Quelle est la course de moto la plus dangereuse au monde, qui se déroule sur route et qui mesure plus de soixante kilomètres de longueur ? La course TT de l’île de Man au Royaume Uni. Cette course mythique qui fêtait son centenaire cette année accueille des fous du guidon de tous les pays pour se mesurer entre eux. Cette course, on peut aujourd’hui la revivre sur Switch grâce à TT Isle of Man – Ride on the Edge.
C’est le studio français Kylotonn, à qui l’on doit notamment la série des WRC depuis le numéro 5 ou encore V-Rally 4, qui a développé ce jeu de simulation de moto. D’abord sorti sur PC et consoles de salon en 2018, TT Isle of Man arrive enfin sur Switch dans une version tout à fait correcte. Le cœur du jeu, c’est bien sûr son circuit officiel de 60,72 kilomètres situé sur l’île de Man, dans la mer d’Irlande, entre l’Angleterre, l’Ecosse et l’Irlande du Nord. Après un rapide tutoriel, le jeu nous plonge très vite dans le grand bain, avec les modes de jeu habituels : course rapide, contre-la-montre, et carrière. Passons vite sur la course rapide et le contre-la-montre où tous les circuits sont disponibles et où on peut chevaucher la moto de son choix. On parcourt donc un des dix circuits, sur une des trente-huit motos proposées par huit constructeurs : les japonais Honda, Kawasaki, Yamaha et les autres : BMW, EBR, Norton, Triumph et Suter.
Parmi les options de jeu, on peut participer à une course TT où tous les concurrents partent à la suite les uns des autres comme dans les rallyes WRC, ou à une course “Mass Start” où tous les coureurs partent groupés comme dans les courses de Formule 1. Petit plus intéressant, le jeu nous laisse la possibilité de choisir un moment de la journée : matin, midi ou soir, et de choisir le niveau de difficulté selon quatre paliers de facile à expert. Une option vraiment très importante du jeu concerne le circuit “Snaefell Mountain Course”, le fameux circuit de soixante kilomètres qui a été découpé en douze sections d’environ cinq kilomètres chacune, et qui permet de s’entraîner et d’apprendre chaque tronçon, comme on apprend un circuit sur un jeu de moto GP. Car ce circuit mythique, impossible de l’apprendre par cœur en quelques tours. Dans le monde réel, le record du tour a été battu l’année dernière pour s’établir à 16mn 42s 778.
En jeu, manette en main, c’est la même chose. Impossible d’apprendre le tracé aussi facilement. Ce n’est pas une piste, c’est une route, ou plutôt des routes, avec des revêtements différents, des tronçons rapiécés, des bords de piste qui sont des murets de pierre, des haies, des trottoirs zébrés en noir et blanc. Quand on se lance sur ce circuit, il y a une vraie appréhension car on ne sait pas ce que cache le virage suivant, et ce que l’on va découvrir au sommet d’une côte. On traverse des villages, on longe des champs, on passe dans des sous-bois. Chaque instant est une découverte, et la moindre erreur est fatale, c’est la chute assurée. Pour nous aider, les développeurs ont disposé une ligne de flèches jaunes à suivre, flèches qui se redressent et se transforment en croix rouges quand il faut freiner. Malgré tout, cette sensation est oppressante. L’impression d’être constamment en apnée, sur le fil du rasoir, avec des pointes à plus de 300 kilomètres heure. Rien que pour ça, le jeu vaut le coup afin de parcourir ces soixante kilomètres et se dire que ça existe réellement. Il faut être fou pour oser s’y lancer. Mais comme c’est un jeu vidéo, on fonce, la chute ne fait pas si mal sur écran, à part à son amour propre et au chrono.
Le mode carrière, lui, propose d’incarner un jeune pilote qui, après avoir acheté sa première moto, devra faire ses preuves de semaine en semaine, de course en course pour gagner en notoriété et en finances. Le tout se gère à travers une interface simple avec une boîte de réception dans laquelle on reçoit des invitations à des courses qui, si on les accepte, vont s’incrémenter directement dans notre calendrier. Enfin une zone « finances » nous permet d’avoir un rapport financier avec nos gains et nos dépenses. Les circuits sont bien modélisés et les abords des routes aussi. La sensation de vitesse est très bien rendue, notamment lorsque l’on se met en vue subjective, et que l’on a le guidon à l’écran. Sur le plan sonore, rien de transcendant à attendre avec des bruits de moteur suraigus. Petit bonus qui relève plus de l’anecdote qui mérite d’être signalé, le jeu propose de piloter des side-cars. On dirige le co-pilote avec le stick droit et on le fait pencher d’un côté ou de l’autre pour aider le pilote dans les virages. On peut même jouer à deux, ensemble sur une moto, chacun avec son joycon, l’un faisant office de pilote, l’autre jouant le rôle du “singe”.
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Conclusion
TT Isle of Man - Ride on the Edge est un très bon jeu de moto qui fait découvrir une course vraiment à part dans le cœur des motards. Les sensations sont bonnes, les graphismes plaisants, la durée de vie conséquente. Seul bémol, la difficulté quand même bien présente, où la moindre erreur ne pardonne pas. Bref, un jeu à recommander aux fans de deux roues, et à tous ceux qui recherchent une bonne simulation sur Nintendo Switch.
LES PLUS
- Le tracé original en entier
- Le grand choix de motos
- La possibilité de s'entraîner par section
- Des graphismes fins
- La présence de side-cars
LES MOINS
- La difficulté très punitive
- Un mode carrière trop classique