Soyons honnêtes et gardons bonne mémoire de nos émois de jeunesse : Spyro est un chouette loustic qui a su conquérir bon nombre de cœurs de bambins dès la fin des années 90, tandis qu’ils surfaient à l’époque sur PS1. C’est aujourd’hui avec beaucoup de bonheur que nous retrouvons les trois premiers opus disponibles pour la toute première fois sur la Nintendo Switch. De quoi humer la délicate odeur d’une madeleine de Proust pour certains, tandis que d’autres pourraient bien rester pantois face à ce drôle de dragon qui prend de l’âge sans pourtant montrer de grosses rides profondes ! Envolons-nous au pays des cracheurs de feu…
Spyro Reignited Trilogy est disponible depuis le 3 septembre dernier sur Nintendo Switch, à la fois sur l’e-shop au prix de 40 euros environ, mais aussi dans une jolie version boite au prix de 30 euros environ.
Ce soft complet regroupe les trois premiers jeux mettant en scène le célèbre dragon violet.
Rappel des faits historiques !
Si vous êtes peu adepte du retrogaming et faites partie des moins de 20 ans, il est probable que vous ne connaissiez pas l’existence de Spyro the Dragon. Tout commence en 1998 avec la sortie du premier opus sur PS1, développé par Insomniac Games. L’histoire se poursuit par la vente de la licence à Vivendi Universal Games. Parcourant avec saveur les années, le personnage devient mythique et parvient à se frayer un chemin sur la majorité des consoles portables et de salons développées jusqu’à aujourd’hui.
Spyro the Dragon
Replongeons-nous en 1998, alors que la PS1 et la Nintendo 64 faisaient la fierté des adolescents de l’époque. Il est important de conserver à l’esprit l’âge de cet opus afin de garder une certaine souplesse dans son jugement et percevoir dans ce Spyro à peine sorti de l’œuf une certaine révolution sur nos consoles d’époque. Bien entendu, face à un Mario Switch, la comparaison n’a pas lieu d’être…
Bienvenue sur la terre des dragons :
Votre aventure débute de façon assez abrupte, dans un univers coloré bien que portant encore les stigmates de textures légèrement grossières. Quelques chutes de framerate sont à déplorer, mais l’ensemble reste propre et agréable à jouer.
Votre première balade se fera probablement de façon assez naturelle et spontanée. Promenez-vous dans les bois (tralala !) à l’aide de votre joystick gauche (ou de la croix directionnelle), et discutez avec les quelques dragons bien plus imposants que vous afin de comprendre toutes les commandes du jeu, se résumant aux trois actions principales : vous pourrez sauter, vous pourrez planer (après votre saut), et bien entendu vous serez libre de faire jaillir l’enfer de vos entrailles en crachant du feu (Rrouuuaaaa !). Une mignonne petite roulade sur le côté est réalisable avec les boutons L ou R. Enfin, il vous est aussi possible de visualiser les alentours… une action aux intérêts globalement limités dans la mesure où le joystick droit vous permet de tourner la caméra dans tous les sens.
Une fois les commandes parfaitement acquises, ne vous reste plus qu’à partir à l’aventure, courageux petit dragon plein de fougue que vous êtes !
Une aventure simplette et mignonnette :
L’objectif de cet opus est assez simple : venir en aide à des dizaines de dragons transformés en imposantes statues de pierre, tout en collectant un maximum de trésors. Pour cela, il vous faudra parcourir plusieurs mondes, découpés en vastes territoires. L’aventure n’est donc pas strictement linéaire puisque vous êtes libre de choisir le niveau que vous souhaitez jouer alors que vous vous baladez sur un monde en particulier. Si aujourd’hui l’idée ne semble pas franchement révolutionnaire, c’est tout de même plus agréable de choisir son niveau au sein d’un petit monde reconstitué plutôt que sur une simple carte !
Chaque niveau sera l’occasion de secourir plusieurs dragons, calfeutrés dans les recoins du territoire en question. Accessible et cela même pour les enfants, vous serez ravis de récolter au passage une foule de pierres précieuses en fracassant des dizaines de coffres forts. Oui, il est toujours jouissif d’ouvrir des tas de coffres dans un jeu vidéo (et ultra frustrant lorsque nos efforts pour parcourir les mondes de fonds en comble ne sont pas récompensés !) !!
Madeleine de Proust et découverte jouissive ?
Si les amateurs d’hier seront heureux de retrouver la toute première aventure de Spyro sur la Nintendo Switch, nous émettons une certaine réserve quant à la bonne réception du titre pour les joueurs d’aujourd’hui. Assurément, le soft dispose de pas mal d’atouts, mais ses graphismes (pourtant très corrects face à l’opus de PS1) et son accessibilité pourraient peut-être rebuter les plus aguerris des jeux de plateforme de plus en plus ardus et graphiques.
