Tout le monde connaît le slogan “Sega c’est plus fort que toi !”. Et bien maintenant, le slogan c’est “Sega c’est plus rapide que toi !”. Aujourd’hui, déboule des paddocks Virtua Racing, un jeu d’arcade de 1992 qui fait partie de la série des Sega Ages sur Nintendo Switch.
Virtua Racing est un jeu de course de Formule 1 en 3D mais forcément orienté arcade, donc avec un timer et des checkpoints à atteindre avant que le décompte n’atteigne zéro. Il faut se remettre dans le contexte de l’époque : un jeu de course en 3D aussi rapide et aussi fluide était inconcevable. Et pourtant Sega l’avait fait. Et pour la petite histoire, il leur a fallu créer une cartouche spéciale pour la Megadrive équipée d’une puce pour gérer les graphismes 3D deux ans après la sortie du jeu en arcade.
Sur Switch, Virtua Racing est rapide, nerveux, fluide. C’est un bijou de précision, et on passe un temps fou à améliorer son chrono à chaque tour, même de quelques dixièmes. Après, il s’agit d’un portage, on a donc droit à seulement trois circuits mais avec plusieurs niveaux de difficulté, et la possibilité d’être en boîte manuelle ou automatique. Plus on joue et plus on découvre des petites choses étonnantes : quand on passe dans un tunnel, le bruit du moteur s’assourdit puis reprend de la puissance quand on en sort. C’est tout bête, mais pour un jeu qui a plus de vingt-cinq ans, ça surprend un peu. Un autre détail, on a le choix entre quatre types de vues : une vue cockpit, une vue de l’arrière de la voiture, une vue éloignée et une vue oiseau très élevée. Et bien quand on est en vue oiseau, on ne voit plus son véhicule quand on passe dans un tunnel. Rien de bien grave me direz-vous, mais quand le tunnel n’est pas droit, on tape un mur malheureusement.
Graphiquement, tant qu’on est sur la piste, le jeu est plutôt joli, assez sobre et simple. Ça se gâte un peu quand des personnages apparaissent. Des marionnettes articulées tout en polygones, des visages taillés à la serpe et une démarche plus que raide. Niveau sonore, le son des Formules 1 est bien rendu, et il en va de même pour celui des crissements de pneus lors des têtes à queue. Des petits passages de musique arcade font leur apparition de temps à autre.
Pour bien montrer que Virtua Racing n’est pas resté bloqué dans les années 90, Sega a mis en place un mode de jeu en ligne qui permet de se confronter à des joueurs du monde entier. Seul souci, on ne croise quasiment pas d’adversaires sur les serveurs, et on revient finalement assez vite aux modes offline. Outre le mode solo, on peut jouer à plusieurs sur une même console en tenant les joycons à l’horizontale avec écran splité. A deux, c’est petit mais on y est habitué. Au-delà de quatre (et jusqu’à huit!), on joue sur des portions d’écran de la taille d’un timbre-poste et là, c’est vraiment compliqué.
Un point intéressant à noter enfin concernant l’option appelée “Helper” qui transforme en fantôme les concurrents, ce qui enlève les risques de collisions quand on essaie de faire un chrono. Et cette option est devenu la base du jeu Trackmania, près de dix ans plus tard.
Conclusion
Virtua Racing pourrait n’être qu’une petite expérience rétro de quelques minutes pour faire plaisir à quelques nostalgiques, mais en réalité, c’est bien plus que cela. Il nous montre qu’un jeu réussi peut franchir les années sans devenir forcément obsolète. Tant pour le côté historique que pour la finesse du gameplay, Virtua Racing vaut le coup d’œil et le coup de volant.
LES PLUS
- Quatre modes de vue
- Le choix des vitesses en mode manuel ou automatique
- Le son des véhicules
- Le côté madeleine de de Proust
LES MOINS
- Seulement trois circuits
- Pas grand monde en ligne
- La taille de chaque écran en multi local
je crois que depuis la version d’origine, le champ du vision a également été bien boosté, pour de meilleures sensations
Un scandale…. la version ps2 est aussi bonne voir meilleur(graphiquement) et la version 32X est meilleur en terme de contenu , Sega aurait pu profité pour relancer la franchise virtua.. Enfin bref u jeu correct rien de plus…
Effectivement, les efforts de Sega sont plutôt légers, Sega ressort ses jeux tels quels, sans bonus ou améliorations, mais ça permet de découvrir le jeu de l’époque, et on se rend compte qu’il est quand même resté jouable et fun à jouer.