Après un premier opus remarqué sur les machines de Sony et Microsoft par les amateurs de Baseball, Super Mega Baseball revient pour un deuxième opus sobrement intitulé Super Mega Baseball 2, qui a le droit à sa version Switch. Que vaut donc ce nouveau titre sur la console hybride de Nintendo ? Verdict…
Contrairement à RBI Baseball qui se veut être un jeu arcade avant d’être une simulation, Super Mega Baseball 2 joue sur les deux tableaux, mais orienté plus sur la simulation. Tout d’abord, le jeu offre un look très coloré et un chara-designe cartoonesque.
Du côté des équipes, ne vous attendez pas à pouvoir jouer avec votre équipe ou vos joueurs préférés, puisque le titre de MetalHead Software offre des équipes, des joueurs et des stades tout droit sortis de l’imagination des développeurs. C’est un parti pris assumé qui ne plaira pas à tout le monde.
Cependant, le jeu offre une option plus qu’intéressante : la personnalisation de son équipe, mais pas que, puisque vous aurez également la possibilité de personnaliser votre ligue. Côté personnalisation de l’équipe, vous partez d’une équipe existante dans le titre et devrez modifier le logo, le nom, les couleurs, les uniformes. Ce n’est pas tout, puisqu’un éditeur de joueurs est également présent. Vous pourrez donc refaçonner vos joueurs comme bon vous semble et les renommer. Le seul point sur lequel nous ne pouvons intervenir concerne les stats des joueurs. Il n’est pas possible de faire des transferts entre équipes non plus. Hormis ce point, la personnalisation des équipes est vraiment complète et vous offre bon nombre de possibilités. Pour ce qui est de la personnalisation des ligues, vous aurez la possibilité de choisir le nombre de conférences que vous souhaitez, le nombre de division au sein de cette conférence et le nombre d’équipe par division. Vous pourrez également choisir les équipes bien évidemment.
La personnalisation c’est bien, mais qu’est-ce que nous propose le jeu ? Eh bien, il s’agit là d’un des points faibles du titre puisque le contenu s’avère plutôt limité. En effet, le jeu nous propose les modes Exhibition, ou match rapide, qui, comme dans tout bon jeu de sport qui se respecte, vous permet de sélectionner deux équipes et de vous affronter dans un match où vous aurez le choix du stade et du nombre de manches. Il est possible de jouer seul ou avec trois amis en local.
Ensuite, le mode Pennant Race qui est en fait le mode multijoueur en ligne. Ici, vous pourrez affronter des joueurs du monde entier. Le jeu étant cross-platform, vous pourrez affronter des joueurs d’autres plateformes ce qui est un gros plus. Ce mode fonctionne comme une saison d’une durée d’une semaine. Vous intégrez une ligue de 15 joueurs, le but étant d’avoir le meilleur classement à l’issue de la saison pour pouvoir changer de division. Vos adversaires seront des joueurs d’autres ligues. Pour ce qui est du déroulement d’un match, ce dernier se déroulera en cinq manches minimum, c’est-à-dire qu’en cas d’égalité, vous continuerez au-delà des cinq manches jusqu’à ce que l’un des deux joueurs soient en tête en fin de manche. Précisons également qu’une mercy rile est présente, à savoir qu’à la fin d’une manche et si un des deux joueurs a, au moins, dix points de plus que son adversaire, le match se terminera, peu importe le nombre de manches faites.
Pour ce qui est du matchmaking, il faudra patienter quelques minutes avant de trouver un adversaire, en moyenne, 2 à 3 minutes. Les matchs en ligne sont, pour le reste, très fluides et jusqu’à présent sans éjections intempestives. En somme, ce mode de jeu est le plus intéressant et le plus stimulant. De plus, vous pourrez jouer avec l’équipe que vous aurez personnalisée. Attention tout de même, puisque l’abonnement au online de la Switch est requis pour pouvoir en profiter.
Le 3ème mode se nomme Élimination. Dans celui-ci, vous participerez à un tournoi à élimination directe. Il vous faudra venir à bout de sept adversaires pour gagner le tournoi. Ce mode de jeu vous offre la possibilité de jouer avec votre équipe mais aussi de personnaliser votre ligue comme indiqué un peu plus haut. Ce mode vous offre aussi la possibilité de jouer à deux joueurs en local
Enfin vous pourrez jouer à un autre classique des jeux de sport : la saison. Une fois votre équipe choisie, les équipes personnalisées sont également de la partie, vous aurez à choisir la durée de la saison. Seuls le nombre de matchs et la durée des play-off changeront selon votre choix. La durée des matchs restera elle à 9 manches. Pour ce qui est du reste, vous n’aurez plus qu’à enchaîner les matchs. En saison, vous pourrez jouer avec trois de vos amis en local.
Si ce n’est pas dans l’originalité que les modes de Super Mega Baseball 2, mais plutôt dans leur difficulté (hors Pennant Race). En effet, vous pourrez à tout moment changer la difficulté grâce à un système nommé EGO. Il s’agit là d’une échelle allant de 0 à 100, 0 étant une difficulté inexistante. Vous l’aurez donc compris, 100 sera réservé aux joueurs recherchant un réel challenge (ou aux joueurs masochistes, au choix). Que ce soit en Exhibition, en Élimination ou en Saison, vous aurez la possibilité de changer la difficulté n’importe quand entre deux matchs sans perdre votre progression.
