The Legend of Zelda: Link’s Awakening (Nintendo Switch) – La preview

Présenté il y a à peine quelques mois en guise de « One more thing » du Nintendo Direct du 16 Mai 2019, le remake du tout premier jeu Zelda portable, paru en 1993 sur Gameboy, semble être un choix évident pour accompagner la sortie de la Nintendo Switch Lite, la nouvelle mouture uniquement portable de la dernière console du constructeur nippon.

Cet épisode très particulier dans la franchise est né d’une histoire curieuse. Kazuaki Morita souhaitait développer un jeu de type Zelda pour tester le kit de développement Gameboy et après s’être rendu compte que les capacités de la console permettaient de faire une expérience aussi complète que les versions sur consoles de salon, il a réussi à attirer d’autres employés sur le projet officieusement pendant les heures après le boulot. C’est quand A Link to the Past est sorti sur Super NES en 1992 que Takashi Tezuka a demandé la permission de développer un jeu Zelda portable. Il a donc rejoint le chantier de Morita et a encadré le développement du jeu. Les éléments intégrés semblaient tellement détachés de ce que la série avait installée avec ses 3 premiers jeux qu’il allait être considéré comme un spin-off (absence de la Triforce, de Zelda, et même d’Hyrule…).

Mais cela n’a pas empêché le titre de naître et ce 4ème opus de la franchise, comptant aujourd’hui près d’une vingtaine d’épisodes, reste encore à ce jour considéré comme étant le meilleur épisode par beaucoup de fans. C’est sans doute cette forte popularité qui aura  permis, plus de 25 ans plus tard, de faire revivre le premier jeu Zelda portable.

Faire du neuf avec du vieux

Nous avons pu poser nos mains sur le jeu prévu pour le 20 Septembre afin de vous délivrer nos premières impressions sur le retour haut en couleurs du petit héros au bonnet vert dans une version remise au goût du jour.

Au cours d’un voyage en bateau, Link se retrouve pris dans une tempête comme nous l’a montré la cinématique animée, se retrouvant échoué. Le jeu va donc débuter, comme la plupart des jeux de la série, en se réveillant dans un lit quelques heures après le naufrage, sauvé par Tarkin, un drôle de moustachu rappelant fortement un plombier très populaire chez les joueurs Nintendo, ainsi que par Marin, une jeune fille qui vit dans le village des mouettes. Bienvenue sur l’île Coholint !

La première chose qui frappe une fois arrivé en jeu, comme nous avons pu le voir depuis plusieurs mois maintenant, vient de la direction artistique très spéciale. En effet les personnages se montrent sous des traits vraiment simplifiés avec des couleurs vives, le tout donnant une sorte d’aspect « plastique » comme si le monde était un genre de boîte à jouets immense que nous voyons prendre vie sous nos yeux. L’effet est en tout cas très efficace et le tout dégage un charme fou. C’est simple : au bout de quelques heures, on a du mal s’imaginer comment ce remake aurait pu être fait autrement, il s’agit du meilleur design possible pour cet opus qui se montre sous son meilleur jour. Aucun doute que, comme à l’époque, cet épisode marquera les joueurs. En terme de structure, le travail apporté à ce remake est fidèle à 100% au matériel d’origine tout en apportant des options de confort supplémentaires. L’île entière de Coholint est fidèlement retranscrite, au buisson près. Au cours de cette preview, nous avons même fait le test d’utiliser une solution du jeu de l’époque et sans surprise, tout correspondait exactement, jusqu’au nombre de rubis à l’intérieur de coffres cachés !

