Le genre rétro est de plus en plus présent chez les indés. Véritable engouement ludique, il attire les plus âgés d’entre nous, soit pour se replonger dans un bon trip old-school, ou bien par peur d’être déçu par de vieux titres qui ont mal vieilli. Développé par Cuddle Monster Games, Hell is Other Demons fait partie de ces jeux qui s’inspirent visuellement de ces titres d’antan. Mais est-ce que le charme agit toujours, ou est-ce la plongée directe en enfer ?
La mort lui va si bien
Quand on jette un rapide coup d’œil à la réalisation du jeu, soit ça passe, soit ça casse. Hell is Other Demons (appelons-le HiOD) joue la carte du pixel-art aux couleurs criardes. C’est une prise de risque pouvant rebuter ceux qui n’aiment pas vraiment ce style de graphisme, surtout qu’au premier abord, lorsqu’on regarde certaines images, on a l’impression qu’on va se perdre dans ses décors tant les couleurs se ressemblent et tant les décors ont l’air mal travaillé. Mais détrompez-vous ! En jeu, on s’y retrouve facilement, même si le parti pris graphique va en dérouter plus d’un. On identifie tout de suite chaque ennemi à l’écran, on reconnaît les plate-formes et les divers pièges qui sont disséminés ici et là sur l’écran. On vous l’a dit, on adhère ou pas. Et si vous ne comprenez pas grand-chose à ce qu’on dit , c’est normal, on ne vous a pas encore expliquer en quoi consiste le jeu. Mais avec une réalisation si éloignée des jeux actuels, il était préférable d’aborder la partie réalisation en première, afin de rassurer ceux qui penseraient qu’on ne s’y retrouve pas à l’écran, manette en main.
Highway to hell
HiOD est un mélange de plate-forme et de shooter (particulièrement Hell Bullet), où le but est de tirer sur les ennemis qui apparaissent à l’écran, tout en survivant aux différentes vagues qui vont défiler. Vous avez le choix entre deux modes de jeu : le mode Campagne (avec un scénario quasiment inexistant) et le mode Arcade. Dans le premier, vous allez déplacer votre personnage sur une carte minimaliste et enchaîner les niveaux jusqu’à arriver au boss du monde dans lequel vous vous trouvez. Pour ce faire, vous avez pour arsenal une arme, un ultime et différentes compétences pour arriver à la fin des différentes vagues d’ennemis. Vous allez donc pouvoir tirer sur les divers démons, sauter, dasher, plonger, et même planer. Chaque niveau possède ses mécaniques de gameplay (des scies qui se déplacent à travers l’écran, des lasers qui se déclenchent…) qu’il va falloir assimiler pour espérer survivre. Si les premiers levels vont être faciles et faire office d’amuse-bouches, la difficulté va vite monter crescendo et finir un niveau va vite s’avérer être un calvaire. Les ennemis vont devenir plus coriaces et surtout plus nombreux. Et malgré une réalisation minimaliste dans laquelle on s’y retrouve, esquiver les différents assaillants et tirs ennemis va vite devenir un joyeux foutoir. Heureusement que pour survivre, vous allez pouvoir faire les boutiques pour acheter de nouvelles armes, compétences ou encore ultimes avec l’argent gagné dans les niveaux. D’ailleurs, le jeu vous encourage grandement à changer de combinaison si vous avez du mal avec un stage ou un boss.
Les démons de minuit
La prise en main est facile et même si vous aurez peut-être du mal avec les différentes touches au début, on prend le pli assez rapidement. Concernant l’arcade, celui-ci est une succession de vagues ennemies dans des stages générés de manière procédurale. Vous avez le choix entre plusieurs personnages qui ont leur armes et ultimes propres (il est possible de changer d’arme en cours de partie si l’on réussit à abattre une vague d’ennemis sans perdre un seul point de vie). Amateurs de scoring, ce mode est fait pour vous ! Il sera possible, à force de jouer, de débloquer des palettes de couleurs ou de nouveaux protagonistes (un seul est disponible au début). Le dernier point à aborder est celui de la bande-son. Encore une fois, il ne plaira pas à tout le monde. Néanmoins, c’est une bonne surprise. Nous sommes sur des musiques aux styles synthwaves, réalisé par le français Rémi Gallego. Les musiques se collent très bien à l’ambiance du jeu ainsi qu’à son côté rétro et donne de fait du peps ainsi qu’un aspect moderne au soft.
Conclusion
Hell is Other Demons est une bonne petite surprise indépendante dont le gameplay bien travaillé bien qu’un peu retors à quelques moments ne nous a pas déplu. Le soft nous encourage à nous améliorer à chaque instant, et réussir un niveau dans lequel on bloque depuis plusieurs minutes est une source de joie. Néanmoins, la réalisation modern-retro du jeu va en freiner plus d’un. Le seul gros point négatif est le scénario prétexte qui aurait pu apporter encore plus de cachet au jeu. Dommage.
LES PLUS
- Gameplay facile à prendre en main
- Les diverses armes et compétences
- Niveaux et ennemis variés
- Bande-son synthwave agréable
LES MOINS
- Le scénario prétexte et inexistant
- Difficile à certains moments
- Pas de mode multijoueur ou local