêté, après la défaite de l’ancien dieu maléfique Shinnok contre Raiden. Cet évènement a causé une véritable crise temporelle puisque que Kronika, la gardienne du temps, a décidé de remonter le temps et de reprendre l’Histoire depuis son point de départ. On va donc incarner tout un panel de personnage bien connu dont on parlera juste après avec les nouveaux venus. Ce mode histoire est composé de 12 chapitres et il vous occupera un peu moins d’une dizaine d’heures. La mise en scène est top et épique, l’univers travaillé et les hommages se multiplient. Cependant, il faut bien garder à l’esprit que c’est 90% du temps des cinématiques et 10% des combats. Les deux s’enchaînent très bien sans aucun temps de chargement. Il faut avouer que l’on passe notre temps à regarder un film plutôt que jouer, même si cela n’enlève rien à la très grande qualité de ces cinématiques doublées correctement en français. Régulièrement, vous avez la possibilité de choisir entre deux personnages pour le combat qui approche. Cela ne change en rien le scénario, c’est juste un petit plus pour le joueur qui peut alterner entre les deux durant un chapitre.
Mortal Kombat 11 dispose de 15 stages et d’un roster de 25 personnages jouables à son lancement, avec beaucoup d’ancien dont Scorpion bien évidemment, Sub-Zero, Raiden, Kabal ou encore Shao Kahn qui se débloque uniquement si vous avez pré-commandé le jeu et qui sera disponible plus tard à l’achat. On ne va pas tout lister et vous laisser un peu de surprise mais évoquons tout de même les nouveaux qui viennent enrichir ce casting déjà très varié. Nous avons Cetrion, une déesse de la nature, Geras, un être artificiel qui ne meurt jamais et Kollector avec ses quatre bras, un homme de main corrompu loyal à Shao Kahn. Bien sûr, il y aura des DLC vendus séparément et un season pass (40€) regroupant tous les prochains personnages dont le maître-sorcier Shang Tsung déjà officialisé (5,99€). Avant de rentrer dans le vif du sujet avec le gameplay, on peut déjà saluer la variété des combattants et de leur style. Pour les novices qui ne connaissent pas la franchise, pas d’inquiétude, le mode Apprentissage est là pour vous : c’est un mode entraînement classique contre l’IA, un tutoriel vraiment complet avec les bases dont toutes les attaques et défenses et enfin un entraînement aux fatalités des personnages. Au début du jeu, c’est presque un passage obligatoire pour appréhender tous les aspects du gameplay. On regrette juste que certains termes anglais techniques et propres au jeu de combat soient traduits, cela porte à confusion.
On arrive alors au choix de notre personnage et, désormais, vous avez deux variantes au lieu de trois auparavant par kombattant. Ces variations sont totalement customisables afin de créer des versions sur mesure de chaque personnage. On peut choisir l’apparence parmi de nombreux skins, de l’équipement et des capacités, à savoir les coups spéciaux utilisés en kombat. Autant prévenir tout de suite, cela demandera un sacré temps d’investissement avant de tout débloquer. Un bon moyen d’augmenter la durée de vie et de se créer ses propres personnages mais ce n’est pas toujours évident de comprendre tous les effets des objets.
On retrouve vite nos petites habitudes manette en main avec les coups classiques : coups de poings, coups de pieds, attaques par le haut et par le bas. Selon la direction choisie, votre coup sera différent et vous pourrez vous appuyer sur les nombreux combos qui nécessiterons de l’apprentissage. Une chope est possible et une garde avec la gâchette est à utiliser sans modération. Il est également possible de changer de posture. L’une des nouveautés introduites dans cet opus étant les jauges d’attaque et de défense. C’est assez simple : la jauge offensive permet d’amplifier les dégâts de vos coups spéciaux et la défensive d’attraper des éléments du décors pour s’en servir comme arme ou casser un combo. Ces jauges se remontent automatiquement sans être liée à votre combat. Il est bien entendu possible de contrer tout type d’attaques. Les kombats sont violents et on ressent bien la puissance des coups portés. L’ensemble se révèle à la fois profond, stratégique et technique.