Pour les amateurs de high score, le titre offre un classement mondial. Ce classement ne fonctionne qu’avec les modes Exhibition, Élimination et Saison, le mode Pennant Race ayant son propre classement. Chaque action que vous effectuerez vous rapportera des points. Plus vous aurez sélectionné une difficulté élevée, plus vous gagnerez de points. Chaque niveau de difficulté enregistrera vos scores.
Bref, un nombre de modes de jeu limité, mais malgré cela, nous n’avons pas de quoi nous ennuyer.
Du côté du gameplay, pas de réel didacticiel, nous avons le droit à des bulles explicatives au cours des matchs pour nous aider. Une section « How to play » est également de la partie. Oui, le titre de cette section est en anglais car le jeu tout entier est en anglais. Mais bon ce n’est qu’un détail.
Pour la phase de défense, vous devrez sélectionner le pitch (ou lancer en français) souhaité avec le stick droit parmi les différents type de pitch que maîtrisera votre lanceur (droite, courbe, change up…). Avant d’initier le picth, il vous faudra placer la balle où vous le souhaiter. Attention aux effets et au point d’arrivée de la balle. Des flèches vous indiquent la trajectoire qu’aura votre balle. Le bouton A vous permettra de lancer la balle. Vous verrez alors apparaître un petit réticule qu’il faudra amener au plus proche du point blanc. Pour le reste de la partie défensive, les commandes sont plutôt intuitives. Les boutons A, X, Y et B vous permettront de relancer, respectivement en première base, deuxième base, troisième base et au marbre. Attention cependant, puisque vous avez une jauge de puissance. Si vous restez appuyer trop longtemps, votre relance arrivera à côté par exemple. Les gâchettes servent, quant à elle, à plonger ou à sauter pour essayer de rattraper une balle frappée. En champs, elles vous permettent de relancer en passant par un relais.
Notons également que la défense est semi assistée, puisque lorsque qu’une balle est frappée en chandelle plus ou moins sur votre joueur, ce dernier viendra se mettre en dessous tout seul. Pour les balles un peu plus compliquées, on regrette l’absence de marqueur au sol pour visualiser la zone ou cette dernière arrivera. Il vous faudra donc suivre l’ombre de la balle sur le sol.
Pour l’attaque, le curseur est également présent. Dès lors que la balle quitte la main du lanceur, un marqueur apparaît là où la balle va arriver. A vous donc de déplacer le curseur sur ce marqueur et d’appuyer sur A au moment où la balle passe le marbre pour frapper. Attention à ne sélectionner que les bonnes balles. Si vous allez chercher une balle qui n’est pas dans la zone ou que votre curseur n’est pas sur le marqueur, ce sera un strike assuré.
Une fois la balle frappée, vous aurez bien évidemment la gestion de vos coureurs sur base. Avec l’une des gâchettes de gauche (n’importe laquelle) vous ferez avancer tous vos coureurs. A l’inverse avec les gâchettes de droites vous leur demanderez de revenir au besoin. Pour ne faire avancer qu’un seul coureur, il vous suffit de le sélectionner avec le stick gauche et d’appuyer sur la touche correspondant à la base où vous souhaitez l’envoyer. Cela peu paraître compliqué comme ça, mais le coup de main vient très vite.
Du côté de la technique, comme indiqué au début de ce test, le jeu offre des graphismes cartoonesques qui ne plairont pas à tout le monde. Toujours est-il que le résultat reste tout de même très plaisant et que malgré le côté simulation avec le gameplay soigné, ce style donne un côté très sympathique au jeu. Pour la bande son, si cette dernière a un côté rock pour les menus, on coupera très vite le son, du moins on le diminuera, car le bruit du public devient très vite insupportable.
Conclusion
Pour conclure sur ce Super Mega Baseball 2 Ultimate Edition, on peut dire qu’il s’agit là d’une très bonne surprise pour les amateurs de baseball qui découvriront cette licence. Les autres ayant pu jouer au premier opus sur les machines de Sony et Microsoft seront à quoi s’attendre. Certes, les modes de jeu sont très limités, mais le gameplay étant très proche d’une simulation comme MLB The Show chez Sony, on prend un vrai plaisir à jouer seul, entre potes ou en ligne avec des serveurs qui n’ont pas montré le moindre signe de faiblesse. La durée de vie n’a pas de limite si vous adhérez au jeu et au sport. Seul bémol, il faudra être un chouilla patient pour trouver un adversaire. De plus, la possibilité de personnaliser son équipe est un petit plus non négligeable. En bref, si vous cherchez un bon jeu de baseball sur Switch, foncez.
LES PLUS
- - Le gameplay au poil
- - Les graphismes cartoonesques…
- - Enfin un bon jeu de baseball sur Switch
- - Le multi en ligne
- - La possibilité de personnaliser son équipe
LES MOINS
- - … qui ne plairont pas à tout le monde
- - Pas de franchise de MLB
- - Modes de jeu limités
- - La bande son