Après avoir été annoncé à l’E3 2018, une démo de Daemon x Machina à durée limitée a été disponible en février 2019. Suite aux retours des joueurs, sa date de sortie a été repoussée de quelques mois pour finalement arriver sur notre console hybride le 13 septembre 2019. L’attente en valait-elle la peine ?
Avant tout, si vous attendiez de Daemon x Machina un jeu avec une histoire scénarisée, passez votre chemin. Enfin non, restez quand même, mais ne comptez pas là-dessus et attardez vous plutôt sur le gameplay proposé. La première cinématique vous montre brièvement sans aucune voix off qu’une gigantesque explosion a eu lieu sur la Lune, entraînant la chute d’une partie de l’astre sur la Terre. Une brève explication s’en suit pour vous informer des conditions qui ont mené à cette situation et vous voilà déjà lancé dans la création de personnage. Vous comprendrez en ces quelques instants que l’histoire ne sera pas le point central du jeu. En tout cas, pas en ce début de partie.
La personnalisation du personnage est assez intéressante avec de nombreux choix. Cependant, ces choix restent dans l’ensemble prédéfinis et vous ne pourrez pas effectuer de modifications très détaillées. Cela reste tout de même plus que correct vu la quantité de choix disponibles. Mais j’insiste sur un second point : ne vous attardez pas trop sur la personnalisation de votre personnage. En effet, votre petit protégé tout beau et tout propre va être doté d’améliorations physiques au cours de la partie. Son visage et son corps seront alors modifiés et tout le temps que vous aurez passé à la création sera chamboulé. C’est un peu dommage qu’il n’y ait pas la possibilité de choisir l’apparence de son personnage entre “original” et “amélioré”. Cependant, la majorité du jeu se déroulant avec votre héros à l’intérieur d’un mecha… A-t-on vraiment besoin de s’en plaindre puisque nous ne voyons notre personnage que dans les phases inter-missions ? Niveau personnalisation, vous pourrez également choisir grossièrement les couleurs de votre tenue et de votre mecha afin d’exhiber votre personnalité.
Après avoir papoté quelques instants avec l’IA centrale nommée Four, vous vous retrouvez dans un hangar de la fondation Orbital en compagnie de votre mecha, de quelques salles délabrées et d’un immense panneau de commande. Ce panneau vous permet de lancer les missions, aller à la boutique ou d’interagir avec votre mecha. Le concept du jeu repose sur différentes missions qui vous permettront dans un premier temps de prendre en main les commandes. Le premier niveau (faisant office de tutoriel) vous pond une à une les commandes du jeu pour piloter votre mecha et vous laisse un peu en plan avec pour simple objectif : éliminer les IA. Heureusement, les premiers niveaux sont suffisamment faciles et vous laissent assez de temps pour tester un peu les contrôles et découvrir le fonctionnement des équipements et des armes. Chaque mission s’accompagne d’un briefing qui vous met en situation avec d’autres membres d’Orbital. Parfois inutiles ou gênantes, ces saynètes vous serviront de lore et de transitions entre chaque mission. Vous y trouverez votre objectif à accomplir ainsi que vos récompenses en cas de réussite. Assez maigres au début, on s’imagine facilement en trouver de plus généreuses en progressant dans l’aventure.
Hormis le tutoriel un peu brouillon, qui s’étale au final sur plusieurs missions le temps de tout ingérer, le gameplay reste plutôt simple dans son ensemble. Les gâchettes ZL et ZR vous permettent d’utiliser les armes du côté associé, la touche R pour booster temporairement votre déplacement, la touche B pour sauter et voler, le stick gauche pour se déplacer et le droit pour viser et diriger la caméra par la même occasion. Toute une panoplie vous attend ensuite avec la possibilité d’équiper des armes secondaires et des équipements auxiliaires. Bien que la prise en main ne soit pas très simple pour bien se diriger et tirer efficacement, les touches sont tout de même placées de manière intuitive.
De plus, des modifications ont été apportées par rapport à la démo rendant le contrôle de la visée et du mecha plus simples qu’avant. Les ennemis à portée d’attaque de vos armes sont verrouillés automatiquement tant que vous les gardez dans votre champ de vision. Rien n’empêche cependant de les viser efficacement sans verrouillage en dehors de cette portée. Vous pouvez donc tenter de la jouer précision à distance ou de vous approcher au plus près pour canarder sans scrupule. L’interface est assez claire et essaie de ne pas trop vous noyer d’informations. Une jauge centrale en haut pour les Points de Vie du mecha, deux jauges de boost distinctes, un indicateur de munitions et une mini-carte. La partie la plus complexe se révèle être la mini-carte avec sa légende multicolore mais vous vous y ferez au bout de quelques missions, le temps que ça rentre.