L’aventure vous emmènera aux quatre coins de l’île en résolvant des énigmes pour pouvoir accéder aux donjons. Chaque transition d’un donjon à l’autre se fait avec brio en proposant une bonne variété dans les actions à effectuer, la panoplie de mouvements de Link était elle aussi inédite dans cet épisode puisque le premier donjon vous donnera la possibilité de sauter à l’aide la Plume de Roc, un élément important pour toute la suite permettant beaucoup de passages de platforming 2D. L’exploration de l’île sera facilitée grâce aux différentes améliorations de gameplay. Tout d’abord, la possibilité d’affecter un objet aux touches X et Y apporte un confort non négligeable, tout comme les déplacements en diagonale qui n’étaient pas possibles à l’époque. Le combat s’en trouve également vraiment amélioré grâce à l’affectation du bouclier sur la touche R,  il devient ainsi possible de parer des coups pour faire tressaillir vos ennemis et les rendre brièvement vulnérables, ce qui rend le tout bien plus dynamique et satisfaisant manette en mains. Ensuite, exit le découpage par écrans que l’on avait sur les premiers Zelda, vous pouvez vous déplacer librement sans coupure, même si ce sera encore le cas dans les donjons, ce qui permet de conserver leur forme originelle mais surtout de servir au concept de « pièces » que l’on pourra utiliser dans le seul nouveau mode de jeu.

Un air de Zelda Maker

Nous arrivons enfin à ce qui va intéresser beaucoup d’entre vous, les donjons. Pour rester fidèles à l’époque (et servir pour la création également) ces derniers ont donc conservé leur structure découpée en différentes salles reliées avec des portes, chaque salle étant unique et contenant des ennemis, des coffres ou des passages de plateforme, le tout menant à la salle du boss qui utilisera des mécaniques propres acquises dans le donjon.Par exemple le premier boss vous demandera d’utiliser la Plume de Roc pour sauter par dessus un rondin de pics qu’il balade dans la pièce. Un peu plus tard dans le jeu, vous ferez la rencontre d’Igor le fossoyeur, ce dernier remplace le photographe que l’on avait dans le remake Gameboy Color Link’s Awakening DX. Ce drôle de personnage, passionné par la taille de pierres, collectera les données des pièces de donjons croisées dans votre aventure. Voilà donc la grosse nouveauté de ce remake, le mode création de donjons !

Ce mode est d’abord présenté comme un puzzle. Vous aurez des défis de construction à accomplir quand vous créez vos donjons, vous imposant par exemple de poser 2 pièces avec des coffres ou alors de poser obligatoirement un passage sous-terrain. La construction est très intuitive grâce à un menu vous permettant de filtrer les pièces par position des portes. Hormis l’obligation d’intégrer obligatoirement un départ et une salle de boss, la seule règle à suivre absolument sera d’avoir une cohérence dans vos chemins (pas de portes menant nulle part). Les pièces seront colorées en bleu si elles sont valides, vous pourrez donc repérer en un coup d’œil les tuiles qui posent problème dans votre construction. Pour ce qui est du boss, la clé sera contenue à l’intérieur du tout dernier coffre ouvert lorsque vous jouerez, ce qui vous permet de forcer l’exploration dans vos donjons.

Cette nouveauté est vraiment bienvenue et on ne doute pas que les challenges de construction seront de plus en plus corsés au fil de la progression. De plus, chaque défi réussi vous permettra de débloquer de nouvelles pièces, de quoi réaliser des donjons inédits !

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Impressions

A peine plus d’une semaine nous sépare de la sortie de ce remake et les premières heures de jeu testées ont suffi pour nous convaincre. Le design, malgré les réserves qu’on aurait pu avoir au départ, colle parfaitement à l’univers. Les différents ajouts de gameplay apportent un grand confort de jeu et sa structure de jeu Zelda plus traditionnel (par rapport à BotW) va faire mouche sans aucun doute. De plus, cette aventure dont les qualités ont déjà été prouvées il y a plus de 25 ans maintenant, n’a pas pris une ride et l’arrivée d’un créateur de donjons saura, on l’espère, gonfler encore plus l’intérêt sur la durée. Quoiqu’il en soit, il nous tarde d’être au 20 Septembre !