Adolescent rebelle mais attachant, Ringo à encore fait des siennes dans la cour du lycée… une nouvelle chance lui est offerte mais il lui est nécessaire de redresser le tir et devenir un élève à peu près modèle afin d’espérer sortir du lycée la tête haute, diplôme en poche et pourquoi pas, de belles histoires à raconter… mais tout reste encore à faire !
Développé et édité par Yeo, The friends of Ringo Ishikawa vous ramène dans vos tréfonds adolescents, avec tous ses travers et dérives. Certes, nous n’avons pas tous été au sommet d’un gang plus ou moins organisé, à aller taper la bande rivale le samedi après midi… mais après tout, les jeux vidéo sont l’occasion de se frotter à des mœurs inconnues, alors allons taper les petits kékés d’en face !
Dès votre arrivée dans l’univers de Ringo, vous êtes confrontés à une meute d’adolescents prêts à en découdre. Coups de poings et coups de pieds, défendez vous comme vous le pouvez… et commencez dès lors votre aventure dans ce soft qui pourrait bien vous surprendre (ou vous endormir).
Ringo est un adolescent quelque peu énigmatique et bagarreur. Brandissant avec honneur sa tenue bleue, reflétant l’appartenance à son gang (entendez par là que les autres couleurs représentent chacune un gang différent), votre objectif est de le conduire tout au long de l’année. Libre à vous de choisir vos priorités… êtes-vous plutôt un fifou bagarreur, prêt à frapper tout le monde, quitte à se retrouver cloué au lit pendant le restant de la journée ? Ou bien souhaitez-vous reprendre le droit chemin et potasser quelques bouquins…? Le choix vous revient… tout comme celui de vos repas ! Cafétéria ou restauration rapide, la balle est dans votre camps.
Comme tout adolescent, Ringo a sa bande de copains, toujours partants pour traîner avec lui (et donner des coups si besoin). Bavards mais juste comme il faut, les nombreux dialogues et quelques scènettes du jeu seront l’occasion d’en apprendre davantage sur chacun d’eux, leurs visions de la vie, leurs projets, leurs rêves et leurs désillusions…
Gameplay juste mais sans fanfreluche :
Point de grande difficulté à prendre le soft en main. Les déplacements de votre héros tout bleu se feront à la croix directionnelle ou bien au joystick, les différentes actions se feront quant à elles avec le bouton A. Enfin, il est possible de se pencher à des barrières, de s’accroupir, ou de s’installer sur un banc… tout ceci se fait de façon assez intuitive, et malgré quelques positions assises impromptues, vous ne devriez pas rencontrer de difficulté sur la jouabilité du soft. Sachez enfin qu’il est possible de courir en appuyant successivement vers la direction souhaitée. Crucial dans ce jeu… vous allez en faire des bornes !
Le menu est accessible en appuyant simplement sur L. Ce dernier vous permettra d’avoir toujours un œil sur vos différents paramètres ainsi que ceux de vos camarades de gang s’ils sont actuellement auprès de vous : l’expérience que vous gagnerez au fil des combats, vos points de vie et autres capacités, mais votre argent et votre satiété. N’oubliez pas de bien vous reposer… sinon, vous y serez contraint en plein milieu de la journée… pas très pratique lorsque vous avez prévu un entraînement sportif l’après midi !
Enfin, chaque journée est comptabilisée et la sauvegarde automatique chaque jour. Il vous est néanmoins possible de sauvegarder vous même dans le menu.
Petit bémol en revanche sur certains petits jeux ajoutés au soft. Vos parties de billards risqueront de manquer de peps et les quelques parties de cartes sur la borne d’arcade restent peu intéressantes aussi… néanmoins, ces rajouts permettant de souligner l’effort du développeur pour donner un peu de profondeur à un soft étonnant dans sa durée… mais il va falloir vous accrocher un minimum…
Deux types de joueurs risquent de se détacher avec ce jeu : ceux qui vont très rapidement trouver le soft mou à souhait et ultra répétitif… et ceux qui vont prendre le temps de découvrir chaque parcelle du jeu et en apprécier les mécanismes, tout en acceptant assurément certaines longueurs.
The friends of Ringo Ishikawa permet aux joueurs de s’imaginer dans la peau de cet adolescent en pleine remise en question. En cela, il inclus toutes les longueurs d’une vie lycéenne, se lever, aller au lycée, bûcher ses cours, et recommencer encore et encore jusqu’à l’obtention de son diplôme. Il vous faudra véritablement vous rendre à l’heure au lycée (une horloge est toujours disponible en haut de l’écran), rester plusieurs heures en salle de classe (et prendre des notes s’il vous plaît ! Vous n’êtes pas là pour regarder les petits oiseaux par la fenêtre !), et se montrer un minium rigoureux au fil des jours. Oui, le soft impose une certaine répétition pour arriver à ses fins… et c’est assurément là qu’il risque de laisser une bonne partie des joueurs sur le côté… assurément, cette répétition est lassante.
