Pour patienter jusqu’à la sortie de Doom Eternal, quoi de mieux que de (re)découvrir les premiers jeux de la licence fondatrice du genre. Bethesda et id Software ont récemment sorti Doom (1993), Doom 2 et Doom 3 sur l’eShop de la Nintendo Switch. C’est justement du troisième opus sorti en 2004 après quatre ans de développement dont nous allons parler. C’est Panic Button qui s’est occupé du portage de ce Doom 3 sur Nintendo Switch, rien d’étonnant quand on sait qu’ils sont derrière les portages Switch de Doom et Doom Eternal. Cette fois-ci, nous nous sommes rendus sur la planète Mars pour affronter une horde de démon pas très accueillants.
Alors que Doom 1 et 2 se déroulaient sur les deux lunes de la planète Mars, Phobos et Deimos, cette fois-ci, nous allons sur la planète rouge elle-même. Le scénario devient un peu plus consistant mais reste toujours en toile de fond pour donner un contexte. On y incarne une marine fraîchement débarquée sur une base de l’UAC (Union Aerospace Corporation) pour enquêter sur des incidents survenus dans la station. Cela dégénère très vite et on se retrouve coincé dans cette base infestée de créatures démoniaques et de zombies. L’un de nos supérieurs nous guide par radio avec diverses missions à réaliser dont celle de contacter des secours sur Terre. Au début du jeu, vous commencez avec une armure et un simple pistolet pour vous défendre. Régulièrement vous trouverez de nouvelles armes comme un fusil à pompe (l’arme de prédilection) ou à plasma, une mitraillette lourde, des grenades, une tronçonneuse ou encore le mythique BFG 9000. Ces armes se ramassent tout au long du jeu sur des cadavres d’ennemis ou dans des lieux spécifiques. Côté munition, c’est très rare d’en manquer car les développeurs ont été très généreux avec des medikits, munitions et pièces d’armures partout en plus des casiers à ouvrir.
Évacuons tout de suite l’un des soucis du jeu à sa sortie : la lampe de poche est désormais fixée sur l’armure comme dans la BFG Edition sortie sur PS360 et PC. Très critiquée à sa sortie, on peut donc éclairer et tirer en même temps. Certains regretteront ce choix, d’autres se sentiront soulager de ne plus tirer à l’aveugle dans les couloirs. C’est un accessoire indispensable car la plupart des pièces sont très sombres. Ce Doom 3 joue la carte de l’ambiance à fond. Les ennemis sont très agressifs, certains vous sautent littéralement au visage, de quoi vous faire bondir de votre chaise. Votre progression ne sera pas de tout repos avec des environnements peu accueillant et des cadavres un peu partout sur votre route. Pour progresser, il faudra régulièrement trouver des badges de sécurité permettant de franchir des portes, utiliser des ascenseurs, activer ou désactiver certains systèmes. L’un des principaux reproches que l’on peut faire au jeu, c’est de devoir évoluer trop souvent dans les mêmes environnements. A de rares occasions, on se retrouvera en extérieur mais l’oxygène étant limité, on ne peut pas y rester très longtemps. Du coup, ce Doom 3 s’appréhende vraiment comme un huis clos ou l’objectif principal est la survie. Votre petit cœur a intérêt d’être bien accroché car c’est parfois très intense.
Le travail de Panic Button est lui tout à fait remarquable.Le jeu tourne à merveille, excepté de rares chutes de frame-rate lorsqu’il y a trop de choses à l’écran. De base, il vaut mieux laisser l’ombre de la lampe torche désactivée pour gagner en performance. Le gameplay est très dynamique avec la possibilité de changer d’armes rapidement grâce aux gâchettes. Il est possible de courir ou encore de s’accroupir pour passer dans des conduits. Les monstres surgissent de toute part et c’est plutôt l’effet de surprise qui s’empare du joueur que de la véritable peur. A force, on commence à connaître les mécaniques d’apparitions des créatures qui sont invoquées de nulle part ou encore cachées dans un coin sombre (dédicace au zombie qui attend dans son coin). Il est recommandé d’y jouer avec un casque pour savoir si un monstre est derrière vous par exemple. Parfois, ça marche très bien mais le plus souvent, on peut le prévoir car à chaque fois qu’on ramasse un équipement d’armure, des monstres apparaissent. L’autre déception étant sur le level-design finalement très classique puisque l’on se contente le plus souvent d’avancer dans des couloirs. On a perdu tous les passages secrets au profit des casiers à ouvrir, un peu dommage.
Côté bestiaire c’est très varié avec des ennemis au sol et dans les airs. Les quelques boss ne posent pas vraiment de difficulté mais certains ennemis sont très agressifs. Le jeu est encore très joli aujourd’hui avec des effets de lumières réussis. Le seul aspect où l’on voit qu’il a vieilli étant la modélisation et les animations des personnages. En effet, certaines têtes font un peu peur mais heureusement, on est le plus souvent en vue à la première personne. Notre personnage est équipé d’un appareil permettant de lire les mails et d’écouter de nombreux enregistrements afin d’en savoir plus sur l’histoire et d’ouvrir les coffres. En termes de durée de vie, c’est correct, comptez dix heures pour finir le mode solo. Les packs d’extensions The Resurrection of Evil et The Lost Missions sont aussi inclus avec de nouveaux niveaux et nouvelles armes. On monte ainsi très facilement à une quinzaine d’heure. En revanche, il n’y a pas de mode multijoueur à l’horizon, contrairement aux deux premiers jeux. Le doublage français est correct mais le jeu est véritablement porté par sa bande-son très rythmée et ses bruitages terrifiants.
Conclusion
Le portage de Doom 3 sur Nintendo Switch est très bon excepté de très rares chutes de frame-rate. Le jeu est fluide, intense dans ses phases d’action et les effets de lumières sont encore impressionnants. Le scénario a le mérite d’exister, la bande-son est rythmée et les bruitages terrifiants de réalisme. Le gameplay reste simple mais efficace avec une bonne variété d’armes. On se sent vraiment oppressé par cette ambiance et l’enfermement dans la base. Cependant, le level-design en a pris un coup. Exit les labyrinthes avec des clés à trouver, place aux couloirs allant d’un point A à un point B. Ne comptez pas non plus tomber sur des passages secrets. L’orientation survival-horror de ce Doom 3 n’est pas mauvaise mais elle est différente des deux premiers jeux. On conseille tout de même, surtout à ce prix-là (seulement 10€).
LES PLUS
- Gameplay simple mais efficace
- Ambiance oppressante
- La lampe fixée sur l’armure
- Les effets de lumière
- Bande-son et bruitages percutants
- Ajout des extensions
- Un bon portage
LES MOINS
- Level design linéaire
- Plus de passages secrets à découvrir
- On aurait aimé plus d’environnements à l’extérieur
- De très rares chutes de frame-rate
- Pas de mode multijoueur
Ce genre de jeux j’aime beaucoup , je me demande pourquoi je n’y ai pas encore joué , dommage oui pour le mode multi absent
Très bon test juju qui me donne envie de plonger dans cet univers. Oui le multi aurait été un plus sympathique 🙂
Dommage d’avoir lié la lampe a l’arme.
C’était un élément fondamental de l’ambiance.
Dommage qu’il n’y ait pas de mode multi :/
Ca aurait pu être sympa….