Sur le papier, Super Cane Magic annonce aux joueurs un soft totalement loufoque, drôle et sans précédent, afin de lui permettre de vivre une grande aventure mixée avec une sacrée dose d’humour. Le pari est audacieux puisqu’il s’agit surtout de ne pas tomber dans le cliché de l’humour potache avec une aventure plate au possible et sans grand intérêt… Qu’en est-il vraiment ? Super Cane Magic tient-il toutes ses promesses ?
Tout dans ce soft est archi coloré, archi tape à l’œil, avec des graphismes bien contrastés pour aller faire guili guili à votre rétine. Ainsi, dès votre accueil dans le jeu, ne soyez pas surpris du menu et de toutes ces couleurs qui s’infiltrent de partout. Très franchement, un peu de joie n’a jamais fait de mal à personne, surtout que l’ensemble reste très propre, nous y reviendrons.
Une histoire déjantée :
Développé par Studio Evil et édité par Intragames, le soft s’offre le plaisir de commencer l’aventure par une petite blagounette adressée au joueur, débutant un scénario traditionnel qui finalement n’a strictement rien à voir avec l’histoire ! La véritable aventure est bien plus farfelue, avec le décès du célèbre magicien Gâteau alors qu’il se délectait d’une salade de gâteaux. Son fidèle compagnon de la gent canine, toujours à ses côtés y compris aux portes de la mort de son maître, hérite alors de mystérieux pouvoirs : chacun de ses aboiement donnera désormais lieu à une catastrophe. Sacrebleu… Il va falloir vite vite faire quelque chose pour arranger tout ça, le monde court un grand danger ! Oui oui oui… Un exemple ? Des bonbons géants viennent à s’écraser sur la ville ! Comment ça, ce n’est pas une catastrophe… Ah, votre papa est dentiste, soit.
Fort est de constater que cette mise en bouche sucrée n’est qu’une simple entrée en matière dans un jeu totalement débloqué, qui n’a de logique dans cette succession d’actes illogiques conférant un humour inégalé au soft. À se demander ce que les développeurs ont ingurgité à chaque petit déjeuner pour avoir de telles idées !
Un monde déjanté :
En effet, oubliez désormais toute logique et bienvenue dans « Super Cane Magic ». Du moindre dialogue jusqu’à la multitude d’objets susceptibles d’être collectés (et ingérés !), sans oublier les petites boutades pendant les temps de chargement (un peu longuets…), tout est axé sur le fun et la plaisanterie. Quant à la musique, elle suit le mouvement et offre aux joueurs une ambiance électronique, rappelant nos premiers émois videoludiques sur les consoles old school.
Les graphismes regorgent de multiples détails, de couleurs à en perdre la vue. Tout y est acidulé, sucré, charmant et bien fichu. À moins de souffrir d’un trouble de rétine avec toutes les couleurs festives, assurément vous serez surpris de constater tous les détails qui fourmillent dans ce soft, jusqu’à même y retrouver quelques références célèbres (le pokemon qui vient taper l’ennemi avec nous, c’est tout de même énorme !).
Un jeu déjanté :
Votre aventure débute dans une prison (et même là dedans, ça reste drôle !), mais bientôt vous pourrez quitter ce lieu de cloisonnement pour mener à bien votre mission et rencontrer une foule de petits personnages à votre image.
Votre image d’ailleurs, il vous faudra la choisir dès le début de l’aventure (chaque personnage dispose de sa petite particularité et de ses compétences spécifiques) mais aussi tout au long de votre périple. En effet, vous pourrez récolter monticule d’équipements, plus ou moins originaux, et les arbres de compétences viendront parfaire votre soif de personnalisation. De quoi rendre foufous ceux qui aiment rendre leur personnage unique.
Rentrons (ENFIN !) dans le vif du sujet. Finalement que faisons nous dans ce jeu déjanté, dans cet univers déjanté ? Eh bien, sachez vous que n’êtes pas au bout de vos surprises…
Des possibilités déjantés :
Le nombre de quêtes et de possibilités offertes aux joueurs est tout simplement impressionnant. Ainsi, vous serez amené à combattre des ennemis nombreux et improbables (le pied qui se balade tout seul reste notre favori !), à combattre des boss plus ou moins coriaces, à vous balader dans des zones qui se bouleversent au fil de vos allés et retours, à reconstruire un village en ruine, à venir en aide à de multiples âmes esseulées, le tout en batifolant à droite à gauche à la recherche de tous les secrets du jeu. Niveau durée de vie et richesse du soft, nous sommes bons !