On retrouve bien évidemment les Fatal Blow qui peuvent être utilisés une seule fois par match (et non par round) avec ZL + ZR et lorsque votre ennemi dispose de 30% de vie. C’est l’un des gros points forts du jeu et on sent que les développeurs se sont lâchés. C’est très sanglant, la mise en scène est excellente. Eloignez les enfants car c’est très gore tout comme les fatalités à exécuter à la fin du round quand votre ennemi est KO. Mais le délai est court et ce n’est pas si simple à exécuter. Il y en a une par personnage et il faudra en débloquer davantage dans la krypte mais on y reviendra un peu après. Sans oublier les brutalités à exécuter juste avant que l’adversaire ne meurt lorsque l’on remplit certaines conditions dans le kombat. Les bases sont là mais il faudra véritablement enchaîner les parties pour saisir petit à petit toutes les subtilités. Les combos par exemple s’appuie le plus souvent sur des coups en l’air afin de faire de longs combos et de faire un Juggle. On enchaîne le plus de coups possibles avec des dégâts plus importants avant que l’adversaire ne retombe par terre. La liste des combos est longue et il faudra vraiment les apprendre, ce qui n’est pas évident au début. La clé de la réussite est donc la maîtrise de son personnage et de son espace tout en évitant le bourrage, ce qui n’est pas facile au début lorsque l’on n’est pas un expert des jeux de combat.
Mortal Kombat 11 tourne sur une version modifiée de l’Unreal Engine 3 et le jeu s’en sort très bien. Nous parlerons du rendu graphique dans le dernier paragraphe du test mais d’un point de vue animation, fluidité et niveaux, le travail réalisé est tout à fait remarquable. On sent que les développeurs maîtrisent le moteur et le gameplay qui est bien plus profond qu’on ne le pensait. En plus du mode histoire, vous avez les Tours du temps. Il s’agit d’une tour avec une série d’adversaires à kombattre les uns à la suite des autres et obtenir des récompenses. Il y a également les Tours klassiques pour débloquer les fins de chaque personnage. Dans les différents modes de jeu on reçoit des pièces et des fragments d’âmes qui font office de monnaie pour la Krypte. C’est un mode de jeu immense à la troisième personne où l’on peut looter différents coffres contenant des trésors : artefact, skin, pièces d’équipements, brutalité, bonus… Il y a différentes façons d’ouvrir des coffres : avec des pièces, des âmes ou des cœurs. Il y a énormément de chose à débloquer et ce mode plaira sans aucun doute aux collectionneurs qui visent le 100%. Enfin, vous avez le mode Kombat et là encore, on sent que les développeurs maîtrisent leur sujet. On peut jouer en local 1v1 contre un ami ou une IA, en tournoi, en ligne et en Kombat IA. En ligne les options sont poussées avec des ligues de kombat (non disponible pour le moment), des classements, versus contre un inconnu ou un ami. On trouve rapidement du monde, le netcode est propre et on peut voir quel type de connexion a notre adversaire (wifi ou ethernet) et son ping, cela évite les mauvaises surprisses. Les rage quit sont également sanctionnés.
D’un point de vue purement technique et en nous appuyant à la fois sur nos sessions de jeu et les données fournies par les experts de Digital Foudry, Mortal Kombat 11 reste une belle prouesse. Il est tout simplement “remarquable” qu’un jeu Unreal Engine exigeant de 60 images par seconde comme celui-ci fonctionne sur Nintendo Switch. C’est fluide du début à la fin et les développeurs de chez Shiver Entertainment (studio responsable du portage Nintendo Switch) ont réussi à garder le gameplay intact pour cette version Switch. La principale différence entre chaque version est la qualité et la résolution de l’image. C’est un peu la douche froide car on sent le jeu downgradé et aliasé jusque dans les menus. Lorsque la Switch est docké, la résolution du jeu est de 1280×720 et peut tomber à 960×540. Les plus grosses difficultés apparaissent lors des fatalités et des openings, mais en moyenne, le gameplay est à 720p. Sur le plan de la portabilité, le jeu prend un sacré coup. Au mieux, la résolution est de 854×480 et peut descendre jusqu’à 682x 384 pendant les moments les plus intenses. En termes de framerate, la version Switch tourne à 60 images/seconde avec quelques petites baisses ici et là en mode docké. Il n’y a que les cinématiques qui luttent, souvent en dessous du plafond de 30 images par seconde. En mode portable, le jeu tourne à 60 images par seconde mais peut descendre jusqu’à 45 images par seconde. Dans l’ensemble, cependant, Mortal Kombat 11 est l’un des portages Switch les plus ambitieux à ce jour. C’est assez impressionnant de le voir tourner, seul le rendu graphique déçoit mais ça reste jouable pour une console comme la Switch qui n’est pas une PS4 Pro ou une Xbox One X rappelons-le.
