Vous souvenez vous des célèbres livres de votre enfance qui vous proposaient de prendre part à l’action en réalisant un certain nombre d’actions pour influencer l’avenir ? Ces livres, vous en étiez les héros, vous les charmants petits galopins d’antan, tournant les pages avec vigueur, soucieux de connaître le sort que vous réservaient ces pages mystérieuses… Le soft dont nous allons vous parler aujourd’hui s’inspire légèrement de ce principe, mais sera-t-il doté de ce charme indéniable des péripéties infantiles qui vibraient au fil des nombreux chapitres ?
Développé par Forge Entertainment et édité par Ratalaika Games, Scheming Throught The zombie apocalypse (que nous appellerons STZA pour une clarté évidente du test !) propose aux joueurs une aventure hors du commun dans un monde où rien ne va plus. Mais vraiment rien de rien !
Comme chien et lapin
Tel un effondrement qui nous pend au museau, le monde est en perdition. Aucun humain à l’horizon, uniquement des animaux. Le temps leur est néanmoins compté puisque les zombies envahissent peu à peu le moindre territoire encore debout. À la découverte de cette apocalypse à la porte de chez eux, deux amis décident de s’organiser pour survivre : Hank, un vieux lapin de 65 ans (ils ont pris du galon les lapinous !), ancien vendeur et manipulateur comme personne, et Harry, un chien filou mais pas toujours très fute-fute. Tous les deux vont devoir unir leurs forces et leur cervelle pour ne pas servir de viande fraîche à la horde de zombies qui rôdent…
Après 4 mois cloîtrés chez Hank, nos deux potos doivent impérativement sortir de leur planque, en rade de nourriture (autant que de papier toilettes !). Avec courage, ils quittent enfin l’appartement et s’aventure dans les méandres de la ville croqueuse de chair.
Un gameplay tristounet
Malgré l’urgence de la situation, vous n’aurez pas grand chose à faire pour venir en aide à ces deux animaux. La lecture sera votre principale occupation. Il vous faudra régulièrement choisir telle ou telle phrase afin de convaincre autrui de vous filer un coup de patte. En effet, la survie passe par la collecte de ressources, indispensables mais dangereuses à récolter. Alors autant ne pas s’y coller soi-même et envoyer au charbon la moindre âme un peu bébête qui traîne dans les parages. Grâce à vos talents (ou pas !) d’orateur, il vous faut aussi négocier au mieux le partage des ressources récoltées. Et ce sera à peu près tout…
Le troc se réalise via votre inventaire, en gardant un œil sur la valeur des biens. Faites les bons choix ! Avez-vous vraiment besoin de ce paquet de couches ? Dans un premier temps, il semblerait que non (quoiqu’avec votre âge avancé…), mais ces couches ne seraient-elles pas une belle monnaie d’échange ? Voilà bien le dilemme du jeu.
Quelques très rares mini-jeux viendront compléter votre aventure. Hormis une partie de dés manquant cruellement de saveur, le crochetage vous occupera quelques secondes à chacune des portes récalcitrantes de l’aventure. D’une extrême facilité, il vous suffira d’appuyer au bon moment sur le bouton pour déverrouiller la porte.
Finalement, vous finirez par vous demander où sont cachés les zombies puisque vous n’en verrez que très peu !! Les phases « d’actions » se déroulent pour une grande partie à travers votre paire de jumelles, tandis que vous parlerez par talky walky à votre pigeon du moment parti récupérer quelques ressources, pendant que vous stagnez à l’abri dans votre van insalubre. Si l’idée des jumelles est bonne, nous avons eu beau regarder partout, aucun zombie de caché dans les parages, et de fait, remet en question l’intérêt de toute cette mise en scène qui semblait intéressante au début…
Quand l’enfer frappe à la porte…
STZA dispose d’une réalisation graphique soignée. Les dessins y sont propres et colorés, les animaux sont globalement identifiables (quoique le wombat… Mais l’originalité était là !), même s’ils manquent parfois de finesses. L’univers sonore est correct mais pourrait lui aussi gagner en profondeur pour renforcer davantage le contexte particulier du jeu. Pas le moindre frisson dans cet univers apocalyptique.
Si les voix sont en anglais (avec une bonne interprétation et une mention spéciale pour la renarde…), les textes sont intégralement traduits en français. Quelques rares coquilles subsistent mais l’ensemble reste parfaitement lisible et cohérent. En revanche, le vocabulaire de nos copains animaliers est assez « brut de décoffrage », avec bon nombre de grossièretés. Le soft n’est assurément pas à mettre entre les mains des plus jeunes !
Soulignons enfin le choix discutable du surlignage des dialogues et des objets choisis. Peu visible, il n’est pas toujours évident de bien identifier l’objet sélectionné. Il en est de même pour le menu général du jeu où nous avons atterris avec étonnement sur les crédits à l’ouverture, ne comprenant guère où était le curseur !
La sauvegarde est automatique entre chaque petite escapade. Comptez 2h pour atteindre le générique de fin de ce premier chapitre. En effet, cette version de STZA ne présente que le début de l’histoire, comme le laisse présager son titre. Bien entendu, il vous est possible de recommencer encore et encore l’aventure en réalisant d’autres choix… Mais en aurez-vous vraiment l’envie ?
STZA est disponible sur l’eShop de la Nintendo Switch au prix de 5 euros environ.
Le connaissiez-vous ?
Les jeux de zombies ne manquent pas sur l’eshop de la Nintendo Switch. Pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre dans cet univers en perdition, nous ne pouvons que vous conseiller la découverte du soft « Zombie Night Terror », dont le test est d’ores et déjà disponible sur Nintendo Town !
Conclusion
Nous partions convaincus par la bonne idée générale du soft : nous plonger dans un monde apocalyptique pour venir en aide à un duo d’animaux en détresse assez délurés. Malgré quelques brides d’humour, un univers assumé par des dialogues de charretiers et des graphismes hauts en couleur, le soft laisse bien trop souvent le joueur en retrait de l’histoire, qui se contente de lire l’aventure de ces héros maladroits. Les choix de dialogues restent nombreux mais tous ne semblent pas véritablement impacter la suite de l’aventure. Enfin, le troc manque de profondeur et les quelques mini-jeux restent bien trop peu présents (et excitants) pour présenter un réel intérêt. Une aventure qui se clôture en deux heures. Fort heureusement, le soft est proposé à petit prix, permettant à quiconque de tenter cette aventure originale.
LES PLUS
- Univers cohérent et assumé !
- Bonne interprétation des voix anglaises, traduction française disponible
- Petit prix
LES MOINS
- Répétitif
- Peu d’actions
- Sélection des objets peu lisible
les livres dont on été le héros… Qu’est ce que j’ai pu en lire de ces livres. J’en ai de super souvenirs.
Par contre, ce jeu ne me fait pas envie lui
C’est vrai on ne parle pas assez des animaux dans un monde de zombis … Il aurait fallu une oie pour rendre l’aventure épique ^^