Revenons sur les combats proposés par le jeu. Ces derniers peuvent se découper en deux stratégies distinctes : soit vous frappez l’adversaire avec l’arme de votre choix (la magie et la perte de mana sont aussi de la partie), soit vous les prenez sur votre dos afin de les balancer sur les ennemis (ou contre un mur) et de leur faire perdre un max de vie. La dernière stratégie s’avère particulièrement payante. En revanche, il convient d’affaiblir un peu l’adversaire avant que celui-ci ne se laisse choir au sol, à la merci de vos petits bras musclés.
Les combats sont nombreux et rythmés. Il vous faudra faire preuve de stratégie et de rapidité afin d’éliminer tous ces petits machins belliqueux qui osent faire les kékés devant vous. Le jeu peut alors se montrer un peu brouillon avec toute cette flopée d’ennemis à vos trousses. Restez bien mobile sinon c’est la mort assurée !
Si les combats sont assez funs en soi (surtout cette idée de balancer l’ennemi !), la jouabilité demande en revanche une bonne concentration. En effet, une sorte de cercle entoure votre personnage et ce dernier dispose d’une orientation (comme un petit picot sur le cercle) indiquant la direction de l’attaque. Ainsi, même si l’ennemi est juste devant vous, si le picot indique le bas de l’écran, vous pourrez canarder la manette autant que vous voudrez, vous ne ferez pas le moindre dégât. Ce qui rend parfois un peu… fébrile ! À vous d’orienter le picot au joystick dans le bon sens de l’attaque. Simple mais à ne surtout pas oublier !
La vie va rapidement descendre, surtout dans les premiers combats, le temps de prendre le coup de main (quoiqu’après aussi en fait !). Afin de panser vos blessures, vous pouvez essayer d’avaler un peu tout ce qui traîne. Parfois, difficile de savoir de quoi il s’agit… Forcément, vous décuplerez vos forces en mangeant de la viande, retrouverez de la vie en mangeant des fruits, mais l’idée de manger un pneu n’est assurément pas la meilleure ! Néanmoins, les pénalités restent légères, et vous devriez rapidement apprendre à reconnaître ce qui est comestible de ce qui ne l’est pas !
Enfin, de nombreux coffres agrémentent le parcours. Ces derniers sont parfois indispensables pour retrouver un peu de vigueur au combat, n’hésitez pas à fouiner le soft !
Un multijoueur déjanté :
Petite cerise sur le gâteau : le sort dispose d’un mode multijoueur. Idéal pour avancer plus sereinement dans l’aventure, il est d’autant plus fun de parcourir ce monde déjanté avec un, deux, ou trois potos !
Mais la bonne surprise de s’arrête pas là ! En effet, un mode arène (jusqu’à 4 joueurs) est disponible ! De quoi augmenter toujours davantage la durée de vie d’un soft déjà bien copieux ! Le choix des arènes s’avère être tout à fait respectable puisque 8 sont disponibles, aussi variées que la fabrique de donuts volcaniques, l’attaque cérébrale ou encore l’insta amis ! De bonnes sessions de poilades en perspective puisque chaque arène dispose de ses propres caractéristiques…
Comble de la satisfaction, le soft est totalement traduit en français ! Super Cane Magic est disponible sur l’eshop de la Nintendo Switch au prix de 25 euros environ.
Le connaissez vous ?
Niveau « dejanterie », nous avons déjà quelques petites pépites disponibles sur Nintendo Switch. Connaissez vous par exemple Nippon marathon ? En voilà un qui ne manque pas d’originalité non plus !
Conclusion
Super Cane Magic regroupe tous les ingrédients d’un cocktail déjanté pour offrir aux joueurs une aventure totalement loufoque mais jouissive. Plaçant l’humour sur un piédestal du début à la fin, le soft dispose d’une multitude de facettes dont chacune pourrait bien trouver son public : de nombreux combats, de la stratégie, de l’aléatoire, des dialogues et des petites quêtes pour reconstruire un village et aider les citoyens, une personnalisation poussée de son personnage... Bref rien ne pourra plus vous arrêter ! Si ce n’est peut-être la musique qui finit par taper un peu sur le système, même si on ne peut pas lui reprocher de ne pas coller à l’univers
LES PLUS
- Durée de vie
- Richesse du jeu
- Humour omniprésent
- Graphismes soignés
- Références célèbres éparpillées dans le jeu
- En français !
LES MOINS
- Jouabilité pendant les combats
- Musiques parfois un brin agaçantes
- Temps de chargement