Néanmoins, force est de constater que malgré quelques maladresses (la caméra notamment qui peut parfois donner le tournis ou se montrer inadaptée dans certaines situations… malheureusement nous y reviendrons aussi un peu plus loin), Spyro the Dragon reste un joli cru qu’il est bon de connaître. Sans parvenir à détrôner dans notre cœur le célèbre Crash sorti sensiblement à la même époque (le premier épisode de Crash Bandicoot date en effet de 1996 !)), Spyro reste un chouette poto avec qui nous avons pris plaisir à jouer comme si nous n’étions encore que des enfants !
Spyro 2 Ripto’s Rage
Comme rafistolé avec un bon coup de pinceau, on prend les mêmes en mieux et on recommence ! Cette fois ci, notre chouchou cracheur de feu aimerait bien partir un peu en vacances et se dorer les écailles à la plage (et pourquoi pas ?). Malheureusement, le monde d’Avalar a bien besoin de lui afin de vaincre le terrible Ripto. Mais avant d’aller lui tirer les oreilles, de nombreux talismans sont à récupérer…
Les dragons mignons :
Rapidement, les graphismes de ce second opus vous probablement vous sembler plus chatoyants que le précédent (surtout si vous enchaînez les deux dans le même après midi !). L’ensemble y est globalement mieux travaillé, avec plus de détails et agrémenté de nombreuses animations notamment au début et à la fin de chaque niveau… mais d’ailleurs, comment s’organisent les niveaux dans ce second jeu ?
Tout comme dans le précédent opus, chaque monde comporte différents accès donnants chacun sur un niveau spécifique. Derrière chacun de ces passages mystérieux se cachent multiples plateformes à surmonter, de nouveaux ennemis à bringuebaler dans tous les sens, ainsi que des jarres à exploser et des gemmes à récupérer. L’ensemble reste toujours très accessible mais la jouabilité, et notamment dans l’eau, est parfois assez capricieuse… nous y reviendrons juste après.
Afin de conclure sur la mignonnerie de l’univers, soulignons que nous avons adoré les diverses bestioles capables de renforcer votre copine Sparx la libellule (présente dans les 3 jeux), toujours à vos côtés afin de vous donner un peu plus de courage : selon la couleur de cette dernière, vous pourrez être touchés une ou plusieurs fois par vos ennemis (quoique certains font du one shoot !) sans perdre une vie. Une sorte de barre de santé toute mignonne qui vole autour de vous. Pour la renforcer, il vous faudra réduire en miette les plus petits monstres qui peuplent le monde. Nous avons adoré le gorfou (un oiseau tout mignon ressemblant aux manchots), mais vous en rencontrerez bien d’autres, de la traditionnelle grenouille à la drôle d’étoile de mer…!
Jouabilité inégale :
Tout comme précédemment, Spyro peut courir à tout berzingue (bouton Y), sauter avant d’étendre ses ailes (bouton B), ou encore cracher du feu (bouton A) et le bouton X vous permet initialement d’ouvrir grandes vos mirettes sur votre environnement.
Quelques glissades, notamment lors de la réalisation du vol et de ses atterrissages plus ou moins réussis, peuvent venir enrailler votre quotidien joyeux, mais ce n’est rien face à ce qui vous attend sous l’eau… en effet, un drôle de marchand avec des airs de grippe-sous viendra vous proposer d’apprendre à plonger en échange de quelques bons joyaux récoltés au cours de votre aventure. Bien entendu, il est indispensable de faire la transaction pour poursuivre convenablement votre quête…
Une fois dans l’eau, il vous faudra prendre en main une jouabilité un peu plus subtile. La caméra devient alors étrangement plus rigide et parvenir à retrouver la bonne direction n’est pas toujours chose aisée… chez NT cela nous rappelle les premières émules sur les compétences aquatiques de Mario : certains adoraient lui faire faire trempette… tandis que pour d’autres, ces niveaux étaient une véritable épreuve ! Dans le cas de Spyro, il semblerait qu’un dragon n’ait définitivement pas grand-chose à faire dans l’eau (en même temps hein….). Néanmoins, même si la nage peut être quelque peu déroutantes lors des premiers ploufs, vous devriez rapidement parvenir à atteindre vos objectifs.
Des surprises à découvrir :
Si le vagabondage dans l’univers d’Avalar ne peut que vous séduire (tout en gardant dans le coin de l’esprit qu’il s’agit initialement d’un jeu de l’année 2000), l’ensemble de ses petits habitants ont tous autant de charme que les nombreux décors qui les enveloppent. Toujours particulièrement bien traduits en français, ils sont rapidement attachants et leur réalisation est exemplaire pour l’époque, si bien qu’aujourd’hui encore l’univers reste cohérent.
29 niveaux sont disponibles, parfois très surprenants avec quelques requêtes rigolotes de vos amis qui ne manquent pas d’imagination pour un valeureux dragon comme vous ! Il se pourrait bien qu’un dragon qui patauge dans l’eau ne soit pas l’idée la plus saugrenue des développeurs qui ont eu l’audace d’inclure quelques surprises dans leur soft, pour notre plus grand plaisir.
Spyro Yearling of The Dragon
Miséricorde ! Toute la précieuse collection d’œufs de la colonie des dragons a été volée par une sorcière (trop mignonne !) ! Vite Spyro, il te faut reprendre du service, à peine remis de tes émotions avec Ripto… Les vaillants héros qui sauvent le monde ne connaissent pas la crise ! Pas même les cracheurs de feu !
