Bienvenue dans l’univers de Fate, une licence cross-média qui compte des mangas, des animés et bien sûr des jeux vidéo. Fate/Extella Link est le deuxième crossover de la série à sortir sur Nintendo Switch. Il est la suite de Fate/Extella : The Umbral Star sorti il y a quelques temps. Ce jeu de type Musô ou Beat’Em All est donc inspiré de cette saga et nous entraîne dans le monde créé par celle-ci.
Plongeons dans l’univers de Fate
Fate est un univers basé sur les « Guerres du Graal » qui a lieu tous les 60 ans et qui offre au vainqueur le droit d’exaucer un vœu. Les personnes qui participent à cette guerre sont des sorciers, appelés “Masters” qui ont le pouvoir d’invoquer des “Servants”, des combattants ultra puissants inspirés des héros de l’histoire. Ainsi vous retrouverez les invocations de Charlemagne, le Roi Arthur…
Dans Fate/Extella Link vous incarnez le Master qui a triomphé de la dernière guerre du Graal et à ce titre vous avez plusieurs Servants sous vos ordres. Vous allez nous dire : “Oui, mais si la guerre est finie, à quoi cela me sert d’avoir plusieurs Servants ? Si tout le monde vit en toute quiétude, il n’y a aucune raison de se foutre sur la gueule… « , et là nous vous répondons : “Fate/Extella Link est un Beat’em all, il y a donc forcément quelqu’un qui va venir briser la paix qui s’est installée. Ici il s’agit de “ Magnus Rex Karl ” qui va lancer des programmes d’attaque à vos trousses, oui, “programmes” car dans ce crossover, le monde dans lequel vous évoluez, SE.RA.PH, est un monde virtuel où chaque programme a réussi à développer une conscience propre. Il faut donc les protéger car ils sont presque « vivants ».
Magnus Rex Karl va donc vous attaquer avec la noble idée de “libérer” les Servants du joug des Master et pour deux ou trois autres idées noires que vous découvrirez au fil de l’aventure. L’univers de Fate est assez complexe lorsque l’on ne connaît pas la série mais en revanche, le scénario est assez pauvre. En même temps, on ne joue pas à un Beat’Em All pour son histoire, mais c’est dommage, cela aurait pu être un plus. En tout cas, ce scénario joue son rôle et donne l’impulsion nécessaire pour justifier les affrontements entre vous et Magnus Rex Karl. Jetons maintenant un coup d’œil à ces fameux combats.
La base
Comme tous les Beat’Em All, Fate reprend les codes du genre. Le but est simple, vous devez décimer des hordes d’ennemis afin de libérer les zones d’une carte de leurs influences. Une fois que vous aurez libéré suffisamment de zones (passer de rouge à bleu) le boss de la carte apparaît sur l’une des zones et vous devez aller lui exploser la tête afin de valider votre mission. Diverses indications sur vos objectifs vous seront données au fur et à mesure de votre avancée vous guidant ainsi jusqu’à la victoire. Jusque-là, le titre suit les standards du genre et c’est toujours un plaisir de massacrer autant d’ennemis.
Les plus
Là où Fate/Extella Link se distingue des autres Musô, c’est par la personnalisation des capacités des personnages et les attaques spéciales uniques à chacun d’eux. Vous pouvez ainsi personnaliser chacun des 26 personnages jouables du jeu. Chaque personnage possède des coups simples, des combos et pour finir, une super attaque et une méga attaque nommée le Noble Phantasm. Cette méga attaque, une fois enclenchée, lancera une cinématique du personnage exécutant cette fameuse attaque qui réduira alors à néant tous les ennemis de la zone où vous vous trouvez. Chaque cinématique est propre au personnage et à l’attaque qu’il lance. Elles sont très bien réalisées et ne font en aucun cas ralentir le jeu.
Optimisez vos Servants
Vous aurez la possibilité avant chaque combat de choisir un Servant parmi ceux que vous aurez débloqués pour livrer bataille. Vous pourrez alors améliorer ses statistiques, ses compétences et même sa tenue en fonction des bonus que vous aurez au préalable obtenus. C’est vraiment un des points forts du jeu car il permet d’avoir un gameplay très différent en fonction de vos choix, et ça apporte un peu de fraîcheur à ce type de jeu.