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Conclusion
Mortal Kombat 11 n’est pas un jeu à mettre en toutes les mains de part son côté bien gore et sanglant de ses démembrements. NetherRealm Studios a fait un très gros travail sur le contenu du jeu qui est énorme en nous proposant une foule de modes de jeu dont un mode solo généreux pour les fans et un netcode en ligne plutôt propre. Très différent de Mortal Kombat X, ce onzième épisode est plus lent, on ne peut plus courir et il laisse place à un apprentissage de son personnage et de l’espace qu’il l'entoure. Avec les nouvelles mécaniques introduites dont les jauges offensive et défensive, il va falloir apprendre à gérer son match. Mention spéciale au tutoriel très complet qui permet d’apprendre aux novices comment jouer et déclencher les coups spéciaux de chaque personnage. Cette version Nintendo Switch est moins belle jusque dans ses menus mais elle tourne très bien et on ne peut que se réjouir de voir un tel portage sur la console. Les développeurs préparent d’autres mises à jour pour stabiliser le jeu.
LES PLUS
- Un mode histoire épique…
- 25 personnages jouables au lancement
- Le tutoriel très complet
- Un gameplay riche et profond
- Les Fatal Blow, fatality et brutality
- C’est fluide en toute circonstance
- Le contenu immense de la Krypte
- Jeu en ligne stable
LES MOINS
- …mais trop de cinématiques et peu de combat
- Le Kombat Pack pour avoir plus de personnages
- Downgradé et aliasé sur Switch
- Des ralentissements et bugs de son dans le mode histoire
- Temps de chargement un poil long
- La traduction de certains termes dans le tutoriel
5 en graphismes ? wtf?
Je ne pénalise pas la direction artistique mais le rendu graphique sur Switch qui est vraiment pas fou et aliasé. Je préfère prévenir pour éviter toute mauvaise surprise aux joueurs qui seraient tenté de le prendre.
A lire le test, j’aurais pensé plus que la moyenne en graphisme …
Point négatif dans le test, les cinématiques, de mon côté, c’est ce mode qui m’a séduit, alors que MK mais laissait froid depuis le 3…
Niveau espace disque nécessaire, cela donnerait quoi avec la version physique ?
Comme je disais précédemment au commentaire du dessus, le rendu graphique sur Switch est assez décevant, il suffit de regarder notre vidéo.
Ensuite concernant les cinématiques, elles sont vraiment cool mais passer son temps à les regarder, au bout d’un moment ça devient ennuyeux, il y en a beaucoup trop.
Concernant la version boîte, je ne sais pas quel format de cartouche sera utilisé mais le jeu pèse 22,5 Go sans les MAJ en démat.
Merci de votre réponse.
Je n’ai vu tourner que la version ps4 en vrai. T quand je vois votre vidéo, certes, c’est moins beau que sur les autres consoles, il y a une pertes sur les effets et des éléments de décors, mais le rendu me donnait l’impression D’etre Tout de même très convenable en docké… Du coup, je ne sais que faire, surtout au regard du tarif.
Ils ont privilégié la fluidité à la qualité graphique et heureusement, je suppose que l’on ne peu pas tout avoir et qu’il faut faire des concessions.Vous pouvez attendre la sortie boîte et le prendre au prix de lancement chez un revendeur. Le jeu reste très bon.
Merci à tous pour vos avis , avec les derniers messages, ça me conforte dans l’achat. Je ne suis pas dans une logique d’avoir les meilleurs graphismes qui soit mais un jeu ou je puisse prendre simplement plaisir à jouer…
Je possède le jeu sur PS4.
Alors oui, si on doit comparer graphiquement les deux versions, on est d’accord pour dire que la version PS4 est supérieur. Maintenant, la switch (que je considère comme une console portable et non l’inverse) est bien moins puissante et pourtant, je trouve que l’équipe de développement s’en sont vraiment bien tiré. Pour ma part, je ne trouve pas le jeu laid. Je lui aurait peut être même mis 6 voire peut être 7. Le tout reste quand même bien agréable à l’oeil.
Il a l’air super fluide. Excellente chose.
Bonjour
Comment fait on pour jouer en 1v1 mais sans avoir le compte invité pour le deuxième joueur ? Svp
7,5 c est trop genereux, ce jeu est immonde, il me donne mal aux yeux …….la premiere fois en 20 ans !!! c est moche, mais moche – la switch necessite une adaptation, pas un portage downgarde a 2000 pourcent !
Bonjour, c’est une note globale. J’ai mis 5 en graphismes et certains me l’ont rapproché mais j’assume et je te rejoins, c’est pas fou du tout mais le reste est plutôt bon surtout que le jeu est ultra fluide.