Le dernier opus à la hauteur de la trilogie :
La quintessence des jeux Spyro !
Souvent, il est coutume d’entendre que « c’était mieux avant ! », comme si le passé avait une saveur que la technologie de nos jours ne parvenait pas à donner à nos esprits toujours plus vifs. Comme fréquemment dans les jeux vidéo, cet adage, si ce n’est l’innocente et jouissive madeleine de Proust, n’a pas franchement lieu d’être ici. En effet, ce troisième volet s’avère être toujours plus travaillé que ses prédécesseurs, tout en reprenant les ingrédients de ce qui a fait le succès d’antan.
En d’autres termes, vous ne serez aucunement dépaysé en découvrant Spyro 3. Comme un savoureux copié collé qui se perfectionne, nous retrouvons notre petit dragon parfaitement dessiné, dans des décors soignés et colorés. L’ensemble des protagonistes de l’aventure parlent toujours un français parfait et interprété avec goût, tandis que le cheminement de l’aventure est toujours le même : récolter non plus des talismans, ne plus toucher des dragons mais retrouver tout un tas d’œufs. Après tout, lorsqu’une recette fonctionne… pourquoi la changer ?
Pas de grands changements, mais quelques nouveautés :
Avec bonheur, nous retrouvons Spyro dans de nouvelles aventures avec un socle de base identique, mais tout de même quelques ajouts appréciables. Si vous pouvez réaliser les mêmes actions que dans les opus précédents, cette fois ci, vous aurez le bonheur d’incarner d’autres personnages… tout aussi attachants que Spyro ! Si l’ajout peut sembler anecdotique à première vue, ce dernier apporte dans les faits une véritable fraîcheur au jeu. Nous nous tairons bien de vous préciser les nouvelles incarnations que vous serez amenés à endosser mais sachez qu’elles s’avèrent être vraiment agréables et distinctes d’un petit dragon ! D’ailleurs, il vous faudra prendre en main de nouvelles techniques et attaques !
Aussi, si la difficulté des deux précédents opus est très abordable, ce dernier place la barre légèrement au-dessus… un challenge appréciable dès les premières minutes du jeu, où les ennemis sont globalement un poil plus coriaces. Face à votre feu plein de panache, ce poil récalcitrant ne devrait pas poser trop de problèmes tout de même…!
Enfin, les minis jeux font partie intégrante de cet ultime opus : nombreux et globalement bien fichus, ils viennent agrémenter avec bonheur votre parcours en offrant de nouveaux challenges et défis. Certains sont d’ailleurs un peu plus corsés… idéaux pour les plus grands (ou les plus jeunes déjà experts de la manette !).
Soulignons tout de même que nous avons joué dans l’ordre les différents softs disponibles… et nous vous conseillons d’en faire de même afin de profiter pleinement des améliorations des différents softs proposés. Commencer par le 3 pour terminer par un bond en arrière sur le 1 n’est peut-être pas la meilleure idée… mais libre à vous…!
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Le saviez vous ?
Lors de sa conception, Spyro a toujours été un petit dragon attachant mais il était initialement… vert ! Mais rapidement, les développeurs se sont rendu compte que la couleur n’était assurément pas la plus simple pour faire évoluer le reptile dans des environnements forestiers. Forcément, la couleur retenu, atypique mais rigolote, tranche radicalement avec la majorité des décors ! Mais reconnaissons que Spyro a une fière allure avec sa jolie couleur violette !
Conclusion
Ainsi, à l’aube de la fin de ce test, une jolie sensation de retour aux sources mêmes des premiers jeux de plateformes en 3D, puis la découverte de leurs évolutions au fil des années et du perfectionnement des machines. Spyro devrait parvenir à conquérir le cœur des anciens qui ont fait leurs premières armes sur ses aventures pleines de rebondissements et de monstres qui s’envolent sous nos ruades burlesques, tout en titillant la curiosité des plus jeunes... pour les plus grands, le dernier opus est probablement le seul qui vous demandera un peu plus de rigueur. Quoiqu’il en soit, le monde des dragons reste accueillant et ses habitants connaissent vraisemblablement la recette de la jeunesse éternelle !
LES PLUS
- Madeleine de Proust (et ce n’est pas rien !)
- Globalement agréable graphique, surtout le 3ème opus bien entendu
- Fun, mignon et quelques touches d’humour
- En français, avec une bonne interprétation
- Nombreux minis jeux
- Accessible...
LES MOINS
- ... un peu trop ? Ouf l’honneur du challenge est sauf dans le troisième volet !
- Quelques chutes de framerate
- Une caméra qui peut parfois être mal adaptée à la situation
Il y ‘aura un stream du jeu Fire_Akuma avec toi ou Cooky ?
Je viens de le prendre pour l’anniv du grand.
Il aime beaucoup spyro
Je le prendrait sûrement !!!
Je l’ai préco à la Fnac et j’ai eu droit à un petit livre avec 😛