La fluidité des combats
Un autre point fort du jeu vient du dynamisme des combats ultra fluides aux enchaînements rythmés et aux ennemis réactifs. Aucun ralentissement, que ce soit sur écran de télévision ou en mode portable. C’est un vrai bonheur !
De plus, les déplacements fastidieux entre chaque zone que l’on retrouve par exemple dans un Hyrule Warriors ont été supprimés. Dans Fate, pour passer d’une zone à l’autre, vous utiliserez une sorte de “flux d’air” qui vous permettra de sauter de zone en zone très rapidement. Ce style de déplacement permet de garder le rythme soutenu des combats.
Quelle durée de vie pour cet opus de Fate ?
A cette question, nous vous répondrons que cela dépend de votre façon de jouer et de votre niveau d’anglais. Car oui, Fate/Extella Link est un Beat’Em All mais qui a des allures de light Novell et il n’existe pas à ce jour de traduction française. Vous devrez donc jouer avec des voix japonaises et des traductions en anglais qui ne sont pas forcément terribles. Par exemple, si vous choisissez un personnage féminin comme Master, l’un de vos Servant vous appelle “my Husband” comme si de rien n’était. C’est assez dérangeant… Même si l’histoire n’est pas le point fort du jeu, l’univers de Fate est assez vaste et intéressant. Les choix que vous ferez pendant les moments de discussion avec vos Servants vous permettront d’en débloquer d’autres et d’accéder à diverses fins. En effet, l’histoire se déroule sur une période de 7 jours, au rythme d’un combat par jour. On voit très bien l’arbre de déroulement de l’histoire se créer au fur et à mesure de notre avancée. Chaque bataille sera différente en fonction du personnage que vous utiliserez et vous pourrez passer de 20 à 40 minutes par champ de bataille. Ainsi, pour finir le jeu une première fois, il vous faudra une petite dizaine d’heures en prenant en compte les passages narratifs du jeu. En revanche, pour débloquer tous les Servants, toutes leurs capacités, leurs costumes et débloquer toutes les fins, vous en aurez pour un peu plus de temps que ça.
L’ambiance générale du jeu
Il est toujours très plaisant de « fracasser » tous ces ennemis et le dynamisme des combats ne dessert en rien les graphismes et la bande son du jeu. Le fait que le jeu soit basé sur la saga Fate fait que les graphismes des personnages sont directement empruntés aux animés. Ils sont donc jolis et adaptés à la Switch. Les décors sont un peu moins soignés mais reste agréables. Les personnages sont plein d’humour et les petites scènes dans lesquelles vous pourrez agir avec eux sont sympas et souvent pleines d’humour, surtout avec Charlemagne. Il faut aussi noter que les doublages japonais sont agréables à écouter. Les musiques d’ambiance sont assez discrètes mais celles des combats sont entraînantes et les rythment parfaitement. Elles sont sûrement également issues de l’univers de la saga.
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Conclusion
Le gameplay de ce Beat’Em All est bien pensé et très complet pour un jeu de ce genre. Il est fluide et les ennemis sont super nombreux. Ainsi, il n’est pas rare d’enchaîner d’énormes combos et c’est ce qu’on demande ! De plus, la possibilité de jouer les 26 Servants diversifie le gameplay et ravira les fans de la saga. En revanche, les nombreux dialogues entre les Servants en anglais peuvent rapidement vous ennuyer, surtout si vous n’êtes pas bilingue. Cependant, vous n’êtes pas obligé de les lire pour vous lancer dans la bataille. Les graphismes sont jolis et les animations des Noble Phantasmes sont top. Les musiques et les doublages japonais sont très sympas. Globalement c’est un bon jeu qui plaira autant aux fans de la série qu’aux amateurs de Musô.
LES PLUS
- Le gameplay super fluide
- La customisation des personnages
- L’univers de Fate
- Les graphismes et la musique
LES MOINS
- Uniquement en anglais
- Une histoire banale
- Beaucoup de blabla