Rares sont les jeux ou l’on peut jouer le diable en personne. On se souvient de Dungeon Keeper, un jeu de stratégie en temps réel, sorti en 1997 et développé par le sulfureux Peter Molyneux. Aujourd’hui, c’est sur Switch que l’on incarne le grand méchant dans un jeu de Tower Defense intitulé Evil Defenders. Il faut noter que ce jeu est sorti sur mobiles dans le courant de l’année 2014 et sur PC en novembre 2015. Même si ce n’est pas un jeu de première jeunesse, que vaut-il sur Switch ?
Dans les jeux du genre Tower Defense, il faut placer des éléments de combat le long d’un chemin que vont emprunter des vagues d’ennemis dont il faudra venir à bout avant qu’elles ne traversent la carte et sortent de l’écran. On place donc des tours de défense, qui ont chacune un coût distinct et un rôle spécifique. On commence avec des tours d’arbalétriers gobelins, des canons orcs, des apprentis mages ou encore avec des cryptes qui placent deux squelettes sur le chemin. Ces tours tirent sur les ennemis, et ces derniers une fois morts nous permettent de gagner de l’argent grâce auquel on peut construire d’autres types d’armement ou améliorer nos tours existantes. Evil Defenders propose donc tout ce qui se fait classiquement dans un Tower Defense mais il ne propose pas que ça.
En effet, on a des pouvoirs spéciaux que l’on active à l’aide des quatre boutons flèches du joycon gauche. On peut balancer de la foudre, ralentir les ennemis ou encore réveiller le diable en personne qui viendra botter les fesses des pauvres paysans qui composent l’armée adverse. Ces sorts se rechargent au fur et à mesure du temps après leur utilisation, et comme le nombre de vagues d’ennemis restantes s’affiche à l’écran, il faut savoir les utiliser au bon moment.
Evil Defenders propose 90 niveaux répartis sur 15 cartes différentes mais le problème viendra du fait que les modes de jeu se répètent sur chaque carte. Ainsi, on commence en mode standard, puis cauchemar, chaos, fournaise enfer et enfin défi. On débloque des étoiles et des fantômes (la monnaie du jeu) ce qui permet d’améliorer ses constructions, avec des cadences de tir plus rapides, des zones de dégâts élargies. Chaque tour de combat a son arbre d’évolution, et il faudra un bon nombre d’heures pour débloquer la progression de chaque construction. Pour les complétistes, le jeu propose un grand nombre de prouesses à réaliser, comme autant de trophées que l’on débloque.
Comme dans tout bon Tower Defense, les cartes ont chacune leur particularité. Ainsi, les ennemis pouvant arriver par deux chemins, il vous faudra mettre la meilleure défense au point de contact des deux routes, idem quand il y a deux sorties. Il faut aussi savoir gérer ses finances, gérer aussi la vitesse des vagues ennemis ainsi que les troupes terrestres ou aériennes. En effet, chaque ennemi qui arrive à franchir tous nos obstacles et à sortir de la carte nous fait perdre un point de vie. Les ennemis sont variés comme il se doit, allant des paysans de base au début aux chevaliers en armure, en passant par des créatures volantes. Bref, nos lignes de défense ne doivent comporter aucune faiblesse au risque de se faire déborder en un clin d’œil parce qu’on n’aura pas été assez vigilant à telle ou telle arme.
Sur le plan graphique, le jeu a un style cartoon, avec des personnages de dessins animés à grosse tête sur petit corps. Le seul véritable souci, c’est la musique en jeu : un air de guitare un peu country qui rend complètement fou après seulement trois vagues d’ennemis. Un conseil : couper le son de la musique et ne laisser que les bruitages vous permettra de passer du temps sur le jeu sans devenir dingue. Enfin, le niveau de difficulté est relativement bien dosé. En s’accrochant un peu, on décroche des étoiles et on gagne de quoi améliorer nos bâtiments, donc de quoi franchir sans trop de difficultés les niveaux suivants.
Conclusion
Evil Defenders est un Tower Defense tout à fait correct. Sans révolutionner le genre, il permet de s’initier au genre pour les débutants, mais il propose aussi un challenge conséquent pour les joueurs plus expérimentés qui pourront y passer des heures et des heures.
LES PLUS
- Les pouvoirs spéciaux
- Un grand nombre de niveaux
- Un arbre d’évolution conséquent
LES MOINS
- La musique très répétitive
- Très (trop) respectueux du genre