Mais, fort heureusement, pour ceux qui souhaitent aller plus loin, le soft dispose d’un contenue et d’une durée de vie honorable avec de multiples petites surprises qui se débloquent au fil des jours. Ainsi, vous pourrez devenir de plus en plus fort grâce à un entraînement rigoureux à la salle de sport, compléter votre arsenal de coups grâce à un prof de boxe qui devient de plus en plus disponible, ou encore travailler plusieurs fois dans la semaine pour vous faire une jolie cagnotte et acheter tout ce qu’il vous plaira (et même une console de jeu qui trônera fièrement dans votre petit appartement !)… sans oublier toute une trame sociale avec les filles et garçons du coin. La vie lycéenne quoi…
Graphismes et esthétisme :
Loin de nous les graphismes modernes et autres dessins pointilleux. L’univers de Ringo est franchement pixelisé, reprenant les codes des jeux d’antan, mais avec une certaine élégance. Si les personnages ont tendance à se ressembler, ils restent globalement distinguables et identifiables. Assurément vous ne serez pas ébloui par la beauté du jeu… mais les multiples décors, intérieurs et extérieurs, restent globalement bien représentés dans le style.
Les musiques collent parfaitement à l’univers de Ringo et sont distinctes en fonction des environnements ; allant même jusqu’à vous rester dans la tête une fois la console éteinte, le soin porté à cet aspect du jeu est appréciable et permet de passer les longues journées de labeur plus sereinement !
Soulignons que le jeu est intégralement traduit en français (bien que certaines coquilles subsistent ; tout comme la borne du jeu de cartes est restée en anglais).
Malgré des touches originales et dispersées tout au long du jeu, nous aurions adoré aller plus loin avec notre poto Ringo… en effet, son entraînement, par exemple, aurait pu être à l’origine de multiples minis jeux, tout comme l’apprentissage de nouveaux coups de poings pour faire le kéké dans la rue. La prise alimentaire est aussi réduite à son minimum, une simple jauge de satiété est disponible dans le menu… mais vous constaterez rapidement qu’il n’est pas nécessaire de faire 3 repas par jour… enfin, Ringo prend ses décisions seuls. Même si vous n’êtes pas d’accord avec son avis (inviter une fille à la maison, reprendre des cours de sport…), le choix ne vous est guère offert et il vous faudra simplement faire preuve de patience pour débloquer d’autres scènettes et avancer dans la trame principale du jeu. Une impression de simple observateur de l’histoire qui aurait pu être éviter et palier à certaines longueurs du soft.
Ringo est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch pour 15 euros environ.
Le saviez-vous ?
En dehors d’être le nom de famille de notre héros principal du jeu, Ishikawa est aussi un diagramme célèbre de causes et d’ effets. Développé par Kaoru Ishikawa en 1962, il permet une représentation graphique originale tout en reprenant quelques données fondamentales (matière, matériel, méthode, main d’œuvre et contexte), et est aujourd’hui reconnu comme outil efficace pour solutionner multiples problèmes rencontrés dans l’élaboration d’un projet.
Conclusion
The friends of Ringo Ishikawa est un jeu décalé qui offrira de multiples surprises aux joueurs les plus patients. Ces derniers seront assurément séduits au fil des jours par le soin apporté aux différentes personnalités de la bande à Ringo. Disposant d’un nombre d’activés correct, allant de la rigueur des salles de classes et des cours à bûcher quotidiennement, en passant par le sport, et la recherche d’un travail, il y a globalement toujours quelques chose à faire... même si ces activités manquent assurément d’action et de punch. Les multiples combats de rues viennent pimenter votre quotidien, mais n’oubliez pas les examens de fin d’années... quel avenir souhaitez-vous offrir à ce Ringo, qui assurément ne manque pas de talent, mais qui n’attend plus que vous pour être véritablement révélés ?
LES PLUS
- Univers cohérent
- Bonne durée de vie
- Multiples scènettes a débloquer
- Présence d’une traduction française (mais quelques coquilles)
- Un jeu qui s’apprécie dans la durée...
LES MOINS
- ... mais qui risque d’avoir lassé plus d’un joueur avant !
- Répétitif
- Graphismes qui ne plairont pas à tout le monde...
Qu’entendez-vous par bonne durée de vie ? L’ayan Fini je n’Ai pas eu la chance de recevoir mon diplôme… Du coup j’aimerai savoir en combien de jours vous l’ave Fini (dans le jeu bien entendu, moi 45). C’est un jeu énorme et savoir qu’il y a plusieurs fins me rendrai très enthousiasme. Merci