Lors des missions, vous apprendrez à dépouiller les carcasses des mechas adverses tombés au combat afin d’enrichir votre panoplie. Si votre équipement n’est pas complet, les armes que vous trouvez seront immédiatement équipées. Sinon, vous aurez la possibilité de les envoyer au hangar pour pouvoir les comparer ou les vendre plus tard. Vous trouverez également des pièces de mecha qui offriront des statistiques différentes. Tous les éléments nouveaux seront indiqués en jaune et cela vous permettra de voir directement au moment où vous comptez les récupérer quelles pièces ou armes pourraient vous manquer (en vue d’un éventuel 100%).
Une fois rentrés et avant de lancer la mission suivante, vous pourrez améliorer votre mecha avec les éléments trouvés durant les missions. Vous pourrez comparer chaque pièce entre elles avec des statistiques extrêmements détaillées, de quoi en faire pâlir un expert comptable. Chaque pièce possède une masse, une capacité d’équipement, une résistance aux dégâts (influant sur les PV) ainsi que de nombreux bonus variés. Le mecha est composé d’une tête, d’un processeur, de deux bras et d’un module jambes (pas de jambe gauche ni de jambe droite, les deux sont rassemblées en un seul module). Ajoutez-y vos deux armes (ou bouclier si vous le souhaitez) et votre panoplie est presque complète. Si vous aimez peaufiner les moindres détails et optimiser chaque partie de votre mecha, vous serez servis.
Votre mecha ne sera pas la seule chose que vous pourrez améliorer, votre personnage aussi. Moyennant une certaine quantité d’argent, vous pourrez modifier les capacités de votre héros et lui permettre de contrôler plus facilement votre mecha, d’avoir une meilleure visée, une vitesse de recharge augmentée ou encore de pouvoir effectuer des doubles sauts lors des phases où vous êtes à pied. Cependant, comme indiqué plus haut, cela modifie également l’apparence de votre personnage de manière irréversible, sauf si vous acceptez de payer pour tout réinitialiser à zéro (mais vous perdez également l’argent initialement dépensé). Pour finir, si vous avez été sages, vous pourrez aller au stand de glaces pour profiter temporairement de bonus sur la prochaine mission. Oui, vous avez bien lu : un stand de glaces. Plusieurs parfums sont proposés et leurs différentes combinaisons vous octroieront divers effets qui seront bénéfiques pour mener à bien vos missions avec efficacité.
Passons maintenant à l’aspect du jeu. Graphiquement assez soigné, le jeu est dynamique et vif. Les mechas sont bien travaillés et ont un bon potentiel. En revanche, les décors sont quelques peu minimalistes et dénotent un peu face aux mechas. Le coeur du jeu étant lié aux mechas, on n’en voudra pas trop aux développeurs mais ça fait parfois un peu tâche à côté des animations et explosions. Concernant la partie audio, quelques bruitages ont été retravaillés depuis la démo. L’ambiance sonore est propre et l’immersion dans le pilotage du mecha est parfaitement adaptée. La bande-son est elle aussi fantastique et bien rythmée, adaptée à toute situation, que ce soit en combat ou entre deux missions. Dans l’ensemble, la version portable n’a pas trop à rougir face à la version dockée et les temps de chargements sont vraiment corrects.
Depuis la démo, Daemon x Machina a su s’adapter suite aux retours et attentes des joueurs. Il reste cependant un jeu de niche qui va devoir aller chercher son public et ce ne sera probablement pas grâce à son scénario. A voir si nous nous trompons avec cet avis temporaire mais l’essentiel du jeu semble se concentrer sur le gameplay et la bonne utilisation de son mecha.
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Après lecture , je ne suis toujours pas déçue de ne pas l’avoir préco ^^
j’avais testé la démo, je n’avais pas accroché.
Ce test confirme mes craintes, pas vraiment d’histoire. Un jeu, ou on sera balancé d’une zone a une autre en fonction de la mission. Donc je passerai mon chemin, merci du conseil 🙂
graphiquement, je n’avais pas été non plus emballé par ce qui avait été proposé. Non pas que je trouvais ça moche, mais plutôt vide dans l’ensemble
En même temps heureusement qu’il existe des jeux de niches ! Si on n’avait que des jeux purement grand public … l’horreur !
Moi ça ma tente pas mal, ayant fait plusieurs armored core, mais avec le côté coloré du cell shadding je vais sûrement apprécier!
Tout à fait.
Il en faut pour tous les goûts.
Cela dit, ça reste des jeux difficiles à rentabiliser
J’aime beaucoup les graphismes de ce jeu, mais pas sûr que j’accrocherai. Je vais attendre les tests quand même